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DERNIER CAPRICE

Yasujirô OZU - Japon 1961 1h43mn VOSTF - avec Ganjirô Nakamura, Stesuko Hara, Keiju Kobayashi, Yoko Tsukasa... Scénario de Kogô Noda et Yasujirô Ozu.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

DERNIER CAPRICEManbei Kohayagawa est le patron d’une petite brasserie de saké au bord de la faillite. Le vieil homme est entouré de ses trois filles : l’aînée, Akiko, veuve et mère d’un petit garçon, qu’il souhaite remarier ; la cadette, Fumiko, dont l’époux, gérant de la brasserie, se dévoue corps et âme à la survie de l’entreprise ; et la benjamine, Noriko, qui refuse tous les prétendants choisis par sa famille. Ces derniers temps, Manbei trouve du réconfort auprès de Tsune Sasaki, son ancienne maîtresse chez qui il se rend en douce. Bientôt, la santé du patriarche commence à décliner…

Ce film de 1961 est l’avant-dernier chef-d’œuvre du maître japonais. Tout son style si caractéristique s’y retrouve avec ces longs plans fixes à hauteur de tatamis, ces paysages montrés langoureusement et puis ce réalisme à toute épreuve, sans esclandres ni dramatisations excessives. Sans pathos, sans effets superfétatoires, le réalisateur parvient à instiller dans l’esprit du spectateur les graines d’une tragédie à venir.
Entre jeunes femmes entreprises par des prétendants compassés et ton pudique à l’ancienne, Dernier caprice dévoile tout un monde aujourd’hui disparu. Alors que le drame de la seconde guerre mondiale est encore dans tous les esprits, les personnages semblent avant tout légers voire frivoles, au moins dans un premier temps, vissés dans les certitudes d’une époque, avant que les agissements d’un vieux patriarche inconséquent ne jette un voile d’inquiétude sur un film qui devient une réflexion sur la fugacité des choses et le temps qui passe irrémédiablement.
L’angoisse proprement dite n’est pas visible, elle transparaît dans tous ces dialogues qui n’évoquent jamais directement les choses mais sont d’autant plus inquiétants par leur manière de tourner autour du pot. Les fondamentaux de l’existence humaine sont subtilement évoqués par Ozu pour en faire ressortir l’universalité et provoquer une émotion réelle chez les spectateurs. Tant de justesse et de pudeur ne peuvent que toucher au cœur. (d’après S. Claude, publikart.net)