TOULOUSE Borderouge et TOURNEFEUILLE

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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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Soutenir Utopia… Vous êtes nombreux à nous poser la question : comment vous soutenir, peut-on acheter des abonnements… On en a longuement parlé entre nous… les informations qui nous viennent du côté de la profession évoluent chaque jour : nous ne savons ni quand, ni comment nous allons pouvoir ouvrir à nouveau les salles. Pour le moment, les diverses mesures mises en place, l’annonce du versement anticipé de la subvention Art et Essai, le chômage partiel, les différés d’emprunt (merci le Crédit Coop qui nous a immédiatement soutenu)… font que nous pouvons « voir venir », prendre le temps d’analyser la situation . Les six Utopia se concertent, chacun compte ses sous et nous agissons en priorité sur l’entraide de notre petite communauté.
Notre premier élan était de répondre à votre proposition de soutien, tant elle nous faisait chaud au coeur… merci ! Mais il nous semble sage d’attendre et de faire appel à vous quand nous aurons un minimum de visibilité, quand nous pourrons vous donner des annonces claires… Nous avons déjà de votre part un bon nombre d’abonnements qui sont en trésorerie et que vous n’avez pas utilisé : grâce à vous déjà, on peut tenir le coup… vous demander de faire un effort plus grand est prématuré.
Pour le moment, suivez le site des Utopia on vous racontera tout à mesure. Soyez nombreux à voir les films qu’on vous propose, soyez nombreux à jouer avec nous… pour le moment c’est comme chanter à vos fenêtres : ça nous soutient le moral… Nous restons en contact via le site, les réseaux sociaux et par courriel. On vous proposera aussi quelques films en streaming, voir les liens de la liste des films «confinés» dans la colonne de gauche. Courage, confiance et fraternité ! (vos réponses et commentaires : nous écrire)

Journal de bord au temps du Coronavirus

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

Anna Pitoun, dont vous avez pu voir le film Des poules et des grosses voitures, nous a écrit une lettre qui nous va droit au cœur et qu'on vous transmet ici…

Pour un cinéma durable et des rencontres d’une nuit


La chance quand on est réalisatrice de films documentaires c’est que vos travaux suscitent des débats. Alors on vous invite. Pour une soirée, une matinée. A une rencontre avec le public. C’est l’une des choses que je préfère. Ces moments d’échange, quand la lumière se rallume et que les spectateurs plissent un peu les yeux. Certains s’étirent, d’autres se redressent. Comme sortant d’un sommeil avec ou sans rêves. Je regarde les visages de celles et ceux qui ont vu mon film. Je me présente à eux. Ils me regardent aussi. Il y a toujours un petit temps silencieux et très doux avant que le champ de la parole ne s’ouvre. Et puis vient le débat. Les pours, les contres, les acquis, les sur-le-choc. Certains posent des questions, d’autres témoignent. Le temps s’étire parfois tard dans des échanges politiques ou intimes. Je me souviens d’un débat dans une salle de Toulouse. Un monsieur au fond de la salle, à l’écart de tous. Une barbe immense, de longs cheveux, quatre sacs plastiques posés à ses pied. Un SDF qui venait régulièrement grâce aux tickets suspendus et ne parlait jamais à personne, m’avait confié la responsable de la salle. A la fin du débat, il s’était approché de moi et m’avait glissé deux phrases. Deux remarques sur mon film. D’une pertinence extrême. Qui m’avaient donné à réfléchir longuement. (lire la suite sur le blog)



Atelier d'écriture YAKSA à Utopia : fin 2019, l’association Yaksa a installé ses quartiers d’hiver à Utopia Borderouge, pour y animer des ateliers d’écriture. A raison d’un samedi par mois, une poignée de graphomanes en herbe y ont fiévreusement noirci d’innombrables ramettes de papier, avant d’être stoppés dans leur élan par l’épidémie que l’on sait. En attendant de pouvoir renouer avec ces anciennes et chaleureuses pratiques, Yaksa poursuit évidemment son travail d’accompagnement en visioconférence - et nous a gentiment confié, pour que nous les partagions avec vous, quelques uns des textes nés dans l’effervescence de l’atelier à Utopia. A découvrir dans la colonne en billets de blog !



