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Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
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Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
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Également au programme - MÉMOIRES VIVES - PAYSAGES PALPIPTANTS
Mardi 10 MAI 2022 à 20h15
LES ÉPISODES #3
Programme détaillé sur le site de MONOQUINI
Durée de la séance : 1h16
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Publié en 1940, L’invention de Morel de l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares décrit une machine qui enregistre la vie dans toutes ses dimensions et les restitue sous forme d’hologrammes. En 1964, c’est l’écrivain de SF américain Daniel F. Galouye qui, dans son roman Simulacron 3, imagine une machine capable de simuler un monde virtuel habité. En 1992, le réalisateur Neal Stephenson créé le terme de « Metavers » dans son film Le Samouraï virtuel, où un monde parallèle est implémenté dans le monde réel, anticipant le projet « Horizon Worlds », lancé en 2021 par Meta (ex-Facebook), qui cherche à créer une « réalité artificielle » à une échelle industrielle inédite.
Ce ne sont que quelques exemples pour éclairer le fait que les prothèses de perception qui prolifèrent aujourd’hui dans le champ de l’innovation numérique, bouleversant notre rapport au monde et au temps, sont d’abord nées dans l’imaginaire fantastique et le roman d’anticipation. La longue histoire du futur, tel qu’il a été prédit dans la littérature et le cinéma de science-fiction, les jeux vidéo ou encore le cyberspace, nous permet d’inventorier les scénarios avérés, abandonnés ou restant à confirmer.
Il faut cependant remonter aux mythes, contes et légendes pour trouver le désir de l’être humain de s’affranchir des limites du temps et de l’espace, à l’instar d’Icare bravant les lois de la gravité à la conquête du ciel ou des bottes de sept lieues abolissant les distances avant de voir apparaître beaucoup plus tard le premier « cheval-vapeur ». Pendant des siècles, les inventeurs et ingénieurs se sont abreuvés aux source du rêve, concrétisant les métaphores mythiques, créant des machines comme contrepoint à la condition de l’homme, avec la vocation de le libérer des fardeaux de l’existence et de contribuer à l’émergence d’un nouvel Être. Néanmoins, depuis la première révolution industrielle et aujourd’hui de façon prédominante dans le débat public, les utopies techniciennes et la propagande du progrès se voient contestées par les inquiétudes que génère l’avènement d’un « robot sapiens » hyper-connecté mais aux sens émoussés, se détachant progressivement de ses racines biologiques, vivant dans un réel fragmenté par des présences synthétiques et des transunivers parallèles en nombre infini. Par le surgissement permanent du virtuel dans les moindres interstices du quotidien, les technologies « smart » sont devenues les nouvelles drogues ré-enchantant un monde clos sur lui-même, où l’avenir, décidément, n’est plus ce qu’il était.
Ce programme interroge la fusion/confusion de l’œil humain et de la machine, décrivant quelques expériences de « vision augmentée » où les mirages numériques nourrissent désormais la psyché collective.
LA TÉLÉVISION, ŒIL DE DEMAIN de J.K. Raymond Millet
(France / 1947 / extrait de 4 mn)
SIGHT d’Eran May-Raz & Daniel Lazo (Israël / 2012 / 8 mn / VOSTF)
EL RUIDO SOLAR de Pablo Hernando (Espagne / 2020 / 16 mn / VOSTF)
WOLKENSCHATTEN d’Anja Dornieden & Juan David Gonzalez Monroy
(Allemagne / 2014 / 17 mn / VOSTF)
ZUSE STRIP de Caspar Stracke (Allemagne-USA / 2003 / 8 mn / VOSTF)
MIRROR MECANICS de Siegfried A. Fruhauf (Autriche / 2005 / 8 mn)
BAROQUE FEMINA (NR.7-11) de Péter Lichter (Hongrie / 2020 / 15 mn)