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PAST LIVES, nos vies d’avant

Écrit et réalisé par Celine SONG - USA / Corée du Sud 2023 1h46mn VOSTF - avec Greta Lee, Teo Yoo, John Magaro, Seung Ah-moon, Seung Min-yim...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

PAST LIVES, nos vies d’avantCela fait sans doute plus de 20 ans et le magnifique In the mood for love du cinéaste hongkongais Wong Kar Wai que l’on avait pas vu un film aussi émouvant et délicat sur un amour impossible, un amour platonique dont on comprend qu’il ne se consommera jamais. Past lives remuera profondément toutes celles et tous ceux dont les choix amoureux, les ruptures regrettées ou pas, les choix de vie plus ou moins volontaires ont éloigné de quelqu’un ou quelqu’une qui aurait pu être le grand amour, avec qui une autre vie aurait pu se construire… De quoi laisser au fond de vous une nostalgie de plus en plus vaine au fil des années qui avancent.

La première séquence de Past lives surprend : dans un bar new yorkais, trois personnages sont accoudés au comptoir, un couple, plus exactement un duo asiatique et un homme américain, tous les trois trentenaires. Les deux Asiatiques, qui semblent complices, ont l’air de délaisser l’Américain et la voix off d’un observateur un peu lointain se demande quelle est leur relation : un couple accompagné d’un ami ? Trois membres d’une même famille ?
Puis un flash-back nous projette 24 ans auparavant, à Séoul, où l’on découvre Nora et Hae Sung, 12 ans et copains de classe. Mais il est évident que c’est un peu plus que cela : Nora aime beaucoup Hae Sung, voire a un crush comme diraient les jeunes générations, et, bien qu’à cet âge-là on formule difficilement ses sentiments à l’intéressé·e, Hae Sung le lui rend bien. Les deux préadolescents sont des complices de tous les instants même si Nora ne supporte pas que Hae Sung soit exceptionnellement meilleur qu’elle en classe… Aussi, quand Nora annonce à son grand/petit ami que ses parents ont décidé d’émigrer au Canada pour donner plus de chances à leur carrière artistique, le cœur d’Hae Sung se brise… mais en secret.
12 ans plus tard, Hae Sung achève l’interminable service militaire imposé par son pays qu’obsède l’hypothèse d’une attaque nord coréenne. De l’autre côté du Pacifique, Nora, écrivaine en devenir, a la curiosité de chercher sur Facebook son amour d’enfance. La complicité renaît entre eux comme si elle ne s’était jamais interrompue, lors de communications trans-Pacifique bientôt quotidiennes. Jusqu’à ce que Nora, chamboulée mais pragmatique, réclame une pause qui finira par devenir un arrêt de 10 ans, durant lesquels elle épousera un écrivain rencontré en résidence d’artistes (le troisième larron de la scène d’ouverture).

Past Lives est une carte du tendre extrêmement sensible et touchante qui laisse entrevoir les existences que chacun aurait pu vivre si la chronologie de la vie et des sentiments avait aligné différemment les planètes. Le récit, en grande partie autobiographique, interroge aussi le sentiment d’exil qui ronge Nora et qui la pousse à perpétuer cette relation avec Hae Young, qui est si « coréen-coréen » comme elle le définit avec amusement. Et incarne le concept très coréen de « inyeon » qui, opposé au concept occidental de destin linéaire, développe l’idée que les amours et les amitiés se superposent entre le passé et le futur.