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LA VIE DE MA MÈRE

Julien CARPENTIER - France 2023 1h45mn - avec Agnès Jaoui, William Lebghil, Salif Cissé, Alison Wheeler... Scénario de Julien Carpentier et Benjamin Garnier.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA VIE DE MA MÈRELe cinéma déborde de mères. Des ambitieuses, des négligentes, des carrément à l’ouest, des douces et des possessives, des envahissantes et des amoureuses, des jeunes, des attentionnées, des plus âgées, certaines qui pètent le feu et d’autres qui vont mourir. Le sujet est inépuisable, intarissable : qu’y a-t-il de plus fou, de plus intense, de plus complexe, de plus passionnant que le lien entre une mère et son enfant ?
Sur cette partition, il y a une multitudes de compositions possibles, celle de la comédie choisie par Julien Carpentier n’est pas forcément la plus facile à mener d’autant que la mère qu’il a choisie n’est pas la plus aisée à diriger, mais il s’en sort haut la main et signe un film tendre et drôle qui a remporté tout un tas de prix du public (ça signifie que toi aussi, public d’Utopia, tu vas aimer ce film).

Pierre a 33 ans et, comme le Christ à cet âge, il n’a ni femme, ni homme, ni enfant. Par contre, ce qu’il a, c’est un petit business qui marche bien et qu’il bichonne comme l’artisan qu’il est : une boutique de fleurs. A le voir de si bon matin dans les allées de Rungis négocier les plus jolies tulipes, le mimosa made in France ou autres bouquets de roses, on sent bien qu’il a tout à fait la tête de l’emploi : un peu tchatcheur, parfait négociateur, à l’écoute, attentif, carré, posé, passionné… D’ailleurs, son ami et bientôt associé Ibou doit filer droit et s’il pouvait au passage troquer sa paire de baskets contre une de mocassins, ça serait encore mieux (parce que les fleurs, c’est sérieux).
Un jour elle débarque. La tornade. Le cyclone. Le feu d’artifice. Son exubérante, sa bruyante, sa fulgurante, sa seule et unique mère, Judith. Plus qu’un poème, un roman balzacien, un top 50, un air de flamenco, une soirée karaoké à elle toute seule. Bouillonnante de vie, chargée de bijoux, de bric, de broc, un peu trop maquillée, un peu trop bavarde, sans filtre, sans tabou, sans gêne et sans guère d’explications, la voici dans son décor, en plein milieu. Ça tombe mal, très mal. Car dans l’agenda de Pierre, justement aujourd’hui, est prévu un rendez-vous professionnel de la plus haute importance pour son petit commerce de proximité. Mais une mère doit pouvoir exprimer son amour à son fiston n’importe quand, nul besoin d’envoyer un bristol et d’ailleurs, la voilà déjà qui s’affaire à préparer, mais oui, le couscous du vendredi !
On le comprend bien vite, Judith est un peu à côté de la plaque et Pierre ne connaît que trop bien cette hyperactivité épuisante, cette tachypsychie débordante, cette frénésie de tout. Il connaît très bien sa maman. Il sait qu’elle est malade. Judith le sait aussi mais fait comme si…

Le film se déroule sur quelques jours, une parenthèse, loin des médecins, loin des traitements… une parenthèse dans laquelle ces deux qui s’aiment vont faire rentrer bien des souvenirs et des regrets, des blessures profondes et des rendez-vous ratés. C’est souvent très doux et parfois douloureux, c’est aussi très drôle car Agnès Jaoui autant que William Lebghil, qui lui tient tête avec force et talent, savent tous les deux puiser dans le ressort comique pour rendre léger ce qui ne l’est pas.