UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
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SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

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NOME

Sana NA N’HADA - Guinée-Bissau 2023 1h52mn VOSTF - avec Marcelino Antonio Ingira, Binete Undonque, Marta Dabo, Helena Sanca... Scénario de Virgilio Almeida, Olivier Marbœuf et Sana Na N’Hada. Grand Prix de la compétition internationale – Fifib 2023.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NOME« Un film beau comme un songe et cruel comme une fable, sur la guerre entre l’armée coloniale portugaise et le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui mena, en 1974, à l’indépendance du pays. Soit les racines d’une désillusion collective, incarnée par un personnage insaisissable. Son prénom ? Nome, qui signifie en créole « homonyme ». Autrement dit, un homme qui pourrait porter le nom de tous les autres, adopter tous les points de vue et se couler dans toutes les vies…
Jeune villageois indolent, considéré par sa mère comme un bon à rien, Nome se laisse vivoter, sans projets apparents. Jusqu’au jour où il décide subitement de s’engager dans la guérilla. Un geste héroïque. Ou pas : Nome a en réalité fui son village pour échapper au déshonneur d’avoir mis enceinte sa cousine. Et la suite prouvera que les ressorts de son engagement, à l’instar de certains de ses camarades, ne relèvent en rien d’un idéal grandiose, mais d’un opportunisme assumé.

Film de guerre ? Nome est bien plus que cela. À travers les ambiguïtés de son personnage principal, ce sont les mutations d’un pays, les limites de ses rêves d’émancipation que fait ressentir le réalisateur, avec un parti pris très éloigné du réalisme. À la volonté de témoigner de la violence des combats, il oppose la forme du conte, des images captivantes, sans arrêt traversées par la magie. La guérilla est présente, fugacement, en arrière-fond d’un récit onirique qui fait la part belle aux rites ancestraux, à la présence des esprits, à la beauté d’une nature qui abrite aussi bien des traditions villageoises immuables que l’élan d’une révolution sur laquelle le cinéaste projette ses propres questionnements… Lui qui, jeune, fut propulsé au cœur des événements met également en scène, dans une seconde partie au goût doux-amer, cette après-libération, chargée de promesses mais déjà gangrenée par l’affairisme et le trafic.
Même lorsque le réel s’immisce dans le film, le réalisateur parvient à le maintenir à distance : choix audacieux mais payant, il mêle à la fiction des images d’archives en noir et blanc, qu’il a pour certaines tournées lui-même… Ces vrais visages, ces moments arrachés au passé, loin de nous sortir de l’hypnose et de nous ramener à la grande histoire, confèrent à Nome une touche fantomatique, qui se fond merveilleusement dans l’imaginaire de ce film fascinant, aux multiples niveaux de lecture. » (Hélène Marzolf, Télérama)