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RIEN À PERDRE

Delphine DELOGET - France 2023 1h52mn - avec Virginie Efira, Félix Lefebvre, Arieh Worthalter, India Hair, Mathieu Demy... Scénario de Delphine Deloget, Camille Fontaine et Olivier Demangel.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

RIEN À PERDREC’est l’histoire d’un engrenage. Un engrenage infernal, étouffant, qui commence, comme souvent, par un accident et qui va convoquer dans sa danse folle la justice, l’aide sociale à l’enfance et toute la palette si complexe des émotions liées à la parentalité. Si vous avez déjà vu un épisode de la légendaire série Desperate housewives, vous connaissez ses personnages emblématiques : des mères imparfaites, plus ou moins psychorigides, plus ou moins actives, plus ou moins la tête sous l’eau, et qui tentent, envers et contre tout (et souvent contre leurs propres névroses ou démons) d’incarner une forme de femme moderne idéale. Sylvie, l’héroïne de Rien à perdre, est plutôt Lynette (celle qui est tout le temps speed et débordée) que Bree (celle qui fait des sourires zen et des gâteaux). Bordélique, spontanée, impulsive, pleine de rires et de surprises, c’est une maman lumineuse et empathique, toujours à l’écoute, souvent complice avec ses deux garçons, une mère « cool », qui laisse volontiers ses enfants « en autonomie », plus peut-être par obligation que par choix – son travail dans un bar de nuit l’éloigne de son foyer à des horaires « stratégiques » –, mais jusqu’ici, tout va bien.

Tout va bien jusqu’au soir où Sofiane, son plus jeune fils, enfant hyperactif et souvent en colère, a la très mauvaise idée de vouloir se faire des frites, alors que sa mère n’est pas là. Mais qui dit frites dit friteuse, qui dit friteuse dit huile bouillante, qui dit huile bouillante dit danger… Le gamin maladroit en ressort avec des brûlures au second degré sur la poitrine… L’histoire – celle, somme toute banalement ordinaire, d’un « accident domestique » – aurait pu s’arrêter là.
Mais les services sociaux, suite à un signalement, vont se mêler de cet accident-là et très rapidement le mot est lâché : négligence. C’est le point de départ d’une procédure administrative pour retirer la garde de Sofiane à Sylvie… et le début de sa descente aux enfers. Sa vie, son intérieur, ses habitudes, sa façon d’être mère vont être scrutés, auscultés, analysés dans les moindres détails. Et Sylvie va s’énerver, s’entêter et peu à peu s’enfoncer, s’enliser. « T’es dans des sables mouvants là, plus tu te débats, plus tu t’enfonces ! » lui dira son fils aîné. Sylvie est prise dans l’engrenage qu’on évoquait plus haut. Alors que le cadre strict de la justice et de l’éducation voudrait qu’elle se montre stable, rigoureuse, équilibrée, elle devient de plus en plus impulsive, s’acharne et finit pas perdre pied, malgré le soutien inconditionnel de son aîné Jean-Jacques. Mère lionne pleine de ressources malgré l’adversité, elle est prête à tout, au meilleur comme au pire, pour récupérer son fils mais elle ne semble pas se rendre compte de ses propres failles. Doit-elle se battre contre les services sociaux ou contre elle-même pour gagner son combat ?

Virginie Efira incarne avec puissance cette mère courage et nous montre une fois encore toute la palette de son talent. Qui a raison ? Qui a tort ? Quels sont les territoires de l’amour, ceux du droit ? Le film est évidemment trop intelligent pour apporter des réponses toutes faites… et c’est tant mieux.