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POUR SAMA

Waad AL-KATEAB et Edward WATTS - documentaire Syrie 2019 1h35mn VOSTF - Festival de Cannes 2019 : œil d’or du Meilleur film documentaire.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

POUR SAMAIl vous faudra sans doute faire un petit effort, sortir le nez de votre quotidien et délaisser vos envies d’un cinéma tendre et doux, drôle et léger. Il faudra un peu forcer la bête, celle qui ronronne au fond de chacun d’entre nous qui vous chuchotera « à quoi bon ? »… « On connaît ces images »… « Pas envie de me faire du mal »… Mission compliquée que la nôtre : vous convaincre d’oser dépasser vos craintes et vos peurs et de venir voir Pour Sama, sans vous brusquer ni vous culpabiliser. Vous dire peut-être que ce documentaire, ovationné et récompensé lors du dernier Festival de Cannes, salué par une presse unanime, fait partie de ces œuvres qui laissent une trace indélébile dans l’âme et le cœur du spectateur. Vous dire aussi que ce film, au sujet évidemment dramatique, est porté par une incroyable force de vie, qui habite chaque image, chaque plan saisis par la caméra de Waad al-Kateab.
Ce qui est sûr, c’est que montrer Pour Sama, faire en sorte que cette histoire parvienne jusqu’à vous, c’est continuer à croire que le cinéma peut changer notre regard sur le monde et modestement contribuer à faire de nous des êtres plus ouverts, moins égocentrés, bref un peu meilleurs.

Pour Sama est à la fois un journal intime, un film de guerre, une longue et sublime déclaration d’amour d’une mère à son enfant, un acte de résistance, un appel à la vie, une œuvre politique, un récit épique.
Jeune étudiante en marketing dans sa ville natale d’Alep, Waad suit avec sa petite caméra numérique les premières manifestations contre le régime de Bachar al Assad. La fougue de la jeunesse, les slogans sur les murs, les sourires de ces jeunes rêvant de printemps. Quand la répression commence à se durcir, Waad filme toujours : « Dans les journaux télévisés, on ne parlait pas de manifestants, mais de terroristes. A l’université, il n’y avait pas de médias pour expliquer la situation. L’idée était de prendre son téléphone portable et de documenter ce qu’on voyait ». La suite, elle est tragique : 7 ans de guerre, les bombardements par l’armée russe, plus de 500 000 morts, des milliers de déplacés et de disparus, un pays en ruine… et un pouvoir toujours en place.
Waad filme sa vie, son quotidien, celui de son mari, médecin puis directeur de l’hôpital d’Alep, de ses amis, et de ce pays qu’elle chérit ; elle filme ses peurs, ses joies, ses espoirs, sa douleur. Au risque de sa vie, elle envoie ses images à l’étranger, convaincue que « le monde ne laissera pas faire ». Des heures et des heures de film qu’elle finira par emporter avec elle quand, lors du siège d’Alep en 2016, elle prendra, le cœur brisé, le chemin de l’exil avec son mari et sa fille.

Des images terribles, parfois insoutenables, d’une cruauté sans nom, mais aussi de nombreux moments de grâce, des rires, des plaisanteries, des gestes d’amour et de tendresse. Les premiers pas de Sama, des gamins qui jouent, un repas partagé. Pour Sama est aussi un hommage à tous ceux qui risquent leur vie pour celle des autres : médecins, infirmières et infirmiers, casques blancs… et à un peuple résiliant qui ose encore croire au meilleur de l’humanité.