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L’ÉTOILE FILANTE

Écrit et réalisé par Dominique ABEL et Fiona GORDON - Belgique 2023 1h38mn - avec Fiona Gordon, Dominique Abel, Kaori Ito, Philippe Martz, Bruno Romy... Musique magnifique de Birds on a Wire.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L’ÉTOILE FILANTEAvis aux amateurs du fameux du duo belge incroyablement créatif formé par Dominique Abel et Fiona Gordon, qui nous avait régalés, entre autres, avec Iceberg et Rumba. Ils reviennent en force avec ce polar clownesque qui sera l’occasion idéale, pour ceux qui ne les connaissent pas, de se laisser embarquer dans leur univers déjanté et poétique, et d’en ressortir avec des souvenirs de gags mémorables !

Au commencement du film, on croirait presque s’être trompé de salle et assister à la suite des Feuilles mortes d’Aki Kaurismaki, tellement l’ambiance extérieure du bar « L’Étoile filante » se rapproche du dernier chef d’œuvre en date du génial Finlandais ! Mais dès l’entrée en scène de Boris le barman et de son futur agresseur réclamant une bière sur un ton véhément qui décontenance d’emblée, on retrouve le style Abel et Gordon, qui demande au spectateur d’accepter la convention burlesque, pour mieux se laisser porter par le flot.
Nous voici alors entraînés dans un polar faussement sombre aux couleurs intenses (passant du jaune moutarde au rouge Bordeaux), qui s’amuse de tous les archétypes du film noir en incluant : un ex-terroriste en cavale, une victime revancharde, une femme fatale japonaise manipulatrice et sournoise, un louche gérant de bar et une détective privée alcoolique. Inutile de vous dévoiler la trame du scénario alambiqué où il est question d’usurpation d’identité et de règlement de comptes, avec le motif du retour incessant du méchant armé dont le bras imprévisible nous réjouit autant qu’il nous effraie ! Car le plaisir réside surtout dans les déraillements de l’histoire…

À l’image des précédents films du duo, on s’attache à ces scènes composées comme des tableaux et qui se succèdent comme dans un livre dont on tourne les pages. Et cette fois, nous avons droit à la sublime musique de Birds on a Wire dont les cordes soulignent la mélancolie douce-amère de nos personnages. On est bluffé par le corps dédoublé de Boris qui va devenir Dom. On est bouleversé par ces autres corps qui en disent plus que les mots et qui perdent souvent le contrôle dans des chorégraphies lunaires, voire effrénées. Des corps souvent empêchés ou portant le poids de la culpabilité, des corps touchés par des rêves agités, par un deuil parental, des dépressions, mais qui finissent toujours par se libérer. Quant au corps social de l’hôpital en plein naufrage, contexte servant de fond à cette histoire, il nous vaut quelques séquences jubilatoires. Les trouvailles visuelles irrésistibles se succèdent tout au long du film, avec l’immanquable numéro de partage de PQ… ainsi que la recette du bonheur instantané à haute concentration !

Et s’il faut retenir une nouvelle étoile dans ce film, c’est la danseuse et chorégraphe Kaori Ito : son personnage de petite gymnaste japonaise vêtue de rouge amène une énergie décalée et mène un bal final virevoltant parodiant les comédies musicales avec éclat !