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MARLOWE

Neil JORDAN - USA 2022 1h50mn VOSTF - avec Liam Neeson, Diane Kruger, Jessica Lange, Danny Huston... Scénario de William Monahan, d’après le roman La Blonde aux yeux noirs de John Banville / Benjamin Black (10/18), lui-même inspiré des personnages créés par Raymond Chandler.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

MARLOWEIl aura fallu une certaine audace à Neil Jordan pour porter à nouveau à l’écran une aventure de Philip Marlowe. Il est difficile en effet de recenser toutes les adaptations (plus ou moins bonnes) de ses enquêtes sur grand écran, notamment par Howard Hawks (Le Grand sommeil) ou encore Robert Altman (Le Privé) pour ne citer que les meilleures. Mais pour celles et ceux qui ne n’auraient jamais entendu parler du détective Philip Marlowe, il est né sous la plume de Raymond Chandler, d’abord sous forme de nouvelles en 1934, puis dans un premier polar, The Big sleep, en 1939. Marlowe est un ex-policier devenu enquêteur privé, plutôt solitaire, assez désabusé, bien que bagarreur et même canardeur quand c’est nécessaire. Il est écœuré par la corruption quasi généralisée de la société californienne des années 40 : il n’a plus guère d’illusions sur les hommes… ni sur les femmes.

C’est donc tout naturellement dans ce contexte qu’on le retrouve ici, au mois d’octobre 1939, à Hollywood. Quelqu’un pousse la porte de Marlowe, dont la carrière est au ralenti et le moral, bas. C’est une belle et richissime héritière du nom de Clare Cavendish (Diane Krüger, toute en blondeur fatale). Elle est à la recherche de son ancien amant Nico Peterson, vague accessoiriste de plateau, qui a disparu dans un accident de voiture deux mois plus tôt. Elle reste pourtant convaincue qu’il est toujours en vie. Marlowe bougonne mais accepte finalement l’affaire, sous le charme de « la blonde aux yeux noirs » – titre du roman de John Banville, dont la plume a fait renaître Marlowe en 2014, intelligemment adapté ici. Et comme l’a écrit Chandler à propos de son détective : « Je pense qu’il peut séduire une duchesse et je suis quasiment sûr qu’il ne toucherait pas à une vierge. »
Ce n’est pas déflorer grand-chose que de dire qu’il ne s’agit évidemment pas d’une classique histoire de disparition, et Marlowe va se retrouver entrainé dans le milieu de l’industrie du cinéma hollywoodien et ses bas-fonds, tiraillé entre deux rivales : la blonde héritière et sa mère (trop rare Jessica Lange), star sur le déclin. Le Club Cobata, sorte d’hacienda privée et très select où se croisent tout ce que la ville compte de personnes influentes, riches et corrompues, policiers compris, est l’épicentre de l’enquête sur fond de règlements de comptes et trafics en tout genre. Tout le monde se méfie de tout le monde et Marlowe devra utiliser son flair légendaire pour s’extirper de ce nid de guêpes.

Nous n’en dirons pas plus sur l’intrigue. Neil Jordan, sur un scénario bien troussé et sous une forme assez classique bien que très lumineuse pour un film noir, nous offre une plongée dans cet envers du décor hollywoodien et réussit un exercice de style qui se suit avec un vrai plaisir. Liam Neeson n’est évidemment pas Humphrey Bogart (inoubliable chez Hawks), ni Elliot Gould (inénarrable chez Altman), mais incarne un très flegmatique et tout à fait crédible Marlowe.