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VIVANTS

Alix DELAPORTE - France 2023 1h23mn - avec Alice Isaaz, Roschdy Zem, Vincent Elbaz, Pascale Arbillot, Pierre Lottin, Jean-Charles Clichet, Gregoire Leprince-Ringuet... Scénario d’Alix Delaporte et Alain Le Henry, avec la collaboration de Jeanne Herry et Olivier Demangel.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

VIVANTSIls fabriquent Envoyé spécial, Zone interdite, Cash investigation et autres Complément d’enquête… Quand ils ne sont pas enfermés dans la rédac', en plein brainstorming, agendas, clopes et bières à la main, ou happés par les rushs en salle de montage, on les retrouve lâchés dans la nature : caméra au poing, micro en étendard, sillonnant les rues de la ville, filant le train aux brancardiers dans les couloirs d’un hôpital, s’invitant dans les coulisses d’un défilé de mode, embarqués en opération avec un commando d’activistes écolos ou piégés dans le dédale des ruines d’une zone de guerre à l’autre bout du globe. Faire feu de toute information – ou image de tout événement : d’eux on ne connaît guère que les quelques minutes d’images que la télévision leur commande, enquêtes rapportées à tout prix, de tous les terrains, pour alimenter les émissions de reportages. Enfin, « à tout prix », c’est une façon de parler : les conditions économiques imposées par les chaînes qui les diffusent n’en finissent pas de contraindre les vaillants JRI (journalistes reporters d’images), la valetaille du journalisme télévisuel, à serrer les budgets de fabrication de l’info, réduire les équipes, privilégier les sujets de proximité (éviter autant que possible de sillonner la planète au rythme des conflits armés), mettre la pédale douce sur l’investigation pour ne pas froisser d’éventuels annonceurs ni court-circuiter de possibles renvois d’ascenseurs politiques… Mais ils ont la foi chevillée au corps, et le film d’Alix Delaporte est comme eux puissamment dopé par l’adrénaline qui leur sert de carburant, qui les tient debout et les garde – d’où le titre du film – « vivants ».

Camille, la trentaine, a lâché son boulot de guide de haute montagne après s’être un peu trop fait peur et s’est reconvertie dans l’audiovisuel. Profession cadreuse, dit-elle, mais en réalité à peine formée et sans expérience, elle a également quitté sans regret ses alpages pour tenter sa chance à Paname. Et c’est sac au dos, nez au vent, les mains dans les poches froissant une vague lettre de recommandation, qu’elle déboule dans une rédaction en ébullition, fermement décidée à y arracher au moins quelques semaines de stage. Poussée par la détermination inconsciente des novices, elle se glisse à l’instinct dans le groupe en mouvement permanent, toujours à l’affût, toujours dans l’urgence. Observatrice, intensément curieuse de tout et de tous, de la technique comme des bipèdes humains qui l’entourent, elle nous immerge dans la ruche bourdonnante au moment où l’équipe est sur la sellette. Le rédac' chef de leur émission, ancienne star du reportage, se bat de plus en plus difficilement contre les donneurs d’ordre, les budgets se réduisent comme peau de chagrin, le désir de la petite autant que glorieuse équipe semble s’émousser. Dans les pas de Camille, le film fait un portrait de groupe passionnant, mené tambour battant par un quarteron de comédiens absolument parfaits, le regard toujours en alerte, qui fait exister au plus près, au plus juste, le professionnalisme de ces fondus de la caméra et de l’info : leur engagement viscéral, leur ténacité, leurs échecs et, à la moindre étincelle, l’enthousiasme toujours renaissant.