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SOL

Ecrit et réalisé par Jézabel MARQUEZ - France 2020 1h38mn - avec Chantal Lauby, Camille Chamoux, Giovanni Pucci, Yannick Renier...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SOLSol comme soleil en espagnol, comme la clé du même nom. Sol, ce sont aussi les trois premières lettres du mot solitude et si on ajoute un ange, ça fait Solange. Solange, cela fait bien des lustres que plus personne ne l’appelle ainsi, par son prénom français, et certainement pas à Buenos Aires où elle a fait son nid depuis quelques décennies. Elle a trouvé là-bas un nom d’artiste, Sol Cortiz, ainsi qu’une belle carrière qui lui a offert une renommée et de quoi vivre à l’abri du besoin pendant un petit moment.

Mais Sol est de retour à Paris et c’est une bonne nouvelle. D’abord pour son ami de toujours, le très classieux Jacques qui semble toujours sorti d’un cours de danse de salon du 16ème arrondissement à l’heure du thé, et pour son petit fils, Jo, dont elle va enfin faire la connaissance. C’est précisément la raison de son retour en France, même si la perspective d’une petite parenthèse avec Jacques dans le lit à baldaquin d’un grand hôtel ne lui déplaît pas non plus : autant cumuler plaisir et retrouvailles familiales. Tout ceci pourrait rouler façon pas de tango sur le parquet bien ciré, à un petit détail près : ni Jo, ni sa mère Eva ne connaissent l’existence de Solange, et encore moins celle de Sol, car pour eux, elle est morte il y a bien longtemps… et celui – le fils de Solange – qui a propagé cette nouvelle ne peut plus revenir sur cette fausse vérité puisqu’il est mort pour de vrai, lui. C’est le début d’un joyeux quiproquo dont les comédies ont le secret : incapable de révéler sa véritable identité (il faut dire qu’elle ment avec un charme irrésistible), Sol va se retrouver locataire de la chambre de bonne d’Eva, sa belle-fille donc, qui n’a rien, mais alors rien en commun avec elle. Eva coche en effet toutes les cases de la nana chiantissime dont la fréquentation donnerait envie de partir en courant à n’importe quel bénévole de SOS amitié. Elle est stressée, elle est coincée, elle est psychorigide, sa vie est réglée comme un tableau excel et elle s’épuise à vouloir être une bonne mère, du genre qui n’existe que dans les manuels d’éducation positive où il est bien précisé que le sucre après 17h chez les enfants, ça crée une hyperactivité cérébrale.
Mais pour le petit Jo, qui semble avoir pris le tempérament fougueux de son père, l’arrivée de cette dame un peu fantasque aux chemisiers colorés et aux talons hauts (il faut dire que ça le change d’une mère en pantoufles), est comme un rayon de soleil. S’imposant avec culot dans le quotidien de cette petite vie bien pépère, Sol va devenir la baby-sitteuse, l’aide ménagère, la parfaite dame de compagnie. Un comble pour elle qui a délaissé sa vie familiale (et son fils) pour se consacrer à sa carrière et qui n’a jamais lavé les vitres et encore moins fait du repassage ni aucune autre de ces tâches barbantes bien moins excitantes que tout ce que la vie peut offrir à une femme qui se vit libre. Mais Sol est prête à tous les grands écarts pour être aux côtés de ce petit garçon qui lui rappelle le temps perdu et les blessures du passé, même à délaisser sa vie de diva des palaces.

Le film serait sans doute bien bancal sans la présence charismatique de Chantal Lauby, qui est très drôle (ça on le savait déjà) et terriblement attachante dans la peau de cette artiste truculente qui veut jouir de la vie et ne surtout pas s’encombrer des cons. Le duo qu’elle forme avec Camille Chamoux fonctionne et il y a un vrai charme à voir ces deux femmes blessées se tourner autour, s’engueuler sans être capable ni d’affronter la réalité, ni de se laisser porter par leurs vrais sentiments. Bon d’accord, les scènes de tango sont un peu maladroites, mais on pardonnera aisément tant Sol reste lumineux.