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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
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BOHEMIAN RHAPSODY

Bryan SINGER - USA 2018 2h15mn VOSTF - avec Rami Malek, Gwilym Lee, Lucy Boynton, Ben Hardy, Joseph Mazzello, Aidan Gillen... Scénario d'Anthony McCarten.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

BOHEMIAN RHAPSODYDécidément, ce « biopic » aura fait couler beaucoup d’encre et de salive. On aura lu et entendu à son sujet tout et son contraire. Entre ceux qui lui reprochent de couper les morceaux de musique en quatre, les autres de les conserver dans leur intégralité ; les critiques qui le fustigent pour en avoir trop dit, les autres pas assez ; ceux qui encensent Rami Malek en Freddie Mercury, ceux qui n’ont vu que ses prothèses dentaires ; les uns traitant le film de voyeur, les autres de trop édulcoré… Bref… impossible de s’en faire une idée sans aller juger sur pied ! Certes, ce n’est pas tout à fait le genre de super productions dont on s’entiche habituellement à Utopia, mais on a tous en tête au moins un air de Queen, quand ce n’est l’intégralité de ses albums…
L’aventure était périlleuse : oser s’engouffrer dans l’antre d’un vendeur de confiseries, supporter les crissements du pop corn sous les mandibules, le bruit et l’odeur de la malbouffe… Tout ce qui peut personnellement me faire renoncer à aller voir un film… Comme pour me renforcer dans mes convictions profondes, la caissière, prévenante, me met en garde : « Attention, cette séance est en VO ! » Comme si c’était la fin des haricots ! Je m’installe enfin dans la salle, seule, il est tôt le matin, en semaine (privilège de ceux qui travaillent en soirée). La lumière s’éteint… Zut ! J’avais oublié qu’ailleurs l’heure de la séance n’est pas celle du film ! Impossible d’échapper à la publicité, j’aurai bu ma mission jusqu’à la lie…

Alors ce Freddie ? Ce Bohemian Rhapsody ? Prenons-le pour ce qu’il est, une fiction qui va parfois vite en besogne, fait des impasses, raconte une histoire, l’enjolive où il faut, rabote certains angles, en met d’autres en valeur, parsème la vérité d’anecdotes piquantes… C’est tout l’art de conter : ne pas perdre le public en route, le tenir en haleine jusqu’au bout, le faire rêver. Le pari est assez réussi. Rami Malek campe un Freddie Mercury (né Farrokh Bulsara en 1946 dans le protectorat de Zanzibar) touchant, plein d’humour, tout à la fois puissant et fragile. Le film nous plonge dans ses origines culturelles, cultuelles, sociales, familiales, avant qu’il ne devienne une icône intouchable. Une vie qui démarre comme un conte de fées : le petit canard atypique, parfois malmené, découvrira bientôt qu’il peut déployer des ailes de cygne. Si le film ne fait pas son fond de commerce du racisme, de l’homophobie, de la difficulté à assumer ses différences à cause de la peur du rejet… il ne les tait pas. Tout cela reste présent dans le creux de nos têtes comme de vieux démons tapis dans l’ombre. On entend le mal-être de Freddie qui lui collera toujours aux basques, ses incertitudes, son besoin de se sentir aimé, mais ce qu’on voit surtout, c’est sa part lumineuse, sa force vitale époustouflante, son côté visionnaire, analytique. On se régale de découvrir son entourage, les membres du groupe Queen en action, leur symbiose, leurs agacements aussi. Si le scénario fait des ellipses, change la chronologie des choses pour donner plus de tension au récit, son efficacité nous donne l’envie d’aller creuser plus loin. On apprécie qu’il garde des parts d’intimité, ne joue pas trop sur la corde sensible et ne sombre pas dans un voyeurisme facile.

Et puis il y a cette fin tragique de anti-héros mort trop tôt, sans savoir qu’il fallait se protéger, quand le mot Sida n’avait même pas encore été inventé. Cette fin qui se transforme en victoire sur les préjugés et la bêtise, qui se termine par cette chanson prophétique qui résume en quelques lignes toute une existence, les combats d’une vie, nous exhorte à ne jamais baisser les bras et prend en regard du récit toute son ampleur : « We are the champions, my friends ! »