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EN DIRECT D'U-BLOG

Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

FESTIVAL JAZZ SUR SON 31 // VISIONS MUSICALES
Samedi 9 octobre à Borderouge
prévente au cinéma et en ligne : https://jazz31.festik.net/
17 h – conférence (entrée libre) SOUL MUSIC, ENJEUX SOCIAUX ET POLITIQUES DE SAM COOKE À D’ANGELO précédée du court métrage Make it Soul de Jean-Charles Mbotti Malolo France, 2018, 15mn Chicago, hiver 1965. Le Regal Theater accueille James Brown et Solomon Burke, deux géants de la Soul.
19h - projection (tarifs habituels) de SOUL POWER.
En collaboration avec le Conseil départemental de la Haute Garonne

SOUL POWER

Film documentaire de Jeffrey Levy-Hinte - documentaire USA 2008 1h33mn VOSTF - avec James Brown, Don King, Mohammed Ali, The Spinners, BB King, Bill Withers, Celia Cruz, Miriam Makeba, The Crusaders...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

Ah ! mon bon monsieur, de nos jours les artistes, ils mettent une casquette et un vieux survet et hop ! les voilà sur scène espérant ainsi galvaniser la foule de leurs fans… tsss… En 1974, quand James Brown montait sur scène, il était revêtu d’un incroyable justaucorps moulant parfaitement une virilité triomphante et arborait un décolleté révélant une toison exhalant les phéromones, sans oublier une ceinture bling bling digne d’un catcheur où figurait le monogramme GFOS (GodFather Of Soul). Et je ne vous parle pas de son maniement du micro entre les jambes qui pouvait inviter à toutes les équivoques. En résumé : la classe ! Toute une époque en quelques minutes d’images qui introduisent Soul Power, documentaire qui relate un événement exceptionnel, regroupant le meilleur de la soul afro-américaine et africaine des années 70.

L’événement hautement improbable est le concert exceptionnel qui fut donné à l’automne 74 à Kinshasa. Idée de génie du producteur coiffé à la nitroglycérine, Don King, ce concert était initialement prévu pour précéder le combat légendaire des deux monstres de la boxe Mohammed Ali et George Foreman, un combat aux allures hautement symboliques puisque se déroulant en Afrique, sous le bienveillant patronage de Mobutu que beaucoup voyaient comme un libérateur avant de découvrir qu’il n’était qu’un affreux tyran. Le combat a d’ailleurs fait l’objet d’un formidable documentaire, When we were Kings, de Leon Gast, qui avait pris le parti de se concentrer sur la boxe en négligeant l’événement musical. Le monteur de When we were Kings, Jeffrey Levy-Hinte, a eu l’idée de déterrer les images du concert pour faire en quelque sorte le complément indispensable du premier film.
Et ce concert incroyable est l’occasion de rappeler ce que fut, du milieu des années 60 à la fin des années 70, la soul, ce croisement fabuleux entre le gospel sécularisé, le jazz, le rythm’n Blues (R&B, à ne pas confondre avec la musique sirupeuse dévidée au kilomètre par Skyrock ou Fun Radio). Une musique universelle parce que, même si elle est plus connue pour ses légendes américaines présentes à Kinshasa en 74 (James Brown, BB king, le pianiste aux gros doigts magiques et ornés de diamants, les Sister Sledge juste avant leur rencontre avec Chic, l’incomparable guitariste Bill Withers qui fait jouir les cordes…), l’Afrique est bien présente, notamment avec l’immense Miriam Makeba, venue de l’Afrique du Sud sous apartheid ou la future star africaine Manu Dibango.

Bien sûr Soul Power est un film de concert avec ses moments grandioses (ah ! Celia Cruz, la diva latino-américaine et ses robes Balenciaga sous acide) mais il est bien plus que cela. Il montre les préparatifs aux Etats Unis, il fait ressentir ce que représente pour les afro-américains cet événement et les stars qui y participent. Mais aussi, sur place à Kinshasa, le côté pharaonique et incertain de l’événement, toujours soumis aux caprices du général Mobutu, qui décide à la dernière minute de changer la date… Un Mobutu qui semble (et c’est un choc !) avoir toute l’admiration des artistes, portés comme beaucoup de gens à travers le monde par une forme d’aveuglement pour le « Léopard de Kinshasa », qui avait pourtant déjà fait exécuter le libérateur Lumumba.
Le film montre aussi et surtout l’engouement frénétique de la population zaïroise pour la soul, une population qui accueille aussi bien Mohammed Ali que James Brown en héros et en icônes d’une certaine « panafricanité ».
Et quelque soit le triste destin futur de ces deux monstres sacrés, on garde, à la fin du film, l’image d’une fierté noire que seuls peut être surent relever un Alpha Blondy, ou les comparses de Public Enemy ou par chez nous un Elie Domota.

SOUL MUSIC, ENJEUX SOCIAUX ET POLITIQUES DE SAM COOKE À D’ANGELO
Nicolas Rogès et Belkacem Meziane, conférenciers / Hugues Marly, modérateur
Table ronde autour de la musique soul et de ses thématiques sociales et politiques. Hugues Marly, journaliste et Dj, reçoit Belkacem Meziane, auteur de livres sur l’histoire du funk et de la disco, musicien, enseignant et chroniqueur pour Soul Bag et New Morning Radio, et Nicolas Rogès, auteur du livre Move on up : La soul en 100 disques (Le Mot et le Reste).