SÉANCES BÉBÉS
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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
George MILLER - Australie 2022 1h49mn VOSTF - avec Tilda Swinton, Idris Elba, Aamito Lagum, Nicolas Mouawad, Ece Yüksel, Matteo Bocelli... Scénario de George Millet et Augusta Gore (sa fille), d’après la nouvelle d’Antonia Susan Byatt, Le Djinn dans l’œil-de-rossignol.
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Sept ans après le stupéfiant Fury road, le sommet de sa saga Mad Max – sommet peut-être provisoire puisqu’on annonce la sortie prochaine (2024 ?) de Furiosa, retraçant la jeunesse de l’héroïne impériale qui vole la vedette à Max –, George Miller s’offre – et nous offre – une parenthèse enchantée avec Trois mille ans à t’attendre, une sorte de conte des mille et une nuits que le réalisateur australien présente comme un « anti-Mad Max ».
Il est vrai qu’on est loin du néo-western furibard et pétaradant. Si le récit est constitué d’un millefeuille de vertigineux flashbacks à travers des milliers d’années d’histoire, le présent de sa narration se déroule presque entièrement dans le confort d’une chambre d’hôtel stambouliote. Celle-ci est occupée par Alithea (Tilda Swinton), une universitaire introvertie, experte en mythologie. Un jour, elle achète une fiole dans laquelle est emprisonné un Djinn millénaire (Idris Elba) qui lui offre de réaliser ses trois vœux les plus chers. Mais Alithea a lu suffisamment de récits issus de toutes les mythologies pour savoir que la concrétisation de ses souhaits risquerait bien de n’entraîner que le malheur : elle repousse donc au maximum l’échéance, pressant le génie de lui conter son histoire.
Le film se détourne donc dans un premier temps de l’enjeu que représentent ces vœux pour se concentrer sur un récit, façon Shéhérazade, des mésaventures passées du Djinn. Ce qui jaillit de cette lampe à fictions, c’est dans un premier temps davantage le plaisir ludique du conte que celui de la réalisation des désirs. La rencontre entre le génie et l’universitaire est aussi celle d’un corps gorgé de muscles et de fantasmagories kitsch et bigarrées, avec celui asséché par la solitude et la disparition de la magie au profit de la science.
Évoquant au passage l’irruption du Covid et la façon dont l’épidémie a donné à la science les pleins pouvoirs pour gouverner nos vies, le film est un plaidoyer pour la puissance des mythes et leur infinie séduction.
Adapté d’une nouvelle de la grande écrivaine britannique A.S. Byatt, Trois mille ans à t’attendre nous entraîne dans une suite débridée d’images surréalistes, entre Dali et Magritte, et d’hypothèses philosophiques autour de trois mille ans de civilisations, orientales plutôt qu’occidentales. Ce qui s’y joue a profondément à voir avec la croyance dans les histoires qu’on se raconte pour surmonter la grisaille du réel.
(merci à lesinrocks.com et à Positif)