Les Ciné-Rencontres ... avec vous mais chez vous !

En occasion de la projection de jeudi dernier du film

Là, dove batte il sole de Diego Feduzi

notre spectateur Patrick Lacan nous a offert ses dessins, pour qu'on puisse les partager avec vous ! Nous en sommes honorés !








Retrouvez tous les épisodes du journal de bord, et bien plus encore, sur le blog à cette adresse : Journal de bord au temps du Coronavirus (pour s'abonner, un Flux RSS). Retrouvez l'intégralité du quiz à cette adresse : Le quiz du confinement. On vous invite aussi à fureter sur les autres sites des Cinémas Utopia : Avignon, Bordeaux, Montpellier, Saint Ouen l'Aumône/Pontoise.

Journal de bord 14


« On nous cache tout, on nous dit rien... plus on apprend plus on ne sait rien.... » chantait en 67 Jacques Dutronc, fringant jeunot à la belle gueule... Ça ressemble aux chansons que nous débite la foule des coryphées sur les réseaux sociaux et médias divers, ça cancane, ça ricane, ça tweete, ça facebooque : « mais comment se fait-ce qu'il n'y ait pas un seul gourou qui puisse nous donner une bonne petite certitude à se coller sous la comprenette : petite grippe saisonnière ou grand désastre ? Virus anodin ou catastrophe du siècle? Et pourquoi qu'on n'a pas de vaccin ? et pourquoi qu'on ne peut pas nous dire une date précise pour qu'on puisse retenir nos billets d'avion pour partir en vacances ?... et les masques, hein les masques ?... là, je rigole : qu'est-ce qu'on s'était payée sa tête à la Roselyne lorsqu'elle avait fait fabriquer deux milliards de masques... les Guignols en régalaient les rieurs du soir, les réseaux sociaux s'esbaudissaient... quelle andouille cette Roselyne... et quand ce Covid-ci a commencé à pointer son nez les rires antérieurs n'étaient pas encore oubliés : même qu'on en a entendu plus d'un se moquer de ceux qui voulaient arrêter les bises et se cacher le nez: booho ho ! c'est une grippe comme une autre... puis les infos passant, comme un ban de poissons qui virent tous ensemble, les mêmes qui s'indignaient des dépenses insensées de Roselyne s'indignent maintenant qu'on n'ait pas pensé plus tôt à faire fabriquer deux milliards de masques...


On piaffe dans nos abris, et beaucoup se préparent à foncer dehors à l'aveuglette, dès la levée des écrous, à bouffer n'importe quoi qui vient de n'importe où, à chercher le moins cher pour tout sans se demander pourquoi c'est moins cher... Ça vous épate qu'on fasse fabriquer les masques en Chine ?... mais comment ça, vous avez déjà regardé les étiquettes de vos fringues, de vos tablettes, de vos balais chiotte et des jouets à la con que vous achetez à Noël ?... ya tout qui va pas ! Bordel... ya tout qui est à revoir... Sinon on va repiquer pareil jusqu'à la prochaine, ce sera peut-être pas une grippe... qu'une centrale nucléaire vous pète au nez et vous allez hurler parce que les pastilles d'iodes ne sont pas fabriquées assez vite...


Il y a plein de gens qui expliquent, avec arguments solides et depuis longtemps qu'on joue au con, qu'on ne fait pas les bons choix que plutôt que de fabriquer des barbelés, des blockbuster et des canons on ferait mieux d'investir dans l'humain, dans l'éducation, soutenir les petits paysans et cesser de dézinguer les abeilles avec des néonicotinoïdes (même que je soupçonne mon voisin d'en avoir arrosé son champ hier)... mais bordel de zeus ! Au lieu de faire un plat de la robe de Cécile, de la moustache de José, du pull rouge de Dumont... si on essayait de faire fonctionner nos cervelles... de s'y mettre tous et pour commencer si nous apprenions à nos chères têtes blondes à ne pas gober n'importe quoi... à ne pas se satisfaire d'idées courtes !


