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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Abel FERRARA - France/Italie 2014 1h26mn VOSTF - avec Willem Dafœ, Ninetto Davoli, Riccardo Scamarcio, Valerio Mastandrea, Adriana Asti, Marie De Medeiros... Scénario de Maurizio Braucci, d'après une idée d'Abel Ferrara et Nicola Tranquillino.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Ce qu'Abel Ferrara fait des derniers jours de Pier Paolo Pasolini, mort assassiné sur une plage d'Ostie un rude soir de novembre 1975, déroute, intrigue, surprend, fascine puis finit par faire surgir une émotion intense. Et fait entendre la voix prophétique de Pasolini, qui annonçait quelque chose comme la faillite des sociétés capitalistes occidentales – peut-être celle que nous vivons actuellement.
Au cœur du film, il y a Willem Dafoe : bien sûr, ses traits singuliers évoquent ceux du poète italien. Mais ici, sans moumoute et maquillage, il s'agit d'interprétation et non de mimétisme. Ce qui passe sur son visage, magnifié comme tous ceux du film par la formidable photo de l'Italien Stefano Falivene, c'est une intensité, une intégrité, un dévouement acharné au travail de la pensée et de la création, une idée d'être soi-même jusqu'au bout – même quand le bout est la mort.
Ces dernières heures de sursis, Abel Ferrara les nourrit de plusieurs travaux de Pasolini : le grand roman inachevé des combinazione à l'italienne, Petrolio – celui qui, peut-être, scella son sort tragique –, le scénario de Porno-Teo-Kolossal – ce devait être son film suivant –, récit fabuleux de la quête d'un nouveau Messie, sa dernière interview, des lettres…
Les scènes de famille sont magnifiques : Adriana Asti dans le rôle de la mère, Maria de Medeiros dans celui de Laura Betti, et un repas en commun suffit à donner l'impression du clan. Les moments « à la manière de » Pasolini cinéaste sont savoureux, notamment les scènes de Porno-Teo-Kolossal : Ninetto Davoli, l'acteur fétiche de Pasolini joue aux côtés de Riccardo Scamarcio, le beau gosse aux yeux bleus du cinéma italien d'aujourd'hui qui incarne… Ninetto jeune. Leur foi est communicative. Pas besoin d'être un expert en Pasolini pour ressentir l'émotion qui monte peu à peu…
(A. Ferenczi, Télérama)