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Séance unique le Jeudi 1er décembre à 20h00, au Royal Utopia de Pontoise, organisée en partenariat avec la ville de Cergy dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Gérard Philipe et du projet actuel de réhabilitation de la maison habitée par Anne et Gérard Philipe à Cergy de 1954 à 1959. Suivie d'une rencontre et séance de dédidace avec Geneviève Winter, autrice d’une nouvelle biographie sur Gérard Philipe.

Toutes les informations sur les manifestations autour de Gérard Philipe à Cergy : www.cergy.fr/centenairegp

MONSIEUR RIPOIS

Réalisé par René CLÉMENT - France 1953 1h44mn - Avec Gérard Philipe, Germaine Montero, Valerie Hobson, Joan Greenwood... Scénario de René Clément et Hugh Mills d’après le roman de Louis Hémon Monsieur Ripois et la Némésis. Festival de Cannes 1954 : Prix spécial du Jury. Dialogues de Raymond Queneau et Hugh Mills.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

MONSIEUR RIPOISAndré Ripois, Français fixé à Londres, a épousé une jeune femme riche, Catherine. Pour séduire Patricia, une amie de sa femme, il lui raconte la vie agitée et peu recommandable qu’il a menée jusqu’à son mariage.

Tourné à Londres, Monsieur Ripois est la première coproduction franco-britannique. René Clément, qui avait déjà travaillé avec une équipe italienne pour Au-delà des grilles (1949), n’a pas hésité à franchir la Manche pour adapter ce roman de Louis Hémon (Maria Chapdelaine). Le film devait être au départ exclusivement joué par des acteurs anglais. Et quand Gérard Philipe fut pressenti pour le rôle-titre, Clément refusa de doubler les comédiens britanniques. Valérie Hobson (Catherine) ou Natasha Parry (Patricia) s’expriment donc dans la langue de Shakespeare lorsqu’elles se donnent la réplique mais s’adressent en français, teinté d’un délicieux accent british, quand elles interpellent André. Le procédé fut novateur à l’époque, en dépit de l’invraisemblance du Français exilé à Londres et pouvant discuter avec des concierges ou domestiques qui maîtrisent parfaitement la langue de Molière…

Raymond Queneau, collaborateur à l’adaptation, signe des dialogues jubilatoires qui annoncent la verve de Zazie dans le métro tout en se glissant dans les délices de l’humour anglais. Ce récit d’un prédateur sentimental dont on ne sait s’il n’est pas en fin de compte sincère adopte une subtile structure en flash-back qui permet de relativiser la personnalité de Ripois. Est-il ce dandy vivant au crochet de femmes mures, et manipulant son monde à l’instar de Tom Ripley dans Plein soleil ? Ou faut-il déceler dans son comportement mufle et opportuniste une quête de l’amour, finalement incarné par Patricia ?

La mise en scène de René Clément se met admirablement au service du récit. Loin d’être le simple artisan tributaire de ses scénarios, statut auquel on l’a longtemps réduit, le cinéaste crée une ambiance contrastée, des promenades sous la pluie d’André et Norah (Joan Greenwood) à l’intérieur chaleureux d’une prostituée française (Germaine Montero), en passant par les scènes de ménage avec une mégère bureaucrate (Margaret Johnston).
Mais les séquences les plus mémorables restent celles où Ripois déambule dans les rues de Londres. Filmées en caméra cachée, ces scènes ont une spontanéité documentaire saisissante et annoncent les tournages en extérieur revendiqués par la Nouvelle Vague après À bout de souffle. Alors au sommet de sa gloire, Gérard Philipe donne la plus brillante interprétation de sa carrière cinématographique, cassant son image de héros positif et de jeune premier romantique. La dernière scène, à la tonalité toute ophulsienne, donne toute la mesure de son talent.

(Gérard Crespoavoir-alire.com)