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CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Organisée en collaboration avec l’École Supérieure d’Art d’Avignon (ESAA) présentée et animée par Sirine Fattouh, artiste, chercheure et enseignante et de Nicolas Gruppo, artiste et enseignant.

Démarrage à 18h30 avec The host, pause vers 20h30 - chacun amène son pique-nique, on offre les boissons ! Reprise à 21h30 avec De la terreur mes sœurs, dernier film à 22h30 avec L’ange de la vengeance. Tarif unique 12,5€ (étudiant 9,5€).
Vente des places à partir du 14 mars pour l’ensemble du programme de la soirée. Vous pourrez également assister à la projection d’un seul film en achetant votre place sur place le soir-même aux tarifs habituels.

THE HOST

(GWOEMUL) BONG Joon-ho - Corée du Sud 2006 2h VOSTF - avec Song Kang-ho, Byun Hee-bong, Park Hae-il, Bae Doo-na, Ko A-sung... Scénario de Bong Joon-ho, Hah Joon-won et Baek Chul-hyun.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

THE HOST« Cours, cours, il est derrière toi ! », ça vous rappelle quelque chose ? Alien, 1979, probablement le dernier film « de monstre » véritablement novateur (si l'on excepte le The Thing de Carpenter, mais techniquement, sa nature protéiforme et virale le rend difficilement classable)... Le dernier jusqu'à The Host, film fantastique de génie, série B virtuose et pleine de surprises réalisée par Bong Joon-ho bien avant le fameux Parasite qui allait le rendre universellement célèbre... Cela dit, on peut dire que The Host est aussi une histoire de parasite, mais de taille XXL !

Sur les berges de la rivière Han, très fréquentées par les habitants de Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack dans un mobile home où il vit avec les siens : sa fille Nam-joo, une championne malchanceuse de tir à l’arc, Nam-il, son fils cadet éternellement au chômage, et l’immature Gang-du, son fils aîné qui a pour fille unique Hyun-seo.
En amont, une base américaine rejette des produits chimiques qui vont provoquer une mutation monstrueuse et donner naissance à une bestiole dont on ne risque guère de trouver la description dans les cahiers naturalistes d'Alexander von Humboldt. Par une journée jusque-là paisible, ledit « monstre » va bouleverser la vie de la famille Park en enlevant la petite Hyun-seo (non sans massacrer quelques badauds au passage, dans une séquence ahurissante qui à elle seule vaut le détour), pour l'entraîner dans les égouts de la ville. Face au mutisme de l'État qui, sous pression américaine, va faire croire à une épidémie, la famille Park ira seule traquer le léviathan dans son repaire et tenter de secourir Hyun-seo… Le portrait de cette famille annonce celle de Parasite mais aussi celle d'Une affaire de famille de Kore-Eda (deux palmes d'or cannoises!) avec ses personnages bringuebalants, pleins de maladresse et d'humanité, cette humanité des sous-sols, des fondations, la seule apte à empêcher l'écroulement de nos mégapoles high-tech.
Après Memories of murder, brillant polar qui le révéla chez nous, Bong Joon-ho s'attaquait de nouveau au film de genre, avec le même humour, la même originalité, et un goût prononcé pour la satire sociale. Comme tout bon récit fantastique qui se respecte, The Host est une fable où l'imaginaire sert de révélateur à l'inconscient collectif, à ce qui est enfoui : une fable politique où les classes populaires sont les premières victimes de la dégénérescence d'une société sous domination étrangère ; on pourrait sans peine voir aussi dans ce monstre l'image des blockbusters américains qui s'apprêtaient à déferler sur le cinéma sud-coréen, jusqu'alors protégé par un système de quotas que les cinéastes, par leur mobilisation, avaient réussi à préserver des négociations agressives entamées par les États-Unis en 1998…

Par-dessus tout, le film est servi par une mise en scène à couper le souffle, mêlant avec aisance tragique, effroi et burlesque, le tout saupoudré de quelques citations pour les amateurs du genre : un film de série B, d'accord, mais auquel on mettra volontiers un A+.