Il va bien falloir se rendre à l'évidence et c'est ce que nous apprend ce que nous sommes en train de vivre : nous vivons dans un monde incertain et il est d'autant plus incertain que les comportements humains dégradent notre biotope à toute vitesse... ce virus nous nargue, nargue nos scientifiques qui sont obligés de courir derrière sans savoir s'ils vont trouver les armes pour le combattre... sans savoir exactement quel va être son comportement... Coup de chapeau d'ailleurs à tous ces journalistes qui font de la pédagogie à longueur de journées confinées (France inter, le Diplo, etc...) et nous font part des réflexions en temps réels, nous rappelant la fragilité de nos connaissances et la nécessité de réviser nos comportements... On se croyait sur une terre solide, on a cru qu'en se foutant trois noisettes de crème anti-âge sur la gueule on allait pouvoir gagner l'éternité... ben non ! La science ne peut pas tout, ne sait pas tout. Par contre elle peut aussi inventer de nouveaux problèmes auxquels la bougresse, peine ensuite à remédier...


Edgar Morin le dit hier dans un superbe interview à lire : « Nous devons vivre avec l'incertitude » ! LA science qu'on buvait comme parole d'évangile révèle au grand jour qu'elle nage dans un océan d'incertitudes d'autant que la coquine nature s'ingénie à lui inventer constamment de nouvelles surprises... comme pour se venger des saloperies que l'homme lui fait... « je ne dis pas que j'avais prévu l'épidémie actuelle - dit Edgar Morin -, mais je dis depuis plusieurs années qu'avec la dégradation de notre biosphère, nous devons nous préparer à des catastrophes »... Des catastrophes, il y en a eu dans le passé, et des gratinées, ce n'est pas la première épidémie qui fait des ravages... mais à l'époque on mourrait sans faire tant d'histoire, chacun dans son coin sans pouvoir suivre sur un smartphone les courbes comparées de l'épidémie mondialisée tandis que le comptage des macchabées s'affiche en temps réel... « J'espère que cette crise va servir à révéler combien la science est une chose plus complexe qu'on veut bien le croire. C'est une réalité humaine qui, comme la démocratie, repose sur les débats d'idées... » dit encore Edgar... cet homme précieux qui regrette avec nous que la parole politique ne se fasse pas plus humble et sincère... Mais sommes nous prêts à accepter d'entendre la vérité...


Quiz 14 : commandé par la BBC, réalisé en 1966, le film n'y fut pas présenté sur pression du gouvernement britannique. Le réalisateur démissionna de la chaîne lorsqu'il apprit qu'elle avait cédé aux pressions politiques. Il a réalisé ses films suivants en Suède, aux Etats-Unis, en Norvège, au Danemark et d'autres pays encore, jusqu'en France où il réalise un film à Montreuil dans les anciens studios de Georges Méliès...





Journal de bord 13


C'était quelque part en Italie, écrasée sous la chape du corona virus, une toute petite information au journal de 6h30 sur France Inter, une petite information de rien du tout, mais qui touchait véritablement au cœur de l'humaine condition. Ce soir là, à 20h, dans le petit appartement tristounet de Giuseppe, arrive Maria, jeune assistante de vie qui se désole tant elle trouve son patient déprimé... un ancien maçon presque centenaire. Il n'a plus toute sa tête à l'issue d'une journée de solitude, et refuse la petite soupe que la jeune fille lui a préparée. Giuseppe, visiblement, n'a plus goût à rien, mais comme il aime bien Maria et ses visites, il accepte de goûter à sa soupe : une cuillère, puis deux... monte alors des balcons, tout autour, un tonnerre d'applaudissements, des cris, des chants, un concert de casseroles, et de fait, à ce moment là, Maria n'a aucune peine à se convaincre et à convaincre le vieux bonhomme au moral vacillant que tout ce charivari, c'est pour eux. Elle qui a fait la soupe et lui qui, cuillère après cuillère, a fini par la manger... Ce soir là, Giuseppe, le regard brillant, sortira son vieil harmonica d'un tiroir pour se joindre au chahut.


