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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

LA VÉNUS D’ARGENT

Héléna KLOTZ - France 2023 1h36mn - avec Claire Pommet (alias Pomme), Niels Schneider, Sofiane Zermani, Anna Mouglalis... Scénario de Noé Debré, Emily Barnett et Héléna Klotz.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA VÉNUS D’ARGENT« Le modèle sous-estime fortement les événements improbables, les crises ou les cracks qui sont beaucoup moins rares que l’équation ne le prévoit. » Dans le monde où nous vivons, dominé par l’accélération technologique et où le statut social est souvent corrélé à la dimension monétaire, « la place de l’humain sur le champ de bataille de l’avenir » est en question. Tel est le cœur du passionnant La Vénus d’argent d’Héléna Klotz. Un titre qui fait directement référence à la statuette ornant la calandre des Rolls-Royce, « fixant l’horizon comme si toutes les portes allaient s’ouvrir devant elle », en écho à l’univers du trading et de la finance internationale dans lequel la jeune héroïne du film tente de se frayer un chemin et d’assouvir ses ambitions d’ascension sociale alors qu’elle n’est pas issue du sérail.
Jeanne Francœur (la révélation Claire Pommet, pour la première fois à l’écran et mieux connue sous son nom de chanteuse, Pomme) a 24 ans et, dans ses bagages, une très bonne école de commerce et deux ans de prépa maths à l’école militaire de Saint-Cyr. Vivant dans une caserne de gendarmerie de banlieue parisienne avec son père lieutenant et ses (beaucoup plus) jeunes frère et sœur, elle tente de se faire recruter en tant que « quant » (analyste quantitatif en finance de marché, tout un poème !) dans des grandes banques ou des sociétés d’investissement. Mais en dépit de ses dons arithmétiques, de l’armure d’un costume, d’une allure de garçon manqué quasi androgyne et d’un esprit très acéré, le pont est extrêmement difficile à franchir dans un environnement professionnel violent dont elle ne maîtrise pas les codes sociaux sous-jacents… Jusqu’au jour où une fenêtre s’ouvre, à l’occasion d’un stage.

Repérée par Farès (Sofiane Zermani, à l’affiche également dans Avant que les flammes ne s’éteignent), son patron, qui prépare le lancement d’un fonds à Singapour et qui démarche des investisseurs potentiels (notamment, à hauteur de 200 millions d’euros, l’ONG World Aid pilotée par l’héritière un brin décadente Anna Mouglalis), Jeanne est propulsée dans de nouvelles sphères, très loin de son milieu d’origine et de ses sentiments complexes pour le militaire Augustin (Niels Schneider), de retour de quatre années de mission en Afrique. Cependant, comme le dit Farès : « C’est bien d’être ambitieuse mais tu sais comment on appelle le point le plus haut de l’Everest ? La zone de la mort »…
Héléna Klotz impose avec ce second long métrage son talent original. Rythme (notamment un démarrage fracassant), mélange bien dosé de réalisme (des entretiens de recrutement stupéfiants, l’agressivité ambiante des salles de marché, la vie en vase clos des casernes militaires, etc.) et de romanesque assumé (« on ne gâche pas une belle histoire avec la vérité, alors on les laisse fantasmer »), attachante protagoniste féminine de choc apprenant le courage de la vulnérabilité : La Vénus d’argent est une œuvre totalement inscrite dans son temps. Et même si le côté vie privée est davantage utilisé comme zone de reflet et de réflexion par rapport aux péripéties professionnelles qui sont le moteur palpitant de l’intrigue, le film impose très facilement et avec brio sa tonalité hyper dynamique et sa lucidité sur des projections du futur qui sont déjà notre présent. (F. Lemercier, cineuropa.org)