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L'ENFANCE NUE

Écrit et réalisé par Maurice PIALAT - France 1968 1h22mn - avec Michel Tarrazon, Marie-Louise Thierry, René Thierry, Henry Puff, Marie Marc, Linda Gutenberg, Raoul Billerey... Scénario de Arlette Langmann et M. Pialat.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L'ENFANCE NUEC'est le premier film de Maurice Pialat, et c'est magnifique. À découvrir absolument. Tout Pialat est là, à l'état brut. Cette justesse, cette âpreté, ce regard acéré dénué de tout sentimentalisme et qui pourtant crée une émotion incomparable. Un film qu'on aime malgré lui, parce que Pialat et son cinéma ne cherchent pas à être aimables, ils cherchent à saisir une vérité, une petite parcelle de vérité humaine, sociale, culturelle, politique. Et tant pis si c'est inconfortable, tant pis si ça fait mal, tant pis si ça ne correspond pas aux gentilles idées qu'on avait, gentil spectateur. Et pour saisir cette vérité sans complaisance, une simplicité d'une rigueur exaltante, un refus orgueilleux de tout effet de manche, de toute tentation spectaculaire. Des acteurs en grande majorité non professionnels qui nous donnent sans chichis une part de leur humanité.

L'enfance nue, c'est celle des gamins de l'assistance publique, abandonnés par leurs parents pour des raisons qu'ils ne connaîtront jamais vraiment, placés en foyer ou confiés à des familles de remplacement qu'ils ne choisissent pas. L'enfance nue, c'est celle de François. Il a une dizaine d'années, il est recueilli temporaire : ça veut dire que sa mère, dont il est sans aucune nouvelle depuis plus d'un an, peut le « reprendre » quand elle veut. Mais faut pas rêver… Pour le moment il vit dans une famille d'accueil à Lens, les Joigny. Qui s'efforcent de le traiter à l'égal de leur fille, Josette. Mais ce n'est pas vraiment ça. François vole, fait les 400 coups, jette le chat de Josette dans l'escalier… Madame Joigny ne le supporte plus, elle ne veut plus le garder, c'est trop de tracas, trop de responsabilités. François fait donc ses valises, une assistante sociale vient le récupérer. Il va être placé dans une nouvelle famille, chez un couple plus vieux, les Thierry, qui élèvent déjà un autre garçon de l'assistance, Raoul, grand flandrin de 14 ans. Les Thierry sont des braves gens, qui s'aiment, qui vont devenir les pépère et mémère de François. Et puis il y a mémère la vieille, la mère de Madame Thierry, qui sera un peu sa complice. Mais le gamin continue à faire des bêtises, et même des graves, alors qu'il se sent plutôt bien dans son nouveau foyer, comme s'il ne pouvait pas s'en empêcher, comme s'il lui fallait passer par le refus, par la transgression, par la rage, pour arriver à l'apaisement, pour accepter l'amour qu'on peut lui porter…