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HALLELUJAH, LES MOTS DE LEONARD COHEN

Dan Geller et Dayna Goldfinen - documentaire USA 2022 2h03mn VOSTF -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

HALLELUJAH, LES MOTS DE LEONARD COHENEn décembre 1967, lorsque Leonard Cohen sort son premier disque, Songs of Leonard Cohen, il a déjà 33 ans. Un âge qu’alors, aucune pop star n’a même imaginé atteindre en fin de carrière. Il est Québécois, trentenaire, juif, poète et écrivain, pas exactement des atouts pour se faire une place dans la contre-culture naissante. Pourtant cet album, porté par cette élégance et cette austérité qui caractérisent déjà son auteur, fait l’effet d’une petite bombe dans le milieu de la musique. Ni tout à fait rock, ni tout à fait folk non plus, voilà un songwriter qui dégage sa propre énergie, à la fois littéraire, poétique, métaphorique, métaphysique, et parle de ce qui compte vraiment pour lui : La guerre du Vietnam, la Bible, les Hommes à nu devant Dieu et les femmes qui éclairent ses nuits comme la Lune… Il y en aura beaucoup. Et puis bien sûr cette voix, déjà grave, très grave, douce et ténébreuse à la fois, qui fait vibrer les mots comme des notes de basse, profondes et intimes à la fois.
La presse mondiale l’adore et écrit sur son amourette précoce avec Joni Mitchell, essaie de savoir si « Suzanne » a vraiment existé et tente de découvrir qui est la jeune femme au dos de la pochette de son second album Songs from a Room (1969). La légende est en marche.

Puis, Cohen débarque dans les années 70, en s’efforçant d’enrichir sa palette d’arrangements sonores, batterie, guitares, cordes, claviers et des anges couronnés qui s’accouplent sur la pochette de New Skin for the Old Ceremony, censurée aux États-Unis à sa sortie. Un premier dérapage qui va en entraîner d’autres. En 1977, son producteur de l’époque, le célèbre et déjanté Phil Spector, tire sur le plafond du studio à coups de pistolet, avant de partir avec les bandes sans que Cohen ait pu enregistrer ses parties vocales définitives. Quand arrive le début des années 80, sa carrière dite commerciale est au bord du précipice. Son album Various Positions (1984), sur décision de son label, ne sort qu’en Europe. Ainsi le titre Hallelujah, inclus sur ce disque, passe sans laisser de trace… pour l’instant.

En effet, à partir de ce moment-là, la trajectoire de cette chanson va devenir incroyable. Le documentaire raconte ainsi sa création longue et difficile (Cohen ayant noirci ses carnets de centaines de couplets avant de trouver « l’accord secret » et les mots justes), son enregistrement, sa mise aux oubliettes forcée jusqu’à sa renaissance sous d’autres formes, d’autres mots, d’autres voix, d’autres époques, devenant finalement un hymne universel et le symbole tout trouvé de la carrière, entre ombre et lumière, de son auteur. Sujet à de multiples interprétations, le titre Hallelujah permet ainsi aux réalisateurs d’aborder de nombreuses thématiques chères à l’artiste, dévoilant ainsi les différentes étapes marquantes de sa vie et de son œuvre.

Entre images d’archives, séquences musicales – séances d’enregistrements et concerts –, interviews de Cohen lui-même ou de celles et ceux qui l’ont accompagné, sans oublier quelques images de ses fameux carnets qu’il emportait partout avec lui, le documentaire nous éclaire autant sur le processus créatif de cet artiste singulier que sur sa personnalité. Une carrière passionnante, construite autour de magnifiques chansons inoubliables, dont les dernières images de son ultime tournée triomphale nous font mesurer l’importance et la portée populaire.