UTOPIA SAINTE BERNADETTE
5 avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier (Tram 1 Saint Eloi)


INFOS PRATIQUES et TARIFS

LA GAZETTE UTOPIA (à télécharger au format PDF)
Où trouver la gazette (carte des dépôts)

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...

Soutenez Utopia Palmer

POUR LES SOLDATS TOMBÉS

(THEY SHALL NOT GROW OLD) Peter JACKSON - documentaire GB / Nouvelle-Zélande 2018 1h35mn VOSTF - avec les voix de 120 anciens combattants britanniques de la Première Guerre Mondiale...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

POUR LES SOLDATS TOMBÉSCe n'est pas forcément dans le registre du documentaire historique que l'on attendait Peter Jackson, réalisateur, entre autres, de la saga Le Seigneur des anneaux… Mais il se trouve que le cinéaste néo-zélandais a toujours été passionné par la Première Guerre Mondiale, en premier lieu parce que son grand-père y a participé. Jackson explique qu'il n'a pourtant jamais eu envie de faire un « film hollywoodien » sur la guerre : « Mais lorsque l’Imperial War Museum m’a proposé d’utiliser leurs enregistrements originaux – plus de 2200 heures d'images tournées sur les différents théâtres d'opérations – et que nous avons découvert – en faisant des essais –, que nous pouvions les restaurer, c’est devenu le film de la Première Guerre mondiale dont j’ai rêvé toutes ces années durant. »

Pour les soldats tombés a donc été réalisé intégralement à partir de séquences originales de la guerre 14-18 provenant des archives du Musée Impérial de la Guerre, dont la plupart n'avaient jamais été vues par le grand public auparavant, tandis que la bande sonore est composée uniquement d'enregistrements audio de la BBC et d'interviews – recueillies dans les années 1960 et 1970 – de soldats britanniques ayant combattu durant ce conflit. L'équipe du film a écouté 600 heures d'interviews et visionné 100 heures d'images d'archives. 250 à 300 anciens combattants ont été enregistrés, 120 ont été retenus pour le film. Un travail de titan, qui a duré 4 ans !
Les images ont été nettoyées, restaurées, adaptées à la vitesse de défilement de 24 images par seconde et pour la plupart colorisées avec un soin maniaque, en utilisant toutes les possibilités des technologies informatiques, et le résultat est réellement impressionnant.
Ce sont les images des combattants sur le terrain, dans les tranchées, qui ont été colorisées – et élargies au format 16/9, le plus couramment utilisé actuellement –, et elles sont si réalistes, si précises qu'elles créent une sensation d'immersion, de proximité extrême avec ces hommes vivant dans des conditions inimaginables, affrontant des situations indicibles, en proie à des sentiments qu'on est bien incapable de qualifier. Sensation évidemment renforcée par les ambiances sonores elles aussi restaurées et par les voix des survivants qui se souviennent et qui tentent de raconter ce qu'ils ont vécu.
L'utilisation des voix enregistrées est d'ailleurs passionnante et constitue le socle narratif du film. Dans les premières séquences, laissées en noir et blanc et dans leur format carré, on assiste à l'engagement des futurs soldats, à leur entraînement, à leur départ vers le front en France : ici les mots recueillis sont optimistes, volontaristes, voire enthousiastes, on part combattre pour la bonne cause, pour la liberté, on va voir du pays, c'est presque l'aventure. Puis vient le cœur du film évoqué plus haut, dans les tranchées, et les survivants ne peuvent que dire le froid, le dénuement, la faim, la peur, l'horreur. Et quand on arrive aux séquences du retour, de nouveau en noir et blanc et format d'origine, c'est le carnage inhumain, la guerre incompréhensible et inutile, le « plus jamais ça » qu'évoquent les témoins.

Pour les dix millions de soldats tombés, un film qui marquera nos mémoires.