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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Également au programme - CHRONIQUES DE TÉHÉRAN - COME BACK AFRICA - ICI ET AILLEURS - L’ÂGE DU TRAVAIL - LA PETITE AMIE D’ÉMILE - LE CERCLE - LE POLICIER - LUTTES EN ITALIE - MINERS SHOT DOWN - MOI, DANIEL BLAKE - PAR LA FENÊTRE OU PAR LA PORTE - SYNONYMES - TANTAS ALMAS, LA VALLÉE DES ÂMES - TOUT VA BIEN
Samedi 17 Février 2024 à 17h
Femmes iraniennes
Dans le cadre des 20e Rencontres cinématographiques LA CLASSE OUVRIÈRE C’EST PAS DU CINÉMA
Présentations et débats avec Sahar Salashoor, cinéaste documentariste, et Mehrnaz, féministe intersectionnelle iranienne, consultante pédagogique.
Écrit et réalisé par Soheil BEIRAGHI - Iran 2018 1h28mn VOSTF - avec Baran Kosari, Amir Jadidi, Sahar Dowlatshahi, Leili Rashidi...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Le réalisateur Soheil Beiraghi tape aussi fort que son actrice principale (la remarquable Baran Kosari) avec ce film palpitant comme un thriller. Il transforme une histoire particulière en une dénonciation cinglante d’un ordre établi inique qui n’accorde pas à tous les êtres des droits identiques en Iran. Plus efficace qu’un long discours, on en ressort remonté comme une pendule, avec la niaque pour que les temps changent enfin.
Onze ans de travail, d’entrainement acharnés ! C’est ce qu’il a fallu a Farooz pour être enfin au sommet de son sport et devenir la capitaine de l’équipe nationale féminine iranienne de futsal (le football en salle). Toutes les portes lui sont ouvertes, même à l’international. Une forme de consécration qui vaut tous les sacrifices accordés à sa passion sportive. Meneuse incontestée, reconnue, appréciée, rien ne semble pouvoir arrêter son ascension pugnace. Rien ? Sauf une petite signature.
Après s’être qualifiée pour la première fois en finale de la coupe d’Asie, voilà l’équipe au grand complet qui arrive à l’aéroport pour voler vers la Malaisie. Les joueuses sont surexcitées à l’idée d’aller se battre pour remporter le titre prestigieux. L’embarquement n’est qu’une formalité, elles seront bientôt à destination pour défendre les couleurs de l’Iran. Il faut les voir jacasser, se taquiner, un régal pour le moral ! Mais quand Farooz tend son passeport à l’officier des douanes, quelque chose cloche : « Yasser Shahosseini est bien votre mari ? »… un blanc… « Il ne vous autorise pas à quitter le territoire… ». Farooz a beau protester, révoltée, se persuader que c’est une erreur, rien n’y fait… La voilà clouée au sol et ses camarades la laissent en plan sans broncher. À compter de cet instant, elle se retrouve seule face à l’administration impitoyable, un époux enragé qui semble avoir soudainement disparu dans la nature, une fédération nationale de futsal fuyante, la peur des autres femmes. Toutes savent pertinemment que la loi n’est pas en leur faveur. Chaque homme, sans avoir à se justifier, peut refuser que son épouse sorte du territoire tout comme il peut lui refuser le divorce, lui ôter sa pension alimentaire si elle se refuse à lui… Pas assez docile ? Trop virulente ? Une mèche de trop qui dépasse du voile ?… Autant d’occasions d’être remise au pas. Quotidiennement chaque femme est condamnée à se parjurer, à soustraire une partie de ce qu’elle est aux yeux des autres. Constamment une partie de chaque cerveau féminin est accaparé par la nécessité de correspondre aux figures imposées. En définitive, comme toute tenue imposée, le voile se porte plus encore dans la tête que sur la tête et jamais ça ne s’arrête.
Malgré tout Farooz, qui n’est pas du style à accepter les défaites, va décider de se battre contre vents et marées. Flanquée de sa meilleure amie et colocataire Mehraneh, la seule qui ne l’a pas encore lâchée, voilà notre battante qui va tenter le tout pour le tout.
Farooz est un très beau personnage de femme, une héroïne ordinaire des temps modernes. Son histoire est celle de tant et tant d'autres. Ne serait-ce qu’en 2017, huit athlètes iraniennes n’ont pu voyager, en raison du désaccord de leur mari. Et elles ne représentent que la partie immergée de l’iceberg. Le nombre exact de femmes moins célèbres subissant ce sort reste inconnu.