SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Vendredi 10 mai à 20h séance suivie d'une rencontre avec le réalisateur Fermin Muguruza, chanteur, auteur et cinéaste basque.
Fermin MUGURUZA - film d'animation Pays Basque 2017 1h27mn VOSTF - avec les voix de Unax Ugalde, Isaach de Bankole, Iseo, Sergi Lopez, Ramon Agirre, Rossy de Palma, Ramon Barea, Willy Toledo, Angelo Mo, Maria de Meideiros... PAS DU TOUT POUR LES ENFANTS.
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Après un prologue nocturne sous tension à la frontière franco-espagnole, tout commence vraiment à New York, en 1965, dans l'Amérique encore en grande partie ségrégationniste où la lutte pour le droit des Noirs fait rage. Notre héros devrait être a priori bien loin de toute cette effervescence, puisque Manex est un jeune Basque venu pour accompagner les fameux géants qui font la beauté des célèbres festivités de Pampelune, invités à défiler dans les rues de la Grosse Pomme. Mais en cette année 1965, il y a un hic : deux des géants sont noirs et les autorités new yorkaises croient bon de devoir les interdire de parade. Le jeune Manex s'en scandalise et son indignation va l'amener à rencontrer les Black Panthers, alors en plein combat après l'assassinat de leur leader Malcolm X.
Ce n'est que le début du périple du jeune homme qui, une fois découvertes toutes les facettes de la contre culture américaine – la Factory de Warhol, le Festival de Monterey, apogée de la culture hippie… –, va partir à la rencontre du monde qui résiste : Cuba où vont justement se réfugier quelques Black Panthers pourchassés par les agents de la CIA, le Mexique, le Québec en pleine fièvre indépendantiste, mais aussi et bien plus loin l'Algérie fraîchement indépendante et ses cabarets où chante librement la grande Cheikha Rimitti. Mais tout est finalement cohérent pour Manex dans ce tour des résistances et des peuples qui se libèrent, alors que le sien est toujours – et le sera encore pendant une dizaine d'années – sous le joug du franquisme qui garrotte à tour de bras les anarchistes et les indépendantistes basques ou catalans (l'exécution en 1974 de l'anarchiste catalan Puig Antich précipitera un peu plus la faillite du régime).
C'est à ce moment qu'il nous faut parler de l'incroyable bonhomme qui est derrière ce dessin animé d'aventures. Fermin Muguruza est pour l'instant moins connu des amateurs d'animation que de ceux qui ont usé leurs Doc Martens dans les festivals musicaux, tout spécialement entre le milieu des années 80 et la fin des années 90. Car il était le leader successivement de deux groupes phares de la scène rock/punk/ska – souvent aux côtés de Manu Chao, également d'origine basque : Kortatu puis Negu Gorriak qui firent sauter en l'air des générations de jeunes amateurs de rock. Mais l'homme est un touche-à-tout, incroyablement actif et éclectique. Tout en continuant la musique qui lui permet de voyager à travers le monde et d'aller à la rencontre de genres très différents, avec une petite prédilection évidemment pour la Jamaïque et autres coins caraïbes, il a produit et réalisé des documentaires à la croisée des luttes et s'est donc mis tout d'abord à la BD avant de passer à l'animation. Et le film est le produit jubilatoire de tout ça : son engagement politique, ses convictions mais aussi sa culture musicale qui transparait à travers la bande son très soul.