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LE PRINCIPAL

Chad CHENOUGA - France 2023 1h22mn - avec Roschdy Zem, Marina Hands, Yolande Moreau...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE PRINCIPALTiré à quatre épingles dans son costume de fonction gris, rasé de frais, sobrement lunetté, plus sérieux qu’un Pape neurasthénique, Sabri Lahlali est Principal-adjoint dans un collège de la ville où il a grandi. Sévère mais, espère-t-il, juste, la valeur-travail portée en étendard, ce pur produit de la méritocratie républicaine se fait une haute idée de sa mission, garde un œil strict sur la bonne organisation du déroulé de la journée des élèves, attentif à ce que « ça avance », sur tout et pour tous. Que ce soit pour sa carrière (il brigue le poste de principal) ou pour sa progéniture (son fils est un élève de 3ème brillant), il faut dans son esprit gravir les échelons avec persévérance, n’avoir de loisirs ou de plaisirs qu’utilitaristes, au service de son ambition, viser toujours plus haut pour s’affranchir de tout déterminisme social. Plus haut, et plus loin, notamment du quartier où il a grandi et où le ramène désespérément, régulièrement, un frère en errance qui y vit toujours…
Dans cette vie quasi-monastique à la mécanique trop bien huilée, l’humanité affleure par petites touches maladroites.
Reconnu par sa hiérarchie, jalousé par certains membres du corps enseignant (mépris de classe, défiance hiérarchique instinctive de part et d’autre), il révèle peu à peu quelques failles, de celles qui sont ancrées profondément, qui sont liées à un parcours sans doute parsemé d’embuches et contre lesquelles il lui faut lutter. Ainsi, à l’approche des épreuves du brevet des collèges et malgré une scolarité en tous points impeccable, Sabri est pétri d’une angoisse irrépressible pour l’avenir de son enfant. L’amour paternel, le spectre effrayant de la dégringolade sociale symbolisée par son frangin, la peur aussi de perdre tout contrôle sur sa vie…

Après le très remarqué De toutes mes forces, le cinéma de Chad Chenouga n’a rien perdu de sa simplicité, pleine de force et de tendresse. Cinéma riche d’une fraternité qui transpire la sincérité, il excelle à raconter de l’intérieur les tourments d’un homme déchiré, qui se découvre en un instant capable de fouler aux pieds ses principes les plus forts – Roschdy Zem, qui incarne Sabri, est une fois encore impressionnant de force intranquille et de générosité.