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DANS LA GAZETTE !
LA GAZETTE UTOPIA 329 DU 21 AOÛT AU 1ER OCTOBRE 2024
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FERMETURE ESTIVALE
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LA GAZETTE UTOPIA 328 DU 19 JUIN AU 30 JUILLET 2024
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LA GAZETTE UTOPIA 327 DU 15 MAI AU 18 JUIN 2024
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Rosine MBAKAM - Cameroun / Belgique 2023 1h33mn VOSTF - avec Pierrette Aboheu, Karelle Kenmogne, Cécile Tchana, Fabrice Ndjeuthat...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Dans son petit atelier de couture d’un quartier populaire de la ville de Douala, la capitale économique du Cameroun, Pierrette travaille sans relâche pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais entre une maison régulièrement inondée, son emploi qui lui rapporte une misère et la rentrée scolaire de son fils qui se profile à l’horizon, la mère courageuse doit se débattre à tout instant, pour ne pas sombrer. Chaque minute recèle son lot de catastrophes banales, mais, à l’échelle de Pierrette, vertigineuses !
La machine à coudre se grippe et fait perdre plusieurs heures de travail. Une agression nocturne la déleste de son argent. Une pluie torrentielle inonde les fournitures scolaires et les robes des clientes. Tout déborde, dans une existence où il faut – au sens propre – écoper tous les jours les problèmes de la veille, et composer avec la communauté : autour de Pierrette gravitent des enfants vivant quasiment dans la rue, des clientes-confidentes, des voisins, confrontés eux aussi à la débrouille et aux petits boulots. Microcosme opiniâtre où chacun négocie le moindre achat, et malgré la solidarité indispensable pour vivre et survivre, lutte d’abord pour soi-même.
Dans Mambar Pierrette, la patte documentaire nourrit la fiction, capturant minutieusement des détails, des gestes sans cesse recommencés, des efforts infinis et dérisoires, seuls remparts contre l’effondrement qui menace non seulement Pierrette, mais aussi une capitale économique où plane le passé colonial, la peur de l’avenir et une forme d’angoisse. En grande partie grâce à une héroïne au désarroi laconique, toujours en mouvement, prête à saisir la moindre étincelle d’insouciance, le film offre un portrait juste et sans misérabilisme d’une population camerounaise valeureuse et discrète, n’abandonnant jamais. (d’après H. Marzoff, Télérama)