SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Jeudi 2 juin à 20h, RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR ANDRÉ BONZEL.
Séance présentée et animée par JEAN AUBERT, enseignant en cinéma.
André BONZEL - documentaire France 2022 1h36mn - Musique originale de Benjamin Biolay.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Infinie richesse du montage d’archives, ou, pour être plus précis encore, du réemploi de films existants… Passer par les images d’autrui pour se raconter, c’est une bien belle idée, à la fois modeste et généreuse, engageant tout ce que le cinéma, et rien d’autre à sa place, peut fabriquer en matière de commun. Trois exemples récents en sphère francophone : Ne croyez surtout pas que je hurle (2019) de Frank Beauvais, Retour à Reims (fragments) de Jean-Gabriel Périot et aujourd’hui Et j’aime à la fureur d’André Bonzel.
Un nom qui tintera, peut-être, aux oreilles des cinéphiles, lequel, associé à ceux de Rémy Belvaux et Benoît Poelvoorde, donna en 1992 C’est arrivé près de chez vous, urticante satire belge de la télé-réalité consacrée à un serial killer. Bonzel est le Français et le cameraman de ce trio d’enfer… Si l’on sait le destin, toujours aussi drôlement navrant, de l’acteur Benoît Poelvoorde et celui, beaucoup plus tragique, de Rémy Belvaux, qui s’est suicidé en 2006 après avoir embrassé une carrière de réalisateur publicitaire, Bonzel avait quant à lui disparu dans la nature.
On le retrouve à 60 ans avec ce film de montage, petit bijou de délicatesse et d’émotion. Si Frank Beauvais recourait au cinéma de fiction pour écrire son journal intime, Bonzel utilise quant à lui des films de famille dont – nous explique-t-il dans l’avant-propos de ce film qu’il va narrer en voix off – il fait collection depuis toujours. Sur des images de dizaines d’amateurs inconnus, offrant de la famille les tableaux gravés dans le celluloïd d’un bonheur bon enfant que rien ne saurait corrompre, se dessine ainsi une histoire personnelle plus sombre, plus éclatée, plus mystérieuse, dont on comprend assez rapidement qu’elle aura justifié ce dernier recours au bonheur filmé d’autrui pour s’écrire.
(J. Mandelbaum, Le Monde)