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LES ÂMES PERDUES

Stéphane Malterre et Garance Le Caisne - France-Allemagne 2022 1h44mn VOSTF -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LES ÂMES PERDUESEn 2014, un mystérieux déserteur, portant le nom de code César, divulgue des dizaines de milliers de photos des victimes du régime syrien, morts sous la torture. Alors que les supplicié·es sombrent dans l’oubli et que des milliers de civil·es disparaissent, leurs familles, leurs avocats et un petit groupe d’activistes tentent de déposer des plaintes auprès des tribunaux européens. Le film s’articule autour du travail acharné de deux avocates qui bousculent la paralysie de la justice internationale en initiant des procédures pionnières en la matière. Alors que Clémence Bectarte cherche les preuves de vie d’un père et fils franco-syrien disparus sans laisser de traces, Almudena Barabeu porte devant la justice espagnole la première plainte liée au dossier César : une femme syro-espagnole vivant à Madrid a reconnu son frère parmi les photos.

Fruit de cinq années de tournage, ce film est construit comme un thriller politique au rythme soutenu. Nous suivons les étapes de cette quête de vérité sur le sort de ces disparus. Pour ceux dont la preuve de leur mort existe par le biais des photos, il s’agit de reconstituer le drame et d’obtenir justice. Par contre, pour ceux dont on a aucune trace, peut-on espérer qu’ils soient encore vivants ? Au fil de la progression des investigations, se dévoile peu à peu le destin des disparus, et le visage de leurs bourreaux. Rebondissements d’enquêtes et de procédures conduiront finalement à l’émission de mandats d’arrêts contre les plus hauts responsables de l’administration de Bachar al Assad, pour crimes contre l’humanité.
La beauté formelle du film est minutieusement scénarisée autour du personnage de César. Cet ancien photographe militaire, anonymisé pour des questions de sécurité sous un masque troublant – inspiré des masques antiques des guerriers du Moyen Orient – se prête au jeu de la reconstitution et amplifie par sa voix mystérieuse chacune des histoires des disparus. Quant aux photos insoutenables qu’il a stocké dans ses disques durs, le réalisateur réussit à les traiter, non pas frontalement comme des illustrations, mais indirectement à travers le regard des protagonistes qui les observent, filmés en gros plan et dans l’intimité.

Les âmes perdues est un film nécessaire où des victimes, dont la vie se termine par une photo numérotée de leur corps détruit, retrouvent identité humaine, les exhumant de l’oubli et du silence. En observant ces Syriens s’emparer des tribunaux nationaux pour écrire leur histoire et reprendre le contrôle de leurs vies, on ne peut s’empêcher de penser aux Ukrainiens qui devront entamer des démarches similaires face à la machine de mort de Poutine.