UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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UN SALE MÉTIER

Pascal CATHELAND - France 2014 1h10mn - avec Roger et son cinéma...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN SALE MÉTIERPascal est un de ces passionnés de cinéma, il en avait fait son objet d’étude, à Utopia son objet de travail, et Dieu sait s’il savait partager sa passion avec l’équipe et les spectateurs, puis il nous a quitté non pas pour tourner la page mais tout simplement pour passer derrière la caméra et filmer le réel. Et v’là t’y pas que cet « ancien » d’Utopia fraîchement reconverti s’est mis en tête de porter son dévolu sur un autre ancien d’Utopia mais toujours bien présent à la Manutention et à République : Roger. Roger oui, le Roger d’Utopia, ce grand gaillard de projectionniste à l’œil qui pétille à la moindre évocation d’un film de répertoire, un sourire en coin dès lors qu’il distille ses anecdotes sur tel et tel film.
Ça fait vingt ans que Roger a les mains dans la graisse et qu’il répare des machines fatiguées, qu’il vidange des moteurs assoiffés. Au fil du temps, Roger a fini par les connaître par cœur ses machines de cinéma… Aujourd’hui, avec l’arrivée du numérique, le cinéma s’est automatisé et n’a plus besoin de personne pour s’animer. Le monde de Roger change et il doit s’adapter. Dans les cabines d’un cinéma en chantier ou au volant de son Austin de collection, nous suivons Roger dans son combat contre l’effacement avec à l’arrivée, un documentaire qui vous révèle l’univers d’un véritable personnage, qui se construit sa vie en vivant son cinéma.

« Lorsque Pascal m’a envoyé cette lettre pour me demander d’apparaître dans son film, il m’expliquait que ça devait être un documentaire sur le passage au numérique, il voulait filmer l’arrachage des vieux projecteurs à bobines et l’installation des serveurs et ordinateurs. Je ne pensais être qu’une silhouette, dans un film qui se prend au sérieux, un peu raide et coincé du cul.
« Je ne pouvais décemment pas refuser cela à Pascal avec qui j’ai travaillé une paire d’années et avec qui le temps s’arrête quand on parle ciné.
« Les premières prises de vues commencent donc avec la transformation complète de nos cabines, en même temps qu’une avancée dans l’inconnu ou presque. Je vois de mes yeux les techniciens arracher les projecteurs de chaque salle, et m’imagine, je ne sais pourquoi, sur le fauteuil du dentiste, en pleine extraction, avec toutes les angoisses que cela suppose sur l’avenir. Pascal est là, il filme !
« Et puis voilà que quelques temps après, changement de programme. Pascal arrive un jour tout excité : “c’est terminé le docu, je veux faire un film sur toi, sur ta vie, ton rapport au cinéma, je veux te filmer chez toi.” Inutile de vous dire qu’au moins mille fois j’ai essayé de le dissuader de le faire, sous prétexte que ma vie n’a vraiment rien d’extraordinaire, qu’elle ne peut intéresser personne, qu’elle est banale puissance banale.
« Mais je ne sais pas dire non… je n’ai jamais su… et il y avait quand même quelque chose d’excitant. Toujours inquiet je l’interroge : “Mais quelle est l’histoire ? — Y’en a pas, tu te démerdes, tu parles et je filme, me répond Pascal. Je veux que tu te lâches… que tu racontes ton parcours…” L’histoire n’était plus pareille, à mon grand dam, fallait que je parle de mon intimité, de ma vie, et croyez-moi je n’ai pas toujours été un saint… jusqu’à ce que le cinéma me sauve… sauvé par la sainte croix de Malte ! » Roger