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Séance unique le 29 avril à 20h,
venez découvrir un film emblématique de l’héritage de Clouzot. A l’issue de la séance, jouez et tentez de résoudre l’enquête d’un tournage catastrophe au travers d’un Cluedo grandeur nature inspiré de l’univers du réalisateur.

L’ENFER d’Henri Georges Clouzot

Serge BROMBERG et Ruxandra MEDREA - documentaire France 2009 1h40mn -

Du 29/04/24 au 29/04/24

L’ENFER d’Henri Georges ClouzotC’est l’histoire passionnante d’un film fabuleux, d’un chef d’œuvre du cinéma que vous aurez l’impression d’avoir vu quand la lumière se rallumera… alors qu’il n’existe pas.
En 1964, Henri-Georges Clouzot, le génial réalisateur de Quai des Orfèvres, Le Salaire de la peur, Les Diaboliques – entre autres –, Clouzot, l’un des cinéastes qui incarne le mieux la qualité française des années 40/50 qui sera trop méprisée par la Nouvelle Vague, Clouzot donc entreprend le tournage de son nouveau film dans le cadre magnifique du viaduc de Garabit, dans le Cantal. La splendide Romy Schneider, à l’apogée de sa beauté (elle a 26 ans, n’est plus l’ingénue Sissi et incarne mieux que quiconque la femme indépendante des années 60, fière et conquérante), doit être Odette, la femme d’un tenancier d’hôtel trop belle pour lui. Lui c’est Serge Reggiani, qui va incarner devant la caméra de Clouzot la jalousie dévorante jusqu’à la folie et la destruction. Clouzot le méticuleux, dont chacun des plans répondait à des formules mathématiques, veut en finir avec le classicisme de ses précédents films et, dans ces années où l’expérimentation et l’avant-garde sont de mises tant dans le champ plastique (c’est l’essor des plasticiens qui feront plus tard le bonheur des couvertures de manuels scolaires scientifiques) que sonore (Pierre Henry est un des précurseurs de la musique électro-acoustique), il décide que les sentiments de ses personnages seront traduits de manière expressionniste par des images et des sons dont l’inventivité devait révolutionner les codes mêmes du cinéma.

Mais L’Enfer, puisque tel était le titre prémonitoire de ce film maudit, ne fut jamais terminé. La faute à bien des facteurs : la passion récente et obsessionnelle de Clouzot pour l’expérimentation entraina des temps de répétition et d’essais en studios interminables ; le tournage prit donc un retard considérable, d’autant plus dramatique que Clouzot avait pris le risque de tourner au bord d’une retenue d’eau qui devait être vidée par EDF juste après la fin supposée des prises de vue… Et puis le caractère exécrable de Clouzot, la personnalité forte de Reggiani firent le reste…

Tout ça ne serait que péripéties racontées dans quelque histoire du cinéma si Serge Bromberg, homme de télévision touche-à-tout, animateur enfiévré au piano des séances de cinéma muet « Retour de Flamme », mais surtout collectionneur impénitent de vieilles pelloches qu’il restaure, n’avait pas mis la main sur l’intégralité des bobines image existantes de L’Enfer. Images seulement, parce que malheureusement, pour le son, nada. Qu’à cela ne tienne, Bromberg a construit, par un montage d’une intelligence rare, un puzzle harmonieux où se mêlent les extraordinaires images du film, les témoignages parfois surnaturels des rescapés de l’équipe (dont des célébrités comme Costa Gavras, à l’époque assistant réalisateur, ou Catherine Allégret, à l’époque adolescente dans un tout petit rôle) mais aussi des scènes rejouées par Jacques Gamblin et Bérénice Béjo. Et le résultat est stupéfiant car non seulement on découvre un grand film, presque comme si il avait été achevé, mais on rentre au cœur de la création de Clouzot, avec cet étonnant parallèle entre le naufrage du personnage principal incarné par Reggiani et celui du réalisateur, dépassé par l’ampleur de son projet monstrueusement beau.

CinéCampus est de retour en 2024 pour une nouvelle édition !
Comme l’année précédente, vous aurez l’occasion de découvrir cinq films, répartis sur un cycle de cinq projections. Cette année, le thème du cycle est : Dernières fois.