MON C.E. ROULE POUR UTOPIA

METTEZ VOTRE PUB
DANS LA GAZETTE !


NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Groupe ( >30p.) : 3,50€
TARIF étudiants, lycéens, collégiens, demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA : 4,50€ (sur présentation d'un justificatif). PASS CAMPUS : 4 euros. Paiement CB, Chèque ou Espèces.

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 323 DU 13 DÉCEMBRE 2023 AU 23 JANVIER 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 323 DU 13 DÉCEMBRE 2023 AU 23 JANVIER 2024...

Soutenez Utopia Palmer

PLAYLIST

Écrit et réalisé par Nine Antico - France 2021 1h25mn - avec Sara Forestier, Laetitia Dosch, Grégoire Colin, Pierre Lottin, Jackie Berroyer...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

PLAYLISTRarement on avait été aussi heureux de lire d’un œil curieux l'accroche sur l’affiche d’un film :
« La comédie pour retourner au cinéma, danser dans les bars, retomber amoureux, dîner entre amis… » Toutes ces choses qui nous ont furieusement manqué durant cette drôle de période que l’on traverse depuis plus d’un an maintenant. Alors Youpi ! Voilà quelques promesses pas du tout usurpées pour cette joyeuse fantaisie printanière qui nous donne une bonne bolée d’oxygène, en plus de l’envie de se marrer, de boire des coups, d’embrasser qui vous voulez et d’acheter de la BD (oups, je voulais dire des « romans graphiques », vous comprendrez en voyant le film).
La chronique sur la trentenaire en mal d’amour n’est certes pas une nouveauté sur les écrans, mais pour son premier film, Nine Antico emprunte une voie singulière nourrie de sa pratique talentueuse de l’illustration et de la bande dessinée depuis une douzaine d’années. Choix du noir et blanc, succession de chapitres titrés, voix-off d’un narrateur à l’identité inconnue (mais dont vous reconnaîtrez peut-être la voix), musiques et chansons revenant comme des leitmotivs… la réalisatrice recourt à des formes visuelles et sonores en adéquation avec la personnalité changeante et surprenante de Sophie, son héroïne en quête de stabilité affective et professionnelle.
Le résultat est une très chouette comédie au peps contagieux, porté par une bande son très rock indé des années 90 (toute ma jeunesse) qui donne des fourmis dans les jambes et l’envie de se coller… Pas très protocole sanitaire, mais bon, tout ceci finira bien par passer !

Sophie a 28 ans et des rêves plein la tête. Depuis toujours, elle dessine dans des cahiers et nourrit l’espoir secret de vivre de sa passion. Le hic, c’est qu’elle n’a pas tout à fait coché les bonnes cases dans sa formation, ni tout à fait intégré le fait que, par exemple, il est préférable pour intégrer une école d’art de ne pas avoir plus de 25 balais. Côté cœur, on ne peut vraiment dire non plus que ce soit la voie royale : elle navigue de galères en râteaux, de déceptions en coups d’un soir et languit du grand Amour qui l’emportera sur son blanc destrier.
En attendant qu’il franchisse le seuil de sa porte, ou du resto où elle travaille, Sophie, volontaire et versatile à la fois, fait sous nos yeux son apprentissage. Avec les petits boulots et les grandes ambitions. Avec les limites de la gente masculine et l’absolutisme de l’amour fou, avec ses bonnes copines aussi, pas forcément mieux loties qu’elle d’ailleurs.
Périodiquement, au terme de chaque chapitre (clôturant l’expérience amoureuse ou professionnelle inaboutie), une voix off masculine et plus âgée, empreinte de gravité teintée d’ironie, énonce quelque sentence « philosophique » qui sonne comme la conclusion provisoire (et ambivalente) de l’épreuve traversée par Sophie. Le choix du noir et blanc, celui des thèmes musicaux, des titres des chansons et les bouleversements émotionnels des personnages : autant de partis-pris de mise en scène qui confèrent un arrière-plan plus profond à cette comédie d’apparence primesautière.

Sara Forestier, dont le talent comique n’est plus à démontrer, incarne avec un naturel pétillant cette jeune femme qui ne se laisse abattre ni par le caractère infect d’un boss autocrate (Grégoire Colin, irrésistible en « vrai connard »), ni par l’inconstance d’un amant décevant, et encore moins par la présence d’une colonie de punaises de lit dans son matelas.
Ne pas se fier donc au titre réducteur de ce portrait vibrant et inventif d’une fille d’aujourd’hui, confrontée aux dures exigences d’un temps où chacun est sommé de devenir l’héroïne ou le héros de sa propre vie. Les garçons rencontrés par Sophie au fil de son combat quotidien sont d’ailleurs traités par la réalisatrice avec bienveillance. Pas question ici de guerre des sexes ou de dénonciation du machisme : tout le monde partage avec un air un peu déconnant ce drôle de désarroi.

(merci à cafepédagogique.net)