Quiz des trente dernière secondes
Vous trouverez ici les archives du quiz des “trente dernières secondes” //////////////////////////////////////// Mercredi 6 janvier Quiz cinéma : les 30 dernières secondesPour célébrer la fin de l’année écoulée et vous présenter nos meilleurs vœux pour 2021, l’équipe d’Utopia Bordeaux...
Le monde du silence
LE MONDE DU SILENCE Mardi 15, Mercredi 16, Samedi 19 et Dimanche 20 décembre, le cinéma Utopia de Bordeaux assurera symboliquement les séances initialement prévues dans son programme de réouverture. Les projecteurs seront allumés, les salles seront dans le noir et les images défileront sur nos écran...
Journal du 2ème confinement
Ici sont archivés les publications mises en ligne lors du 2ème confinement, du 30 octobre au 14 décembre 2020 En attendant de nous retrouver, on signe et on relaie cet appel de David Dufresne, réalisateur du film UN PAYS QUI SE TIENT SAGE. Chers ami(e)s, Samedi prochain, à 14h, se tiendront d...
Journal de bord d'un cinéma fermé (semaine 8)
Ici est archivé le journal de bord du confinement de la semaine du mercredi 6/05 au lundi 11/05/2020 Mercredi 6 mai, jour 51 de l’après PCA (Paysans & Consommateurs Associés)
Aujourd’hui, mercredi 6 mai de 18h à 19h livraison dans le hall du cinéma des paniers de légumes, oeufs, fromages de chèv...
Écrit, réalisé, monté et mixé par Philippe FERNANDEZ - France 2008 1h21mn - avec Bernard Blancan, Michel Théboeuf, Anatole Vialard, Corentin Chapa, Chantal Quillec, Toto Nobo, Pierre Coudeneau... (homme-orchestre jusqu'au bout, il a aussi composé la musique, avec la collaboration de Plimplim) Film réalisé avec le soutien de la Région Aquitaine.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Dans Les Cahiers du Cinéma, Jean-Michel Frodon écrit, à propos de Léger tremblement du paysage : « Peut-être avec Les Herbes folles de Resnais la plus belle idée de comédie inventée en France depuis longtemps […] véritable météorite projeté sur ses spectateurs, avec la confiance souriante et exigeante que le léger tremblement qui en résulte déclenche rires et pensées. »
On n'a pas encore vu le Resnais, on ne s'étendra donc pas sur la comparaison, mais pour le reste, on souscrit à chaque mot de ce que dit Frodon. Philippe Fernandez nous fait sourire, et même souvent rire, comme personne ne le fait, et peut-être comme personne ne l'a jamais fait au cinéma (moi, la seule référence qui me vient, c'est le Tati de Mon Oncle et Playtime, autant vous dire que c'est pas n'importe quoi !). Il invente un monde qui n'est pas la plate copie du nôtre, un monde décalé, comme en apesanteur, peuplé d'êtres qui nous ressemblent évidemment mais qui passent leur temps, qui occupent leur vie à se poser des questions essentielles : sur le temps, sur l'espace, sur les origines et le futur de l'univers, sur la place de l'homo sapiens, sur le sens profond de tout ça… Et non seulement ils se les posent ces questions, mais ils essaient en outre d'y apporter des réponses, en tout cas de s'y confronter, d'en expérimenter les paramètres à travers leurs activités quotidiennes. C'est de là que vient l'humour et la cocasserie, c'est ça précisément qui fait que le film de Fernandez n'est pas fastidieux une seconde, que jamais il ne considère son spectateur de haut, l'entraînant bien plutôt dans un processus ludique d'interrogations multiples, de réflexion en chaîne. C'est ce que le réalisateur appelle sa « filmosophie » : « un cinéma qui se donnerait pour objectif de faire réfléchir le spectateur, d'activer son intelligence… En tant que mot-valise et calembour, c'est aussi un vocable assez drôle, qui indique que, même si l'entreprise est sérieuse, je ne me prends pas au sérieux et qu'on risque même de s'amuser en regardant mes films… »
Un petit village moderne, à l'architecture géométrique (Fernandez a déniché un décor incroyable, le centre de recherche INRA de Bordeaux, à Villenave d'Ornon). Une petite communauté humaine y vit tranquillement, à l'époque des premiers pas de la conquête spatiale. Ceci nourrit l'imaginaire et les jeux des enfants, qui gravitent autour de personnages se consacrant à leurs obsessions personnelles : un peintre amoureux des nuages (Michel Théboeuf, grand comédien bordelais), une chercheuse en morphogenèse végétale, un prof de gym pilote amateur qui cherche obstinément le réglage parfait, la trajectoire idéale (Bernard Blancan, indéfectible complice de Fernandez, génial de concentration décalée, de loufoquerie pince-sans-rire), flanqué d'un mécanicien mutique, qui regarde des ondes à la télévision… Plus quelques animaux qui vaquent : des dindons, un cochon d'Inde, un singe qui n'aime rien tant que descendre de l'homme (en tout cas de ses épaules…).
C'est intelligent, c'est excitant pour les méninges et en plus, vous verrez, c'est d'une qualité plastique rare…