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AUGMENTATIONS DES TARIFS
A PARTIR DU 16 AOÛT LES TARIFS UTOPIA CHANGENT TARIF NORMAL : 7,50 EUROSABONNEMENT : 55 EUROS LES DIX PLACES (SANS DATE DE VALIDITÉ, NON NOMINATIVE)TARIF RÉDUIT : SCOLAIRE, SANS EMPLOI (SUR JUSTIFICATIF) : 4,50 EUROSPASS CAMPUS : 4 EUROS... Lire AUGMENTATIONS DES TARIFS...
Également au programme - CASABLANCA - LE FAUCON MALTAIS
John Huston - USA 1948 2h06mn VOSTF - Avec Humphrey Bogart, Tim Holt, Walter Huston, Bruce Bennett...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Mêlant perfection formelle et profondeur thématique, ce chef d’œuvre de John Huston est d’une imparable efficacité. Beau, tout simplement. Dobbs et Curtis travaillent sur un chantier dont le chef part avec le salaire des ouvriers. Ils partent à sa recherche et récupèrent leur argent. Puis ils s’associent avec le vieil Howard pour exploiter un filon d’or dans la Sierra Madre.
Après le coup de maître que fut Le faucon maltais (1941) et une série de films de propagande réalisés durant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste John Huston s’entiche du roman de B. Traven contant les aventures d’un groupe d’hommes qui succombent à la fièvre de l’or. L’énigmatique auteur, dont on ne connait que le pseudonyme, avait une réelle détestation du capitalisme et tentait de montrer la folie d’un système entièrement basé sur la cupidité. Avec une rare intensité, John Huston reprend à son compte cette virulente critique tout en développant la psychologie des personnages, échappant ainsi aux stéréotypes et autres clichés. Ni bons, ni mauvais, tous les protagonistes sont des êtres de chair et de sang, tour à tour courageux ou lâches, amicaux ou dangereux, altruistes ou individualistes. Même l’intrus incarné de manière monolithique par Bruce Bennett est en réalité un brave père de famille qui ne cherche qu’à se sortir de la misère dans laquelle il végète depuis trop longtemps. Cette richesse des personnages tient aussi à la justesse de l’interprétation : Humphrey Bogart trouve ici son plus beau rôle en chercheur d’or qui perd peu à peu la raison, Tim Holt joue la fausse innocence avec talent, tandis que Walter Huston écrase ses camarades en vieux briscard à qui on ne la fait pas (il a d’ailleurs obtenu l’Oscar du meilleur second rôle grâce à son incroyable performance).
Sublimé par le magnifique noir et blanc de Ted McCord, l’efficace partition musicale de Max Steiner et la réalisation divine d’un John Huston en forme olympique (Oscar du meilleur réalisateur pour son travail remarquable), Le trésor de la Sierra Madre (1947) est un imposant chef d’œuvre qui rappelle très souvent Les rapaces d'Erich Von Stroheim, autre monument du cinéma ayant pour thème l’avidité et la destructrice rapacité des hommes. Grâce à un humour très ironique, Huston signe un intense huis-clos en plein air, détournant avec une évidente jubilation tous les codes du cinéma hollywoodien (notamment en insistant sur la thématique de l’échec faisant écho à d’autres fins mémorables de sa filmographie, comme celle de Quand la ville dort en 1950). Cet aspect peu conventionnel a déstabilisé non seulement le studio Warner, mais également les spectateurs de l’époque qui en ont fait un cinglant échec commercial. Heureusement, la postérité a été bien plus clémente envers ce petit joyau, considéré aujourd’hui comme une œuvre majeure de John Huston et du cinéma américain en général.