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NOS ÂMES D’ENFANTS

(C’mon, c’mon) Écrit et réalisé par Mike MILLS - USA 2021 1h48mn VOSTF - avec Joaquin Phoenix, Woody Norman, Gaby Hoffmann, Scoot McNairy... Musique (très classe) de Bryce et Aaron Dessner, de The National.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NOS ÂMES D’ENFANTSOn avait beaucoup aimé les deux précédents films du rare et discret Mike Mills : le plutôt masculin Beginners en 2010 et le très féminin 20th century women en 2016. Un film tous les 6 ans, il n’abuse pas ! Nous aimons derechef Nos âmes d’enfants, subtile chronique familiale qui renouvelle le genre par son regard précis mais jamais insistant, par sa douceur inquiète, par son empathie généreuse, par son style d’une discrète élégance. On n’oubliera pas de dire que le charme du film tient aussi beaucoup au duo assez irrésistible que forment Joaquin Phoenix – au naturel, sobre et tendre, impressionnant de présence, plus proche ici de ses rôles tout en nuances dans Two lovers ou dans Her que de celui, relevant trop évidemment de la performance, dans Joker – et un incroyable gamin nommé Woody Norman, qui fait à l’aise la maille en face de son illustre aîné.

Johnny est un journaliste de radio – plus proche (heureusement pour l’intérêt du scénario) d’un Daniel Mermet que d’un Nagui – qui voyage à travers les États-Unis – la première séquence le rattrape à Détroit – pour enregistrer la parole d’adolescents et de grands enfants sur la façon dont ils vivent le monde, la société, sur leur vision de l’avenir, sur leurs espoirs, leurs craintes face au futur.
Il est très probable que ces témoignages, d’une lucidité, d’une qualité de réflexion réjouissantes, sont tirés d’enquêtes bien réelles, et ils donnent immédiatement au film une dimension collective, dans laquelle va venir s’inscrire le récit intime.
Le soir à l’hôtel, Johnny passe un coup de fil à sa sœur Viv, qu’il n’a pas vue depuis un an – on comprendra par quelques flash-backs que leur éloignement est lié à la mort de leur mère, au terme d’une longue maladie qu’ils ont accompagnée et qui les a divisés sur la conduite à tenir, sur les choses à accepter… ou pas. Ils échangent quelques nouvelles et du côté de Viv, elles ne sont pas vraiment bonnes : son mari est parti s’installer à Oakland pour son travail et il est en grande détresse psychologique, il faudrait qu’elle le rejoigne ne serait-ce que quelques jours, le temps de l’aider, le temps de le rassurer. De fil en aiguille, la sœur demande à son frère s’il peut venir chez elle à Los Angeles pour s’occuper de son fils Jesse, 9 ans, pendant son absence.
Johnny accepte évidemment, sans hésiter donc sans savoir vraiment à quoi il s’engage… Le voilà chez sa sœur, renouant avec une joyeuse évidence des liens distendus, apprenant à connaître ce môme manifestement intelligent, marrant, curieux de tout… et un brin perturbé par les relations difficiles entre ses deux parents. Et une fois Viv partie, tonton Johnny va devoir jouer le rôle de papa Johnny, sans trop en faire mais en prenant garde de ne pas en faire assez, en essayant de créer une complicité avec Jesse tout en maintenant un minimum de relation d’autorité. Et il va falloir qu’il tienne la gageure sur la durée, car Viv lui annonce très vitet qu’elle est obligée de prolonger son séjour à Oakland, l’équilibre mental de son mari étant de plus en plus instable…

Autant dire que ça ne pas aller tout seul, Jesse ayant un talent incontestable pour mettre les pieds dans le plat et les adultes devant leurs contradictions, en même temps qu’une imagination pas évidente à cerner et encore moins à contrôler.
La relation entre l’oncle et le neveu est très chouette, à la fois juste et pleine de fantaisie, et au fil du film se disent, mine de rien, un tas de choses essentielles sur les liens qui nous unissent à nos proches, sur la transmission, sur la responsabilité des adultes, sur l’amour parental et filial…