Alors oui, chers spectateurs confiné, sans doute avons nous là une petite nouvelle de rien du tout mais qui, mine de rien, nous éclaire sur ces boulots capables de faire des miracles... On se souvient alors de cette étude britannique sur la valeur sociale des métiers menée en 2009, dans l'ancien monde, et qui posait dans l'Angleterre de Margaret Thatcher une bonne question : qu'est-ce qu'un bon ou un vrai métier ? Déjà, à l'époque, tout à l'adulation des premiers de cordée, notre pays s'était royalement foutu de cette étude alors que l'on était pourtant en république. Gageons qu'aujourd'hui, dans un monde post-virus, claironné comme nouveau, elle pourrait alimenter la réflexion de nos élites. Ces trois auteurs, les chercheuses britanniques Elis, Helen et Susan, dont on retiendra que les prénoms tant elles nous sont sympathiques ont recouru à la méthode du retour social sur investissement, pour quantifier la valeur d'un métier en fonction de ses effets positifs ou négatifs sur la collectivité. Par une série de calculs ingénieux en s'efforçant de retenir le plus grand nombre possible de paramètres, elles établissent, par exemple que l'agente de nettoyage en milieu hospitalier (ça tombe on ne peut mieux) produit dix livres sterling de valeur sociale pour chaque livre absorbé par son misérable salaire (six livres de l'heure, soit moins de huit euros) en raison, notamment de son apport à la réduction des risques d'infection nosocomiale. De même, un ouvrier du recyclage payé aussi six livres de l'heure pour démonter le frigo jeté à la benne et en extraire les pièces récupérables génèrera 12 livres de valeur sociale pour chaque livre durement gagnée. Autrement dit si les revenus de la nettoyeuse et de l'ouvrier étaient indexés sur leur utilité sociale, ils mèneraient la vie de château à Bérat qui leur est due...


Il en va différemment avec le conseiller en optimisation fiscale : cet homme là dont le travail consiste à priver la collectivité du juste produit de l'impôt, détruit s'il est un peu nul, 47 fois plus de valeur qu'il n'en crée, contrairement à l'employée de crèche qui, par l'éducation prodiguée aux enfants et le temps libéré pour les parents, rend à la société 9,43 fois ce qu'elle perçoit en salaire. La considération sociale allant paradoxalement en prime au conseiller en optimisation fiscale...


Allez donc voir le site d'Utopia Bordeaux... la lettre de PCA (Paysans et Consommateurs Associés) est passionnante, et vous y trouvez des liens divers avec Les Mutins de Pangée et comment voir le film Monsieur Deligny, vagabond efficace et autres informations... les mousquetaires d'Utopia (tous pour un, un pour tous) ont chacun leur particularités qui se répondent et se complètent... voulez vous jouer avec nous...


Ce jour un nouveau film arrive, toujours de l'excellent distributeur Jour2fête, le distributeur qui pétille.... Le Bonheur d'Emma qui parle de l'amour, de la vie, de l'amour de la vie, de la mort et de petits cochons roses... Un film qui sera toujours disponible sur Videoenpoche après le confinement ou directement sur le site du distributeur en question.


Quiz 13 : c'est un film dont l'avant première à Utopia avait été précédée d'un mini-concert par l'Orchestre de Chambre de Toulouse... Magnifique film d'un réalisateur disparu bien trop tôt et dont vous avez pu voir quasiment tous les films à Utopia depuis son tout premier sorti l'année de l'ouverture du premier Utopia à Avignon en 1976... (vous avez été plusieurs à trouver la réponse au Quiz 12 : Ernest et Célestine)





Journal de bord 12


Allez donc voir du côté d'Utopia Bordeaux : au mercredi 8 avril (jour 24 de l'après...) nos amis utopiens vous racontent ce qui se dit dans les coulisses du cinéma, les inquiétudes des distributeurs, des producteurs, des réalisateurs... le chamboulement gigantesque que provoque cette pandémie dans la profession cinéma...


En Chine, dans le grand mouvement de dé-confinement en cours là-bas, les salles de cinéma ont été autorisées à ouvrir... mais personne n'a eu envie de s'enfermer dans les salles obscures : avides de se dégourdir les arpions et de respirer l'air frais de la nature après trois mois de confinement, les Chinois se sont précipités massivement vers les zones touristiques : par milliers on les voyait au coude à coude se promener sur les chemins du parc national des monts Huang... alors que l'épidémie régressait, les autorités sanitaires s'inquiètent et redoutent à nouveau que le virus reprenne de la vigueur... le gouvernement a donc fait machine arrière : le parc Huang a refermé ses portes et les salles de cinéma ont a nouveau été bouclées... alors écoutez bien et prenez en de la graine : faudra pas vous coller les uns aux autres le jour où sonnera, guillerette, la cloche du dé-confinement...


