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Alice DIOP - documentaire France 2021 1h57mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NOUSUn mécanicien malien d’Aubervilliers, dans le nord de Paris, au téléphone avec sa mère vivant dans les environs de Bamako, où il n’est pas rentré depuis vingt ans. Des royalistes célébrant, comme chaque mois de janvier, la mémoire de Louis XVI à la basilique Saint-Denis. Les visages et les mots d’adultes et d’enfants juifs, qui furent internés à Drancy avant d’être emportés vers les camps de la mort. Des jeunes gens d’aujourd’hui, profitant du soleil en s’amusant et en tchatchant au pied des tours d’une cité du Blanc-Mesnil. Un écrivain né loin de là, à Brive-la-Gaillarde, mais habitant Gif-sur-Yvette, coquette commune de la banlieue sud de Paris, reliée à celles du nord par la ligne B du RER…
De la douzaine de scènes qui composent le nouveau film d’Alice Diop – Nous, il en est une qui explicite particulièrement sa démarche de cinéaste. On l’y voit assise face à Pierre Bergounioux, conversant avec lui dans sa maison de Gif. « Vous me racontez une vie que je n’ai pas vécue et qui pourtant me touche comme si c’était la mienne », lui confie-t-elle, avant de se rappeler l’avoir « rencontré » au détour d’un article du Monde ou de Télérama. « Vous y expliquiez que vous avez décidé de devenir écrivain pour donner une existence littéraire aux terres corréziennes qui n’avaient jusqu’alors pas été racontées, étant des terres pauvres. »

Alice Diop ne fait pas autre chose, empruntant aux outils du cinéma, comme Pierre Bergounioux l’a fait avec ceux de la littérature, pour sauver de l’oubli des vies ignorées, négligées, jugées sans importance. Les « gens de peu » ont tout autant leur place dans les films de cette fille de femme de ménage et d’ouvrier sénégalais qu’ils en ont dans les livres de ce « crétin rural », comme Pierre Bergounioux aime à se définir. On peut être originaire du Sénégal comme issu de la terre de France, et être animé par la même préoccupation, le même souci de réparation.
C’est pourtant d’un livre de François Maspero qu’Alice Diop est partie pour imaginer son film : Les Passagers du Roissy-Express. Un voyage le long de cette ligne B qui, de Roissy-Charles-de-Gaulle à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, relie des territoires très dissemblables et des populations qui s’ignorent obstinément. « Ce n’est qu’en l’écartant que j’ai trouvé ma place dans le film, en m’inspirant de la démarche de Maspero, sans plus m’abriter derrière lui. En affrontant ma propre histoire et celle de mes parents, qui sont partis sans laisser de traces. Or, il me semble que leur passage sur terre mérite autant qu’on s’y intéresse que celui du roi Louis, guillotiné en 1793 et dont le testament est lu chaque année à Saint-Denis. » Jamais encore la cinéaste n’avait osé mettre en avant l’histoire familiale aux sources de sa vocation.

Empreint d’une maturité participant de son ampleur, ce majestueux documentaire, a été diffusé sur Arte et sort donc en salle de façon très confidentielle –, n’ambitionne rien moins que cette mise en évidence. Jusqu’à nous rendre témoins de la rencontre de la cinéaste, enfant aulnaysienne de la Cité des 3000, avec des amateurs de chasse à courre, qui perpétuent cette tradition contestée et des plus exotiques dans cette vallée de Chevreuse où mène la ligne B. (d’après F. Ekchajzer, Télérama)