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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
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Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Dimanche 7 AVRIL 2024 à 11h

PROJECTION-RENCONTRE avec Gérard MORDILLAT, écrivain et cinéaste


Dans le cadre des Escales du Livre – 5/6/7 Avril Bordeaux quartier Sainte-Croix
Le nouveau roman de Gérard Mordillat, Les Exaltés (Calmann-Lévy) et l’essai Mélancolie ouvrière (Points Seuil) de Michelle Perrot qui a inspiré le film seront proposés à la vente, en partenariat avec la librairie La Machine à lire.

MÉLANCOLIE OUVRIÈRE

Gérard Mordillat - France 2018 1h30mn - Avec Virginie Ledoyen, Philippe Torreton, Marc Bardé, Patrice Valota et la participation de François Cluzet et François Morel... Scénario de Gérard Mordillat et Philippe Sainteny d'après l'essai de l'historienne Michelle Perrot.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

MÉLANCOLIE OUVRIÈREMélancolie ouvrière redonne une voix et un visage, ceux de Virginie Ledoyen, à Lucie Baud, l’une des premières femmes syndicalistes, qui prit la tête des grèves dans les filatures d’Isère à la fin du XIXe siècle.
« Vous n’êtes qu’un capitaliste qui fait danser les millions que d’autres gagnent pour vous ! » Lucie Baud, le regard noir de colère, tient tête au puissant patron des filatures de Vizille (Isère). Après trente jours de grève, l’ouvrière campe sur ses positions : maintien des salaires que l’industriel veut réduire de moitié, réintégration du personnel et reconnaissance du syndicat qu’elle a créé. M. ­Duplan, inflexible et plein de morgue, la traite de « feignante » et de « sale petite femme » !

« Ce face-à-face, rapporté par le journal local, montre la réflexion et le niveau d’éducation de cette fille de paysan et d’ouvrier », souligne Gérard Mordillat, réalisateur de Mélancolie ouvrière.
Mettre en images cette trajectoire singulière, retracée en 2012 dans l’essai de l’historienne Michelle Perrot, était une « évidence ». « J’avais l’impression qu’elle était de ma propre famille », explique le réalisateur, ancien ouvrier imprimeur, dont la filmographie est jalonnée de films engagés, comme Les Vivants et les Morts (2010), sur une révolte contemporaine après une fermeture d’usine.

Gérard Mordillat voit dans la lutte des ouvrières de la soie (­reconstituée dans un atelier de filature de la Loire, incroyablement préservé) des résonances actuelles sur la condition des femmes, toujours victimes de violences sexuelles (le contremaître exige un droit de cuissage), et sur les questions d’immigration.
Pour Lucie Baud, ce sont juste des compagnes d’infortune qu’il faut aider, comme en témoigne une belle scène de baignade au lac où les Françaises donnent leurs vêtements aux Italiennes, entonnant en chœur Va, pensiero de Verdi. D’autres chants, comme Le Temps des cerises ou Chagrin d’amour, rythment le film, traduisant tour à tour la colère, le doute ou le désespoir.

(d'après Cécile Jaurès, dans La Croix)