Problème supplémentaire pour les cinoches chinois : l'industrie du cinéma étant à l'arrêt depuis plusieurs mois, les films proposés sont des redites et les programmateurs de cinéma ne savent pas quoi programmer... certes, les spectateurs Chinois sont fans de Jean Jacques Annaud, mais la reprise de ses plus gros succès ne suffit pas à remotiver les spectateurs et à les convaincre de s'enfermer dans une salle obscure à peine sortis de leur tanière... Le nombre de salles avait explosé ces dernières années en Chine : tous s'attendent désormais à un mouvement inverse...


En France les salles qui dépendent pour 60 % de leur programmation de films américains et notamment de blockbusters sont particulièrement inquiètes... À Utopia, nous sommes confiants, habitués depuis la toute première salle à faire notre miel du meilleur du cinéma en programmant constamment des films en « reprise » ou en continuation... on sait qu'on pourra ajouter tous ceux dont la sortie a été interrompue ou différée... qui devraient vous plaire puisqu'on les a vus pour les sélectionner et aimés : la production est riche de nouveautés passionnantes... Notre programmation étant majoritairement européenne, pimentée de quelques pépites du monde entier et du meilleur des films US... les difficultés des studios américains ne seront pas aussi déterminante pour ce qui nous concerne: il y a tant de beaux films à vous montrer que nous pourrons, pour nos retrouvailles, nourrir nos programmations de petites raretés et découvertes qui vous raviront... et puis, vous êtes toujours là, vous nous l'écrivez, nous le dites et les multiples témoignages de soutien que vous nous faites passer pendant notre confinement, nous mettent du baume au cœur, vous êtes nombreux à nous proposer votre soutien... et nous allons en avoir bien besoin !



Et puisqu'on cause ciné... on vous propose deux films de Francis Fourcou : l'un court mais dense, nous donne à écouter la parole de Henri Agel, grand amoureux du cinéma, un des fondateurs de l'enseignement du cinéma (IDHEC), prof lui-même, il est à l'origine de nombreuses vocations, critique, écrivain abondant... cet interview est une rareté, le seul film tourné sur lui (à notre connaissance) : l'oeil pétille, la parole est gourmande, il raconte sa passion, sa fascination pour le muet, la poésie et la force des premiers films « la plénitude du muet »... ce qu'était le « spectacle cinématographique » en ses débuts, ami de Truffaut et de plein d'autres... judicieusement ponctué d'extraits et de cartons comme au temps du cinéma muet... Henri Agel, la ferveur d'un spectateur du cinéma muet (22 mn, ci-dessus) et J'aime la vie, je fais du vélo, je vais au cinéma dans les « films confinés ». Chronique amusée et impertinente qui nous fait partager quelques mois de la vie des salles de cinéma indépendantes art et essai... le film parle de liberté, d'indépendance, des alternatives possibles aux multiplexes et à une normalisation programmée, du rôle des spectateurs dans un processus de résistance qui nous entraîne bien au delà du cinématographe... Les Utopia sont très présents dans le film, mais on y voit aussi d'autres salles, le Cinambule, des salles de village, le combat de l'Arenberg galerie à Bruxelles... des animateurs de salles parlent de leur quotidien et de leur engagement... C'était au début des années 2000 à un moment où les multiplexes étaient en train de proliférer, installant une domination dans l'exploitation qui n'a cessé de s'affirmer depuis...


Quiz 12 : et pour changer un peu, histoire qu'ils puissent un peu jouer, un film pour les enfants que les grands ont adoré tout autant... et qui a fait l'objet d'une séance très musicale le 26 janvier à Tournefeuille... Le Quiz 11 n'a pas été trouvé : Claudie a dit Le vent se lève de Ken Loach, mais il s'agissait de Joe Hill de Bo Widerberg....


Tous les épisodes précédents du Journal de bord au temps du confinement, et bien plus encore, sur le blog à cette adresse : cinemas-utopia.org/U-blog/toulouse/index.php?tag/confinement2020 (vos réponses aux quiz et vos commentaires : nous écrire).. Et retrouvez l'intégralité du quiz à cette adresse : Le quiz du confinement