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L’AMOUR ET LES FORÊTS

Valérie DONZELLI - France 2023 1h45mn - avec Virginie Efira, Melvil Poupaud, Dominique Reymond, Romane Bohringer, Virginie Ledoyen... Scénario de Valérie Donzelli et Audrey Diwan, d’après le roman d’Éric Reinhardt. Sélection Cannes Première 2023.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L’AMOUR ET LES FORÊTSBlanche menait une vie paisible le long des rivages normands et avait, comme on dit, tout pour être heureuse : entourée d’une mère et d’une sœur jumelle – l’imprévisible et fougueuse Rose – aimantes, la professeure de français trentenaire n’avait que l’amour à trouver après une séparation apparemment difficile. Lors d’une fête où Rose l’avait traînée pour lui présenter un amant ou amoureux possible, c’est finalement Grégoire qu’elle rencontra. Grégoire, Lamoureux de son nom de famille, si ce n’était pas un signe du destin… Grégoire, ancien camarade de classe quelques décennies plus tôt et qu’elle ne reconnut pas tant il avait maigri, était banquier, ce qui ne l’empêchait pas d’être drôle, cultivé, charmant. Et rapidement ce fut une évidence pour elle tant l’élu était prévenant et compréhensif, tout en s’avérant un amant fougueux et insatiable. Les choses s’enchaînèrent donc avec une évidence toute naturelle : ils se marièrent et eurent deux enfants. Vécurent-ils heureux ? Le simple fait de poser la question n’est pas bon signe…
Les premières ombres au tableau arrivèrent : une inexplicable mutation de monsieur poussa la famille à déménager dans l’Est de la France, à quitter l’horizon des falaises pour les sombres forêts de conifères, loin de la famille de Blanche. Puis peu à peu Grégoire fit preuve d’une inquiétude excessive dès que Blanche était injoignable ou rentrait du lycée avec quelques dizaines de minutes de retard. Il avait d’ailleurs pris le retour au travail de sa femme avec une joie très relative. Puis les choses s’accélèrent et le quotidien de Blanche allait s’assombrir crescendo…

Adaptant le roman à succès d’Eric Reinhardt, lui-même écrit à partir de correspondances avec plusieurs malheureuses lectrices, Valérie Donzelli et sa co-scénariste Audrey Diwan ont construit une fascinante plongée dans une relation toxique inextricable dont une femme amoureuse est la victime face à un pervers narcissique, obsessionnellement jaloux, qui veut avoir le contrôle total sur l’objet de son amour, la privant au besoin de toute relation extérieure, qu’elle soit sociale ou familiale.
La folie exponentielle de ce mari, qui a tellement peur de perdre la femme aimée qu’il préfère l’enfermer et la détruire, est génialement incarnée par Melvil Poupaud, qui sait être tour à tour séducteur et monstrueux. Et face à lui, comme toujours impressionnante, Virginie Efira qui passe par tous les états de la femme sous emprise : l’amour inconditionnel et le déni, le doute qui s’immisce, puis la peur, puis la fuite temporaire (ce sera dans les bras d’un homme, grâce à une appli de rencontres, pour une simple journée magique au cœur de la forêt) puis l’enfer absolu et l’autodestruction avant l’acte de résistance.

L’Amour et les forêts, au titre si doux, est un film bouleversant autant qu’éclairant sur le poids du modèle patriarcal qui permet encore à des milliers d’hommes de faire vivre l’enfer à leurs épouses dans le cadre conjugal.