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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

INCROYABLE MAIS VRAI

Écrit et réalisé par Quentin DUPIEUX - France 2022 1h14mn - avec Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel, Anaïs Demoustier, Roxane Arnal...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

INCROYABLE MAIS VRAIJ’aimerais bien vous y voir, vous. Parvenir à tenir la plume sur une page de la gazette pour parler d’un film dont une grande partie du charme – et partant du vif plaisir qu’on prend à sa vision – repose précisément sur l’effet de surprise. Oui, j’aimerais bien savoir comment vous vous y prendriez pour donner envie à votre éventuel lecteur de venir voir le nouvel opus de ce frappadingue de Quentin Dupieux, qui sévit sur nos écrans depuis maintenant 15 ans.
On peut déjà annoncer, sans risquer de gâcher quelque suspense que ce soit, qu’une fois encore le film est complètement barré, déjanté, absurde, hilarant, déconnant, surréaliste, kafkaïen, ubuesque, bref que c’est du vrai, du bon, du très bon Dupieux. Et on se lancera dans le périlleux exercice de vous donner une petite idée non intrusive d’un scénario imprévisible qui cultive la folie douce et le contrepied permanent…

Or donc un couple, pas un couple de vieux mais un vieux couple. Un peu fatigué, un peu englué dans sa routine pépère, du petit bisou de bonjour le matin à celui de bonne nuit le soir. Lui (Chabat) est employé sans grande envergure dans une agence d’assurances, elle (Drucker)… à vrai dire on ne sait pas trop ce qu’elle fait, sinon qu’elle se regarde beaucoup dans la glace et ça l’attriste de se voir vieillir. Sur le tard donc de leur histoire commune, ils font l’achat d’une maison. Elle est charmante, un peu désuète (enfin, tout dépend si, à ce moment de l’histoire, on a décidé que le film se passait en 2022 ou en 1989, c’est au choix) avec un balcon, une terrasse, de beaux volumes, un petit jardin bien vert, une cave. C’est donc une histoire de maison, mais pas que. Car Gérard a un patron (Magimel), le genre avec qui on veut faire copain-copain et qu’on invite à dîner avec sa jeune et jolie copine (Demoustier). Un patron paternaliste et beauf qui aime les armes à feu et les belles bagnoles, un mec qui en a, quoi.

Comment, pourquoi ces 4 personnages : l’employé de bureau, la femme de l’employé de bureau, le patron, la copine du patron… vont se retrouver embarqués dans cette histoire incroyable mais vraie ? A quel moment et de quelle manière interviendra une technologie robotique asiatique des plus pointues ? Et surtout, ne peut-on pas dire que, sous ses allures de farce, de comédie loufoque, Incroyable mais vrai cache une réflexion bien plus profonde qu’elle n’en a l’air sur le culte du jeunisme, de la performance, des apparences ? Vous avez 1h14, on récupère les copies à la fin de la séance. Passant avec une aisance insolente de la fantaisie burlesque au film noir grinçant, le funambule Quentin Dupieux a décidément plus d’un tour sous son chapeau et démontre une fois encore l’étendue de son talent protéiforme.