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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Mardi 9 avril à partir de 19h15, soirée présentée par Michel Flandrin, critique de cinéma et grand connaisseur de l’œuvre du cinéaste. Tarif pour la soirée : 10€. Vous pouvez ne voir qu’un seul film aux tarifs habituels mais ce serait bien dommage.

MARIO BAVA, LE MAÎTRE DES ILLUSIONS

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

À 19h15

LE MASQUE DU DÉMON 
(La Maschera del demonio)

Italie, 1960, 1h27 VOST
Réal : Mario BAVA, Sc : Ennio di Concini, Mario Serandrei d’après Vij de Nicolas Gogol. Avec : Barbara Steele, Andrea Checci, Arturo Dominici.

« Le Masque du démon » désigne ce heaume, hérissé de pointes, incrustées dans le visage d’Asa. Deux siècles après son exécution, la sorcière reprend du sévice par l’entremise du docteur Kruvayan, érudit curieux mais bien maladroit.
Promu metteur en scène, Mario Bava adapte un conte de Nicolas Gogol, dans une suite de majestueux plans-séquences, en symbiose avec la malédiction qui contamine le château et ses résidents. Pour le double rôle principal, Bava sollicite une rétive irlandaise, blacklistée à Hollywood. L’auteur sublime la saisissante plasticité du visage de l’actrice, tantôt consumé de haine, tantôt révulsé d’effroi.
Auteur des effets spéciaux, souvent fondés sur de subtiles variations lumineuses, Bava déploie un expressionnisme monochrome, parcouru d’une inclination pour les chairs lacérées et les transgressions morbides (le baiser capiteux échangé par Asa et Kruvayan).
Diffusé en 1960, Le Masque du démon marque l’aube de l’âge d’or du Fantastique transalpin et la naissance d’une icône. Éblouissante s’il en est, Barbara Steele fut la seule interprète féminine à partager le haut des affiches, squatté par Peter Cushing, Christopher Lee, Vincent Price, les stars du genre et du moment. For ever Barbara ! MF


À 21h15


SIX FEMMES POUR L’ASSASSIN
(Sei donne per l’assassino)

Italie, France, Allemagne, 1964, 1h28 VOSTF
Real : Mario BAVA, Sc : Mario Bava, Giuseppe Barilla, Marcello Fondato. Avec : Eva Bartok, Cameron Mitchell, Mary Arden.

En 1964, Mario Bava fraie avec le giallo (polar italien) et signe Six femmes pour l’assassin. Un journal intime truffé de secrets compromettants déclenche une demi-douzaine de meurtres, perpétrés dans une cruauté graphique inédite à l’époque.
Des défilés de mode aux assassinats, l’intrigue enfile les rituels scrupuleusement chorégraphiés. Bava reprend le fétichisme de l’arme blanche et le tueur sans visage, déjà en lice dans La Fille qui en savait trop  (1961). Mais le recours à la couleur et le théâtre des opérations (une maison de haute couture), alimentent un tourbillon chromatique qui éclabousse étoffes, personnages et agressions. Couverture vermillon du cahier mortifère, mannequins écarlates disséminés dans le décor, la couleur rouge devient leitmotiv funeste au sein de ce haut-lieu du maintien et de l’élégance.
Inlassable inventeur de formes, Bava livre une bande au baroque inouï, doublée d’une œuvre matrice. Six femmes pour l’assassin marque un tournant du giallo, à l’image de Pour une poignée de dollars qui révolutionna, la même année, le western européen. Pas mal pour une série B. MF

Michel Flandrin écrit sur la culture en général et le cinéma en particulier sur le site Les sorties de Michel Flandrin