Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...
FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...
La forêt de la Massane dans les Pyrénées Orientales est un véritable symbole à divers titres. Elle a été sacralisée depuis la nuit des temps, du néolithique, en passant par les Grecs, les Romains, jusqu’à nos jours où elle vient d’être classée au patrimoine mondial en 2021. C’est une forêt ancienne, refuge glaciaire, dont on a préservé le cycle forestier complet en ne coupant pas les arbres. À la Massane, il y a beaucoup de très vieux arbres, de bois mort, qui sont très importants pour le mainti... (lire la suite)
On suit l’histoire d’adolescentes qui racontent leurs vies difficiles à travers un alter ego fictif nommé Alis. Des récits impactants qui témoignent de la dure réalité des jeunes femmes précaires de Bogotá. Dans ce film, nous découvrons un dispositif plutôt original. La réalisatrice demande aux filles d’imaginer Alis, une « camarade » imaginaire, afin de faciliter leurs paroles. Dès le début, les filles sont filmées dans un plan structuré et cadré où elles sont interviewées par la réalisatrice. ... (lire la suite)
« Quand nous étions enfants, nous passions nos vacances en France, mais uniquement dans des endroits accessibles par le chemin de fer. Il était notre moyen de transport et nous aimions voyager ainsi ». En apprenant que la ligne qui desservait les paysages de son enfance dans les Cévennes a été fermée, Manuel Lobmaier décide de faire le voyage depuis la Suisse où il réside, en traversant la France en train. Il se donne comme contrainte de toujours utiliser la ligne ferroviaire la plus proche du t... (lire la suite)
Après avoir consacré un premier volet d’une trilogie sur la psychiatrie au centre intermédiaire de jour « L’Adamant », Nicolas Philibert quitte la péniche du 12e arrondissement de Paris pour rejoindre, à quelques minutes de là, le milieu hospitalier. Averroès et Rosa Parks sont deux unités de soins psychiatriques de l’Hôpital Esquirol, en bordure du bois de Vincennes. Dans Sur l’Adamant, Philibert filmait un lieu perméable et bouillonnant, où les patients pouvaient aller ou venir et trouver dans... (lire la suite)
Au cœur des majestueuses montagnes de Kabylie, en Algérie, réside une communauté de femmes exceptionnelles, chacune maîtresse dans son domaine. Agricultrice, tisserande et potière. Ce documentaire captivant nous plonge dans la vie de ces trois femmes remarquables, qui incarnent les traditions anciennes et la persévérance dans un environnement à la fois rude et magnifique. Le rythme du film suit la cadence des activités quotidiennes de ces femmes, offrant un regard introspectif sur la profondeur ... (lire la suite)
Espagne, 1931. La monarchie touche à sa fin et une ère nouvelle se profile à l’horizon. Mais pour l’heure règnent désarroi, désordre et confusion. Le flot de liberté qui a envahi le pays est sur le point de déborder. Fernando, un jeune déserteur qui erre à travers la campagne, échappe à deux policiers (c’est la scène d’ouverture, très marrante…) et trouve refuge chez Manolo, un vieux peintre sage et un rien désabusé, retiré du monde et de ses pompes. Il offre au jeune homme aide, protection et ... (lire la suite)
Dai, jeune saxophoniste, débarque à Tokyo avec l’ambition naïve de devenir « le meilleur jazzman au monde ». Derrière l’intrigue de success story somme toute classique, cette adaptation cinématographique du manga éponyme de Shinichi Ishizuka donne vie au jazz des protagonistes avec une incroyable générosité. Si l’animation semble simpliste au cours des premières représentations du groupe instable formé par Dai, ce n’est que pour mieux retranscrire ensuite l’évolution des personnages par un cresc... (lire la suite)
Depuis sa révélation lumineuse dans La Graine et le mulet d’Abdellatif Kechiche, on n’en finit pas d’être épaté par le jeu unique, authentique et décalé de Hafsia Herzi, qui n’a pas son pareil pour incarner des personnages aux mystères intérieurs insondables. Une intensité opaque qu’on retrouve dans le rôle de surveillante pénitentiaire qu’elle interprète dans Borgo – du nom de la petite ville corse, à un jet de châtaigne au sud de Bastia, qui abrite une prison « à caractère humain » (selon le C... (lire la suite)
C'est une merveille de film d'animation, une réussite totale, dans le fond comme dans la forme. On n'en attendait pas moins du génial Rémi Chayé, qui nous avait déjà donné en 2016 le splendide Tout en haut du monde. Il embrasse ici l'univers ô combien cinématographique du Far West et lui donne un formidable coup de jeune en imaginant l'histoire d'une demoiselle de tout juste onze ans qui va bousculer l'ordre des choses, aller jusqu'au bout de sa destinée à une époque et à un âge où elle aurait d... (lire la suite)
En 1902, dans la taïga de l’Oussouri, non loin de la frontière entre la Russie et la Chine, le capitaine Vladimir Arseniev effectue, avec quelques hommes, des relevés topographiques. Il rencontre un vieux chasseur solitaire, Dersou Ouzala, qui va leur servir de guide. Une profonde amitié naît entre les deux hommes, mais, la mission géographique terminée, c’est la séparation, douloureuse, et Dersou retourne seul dans la taïga, son univers. Cinq années plus tard, Arseniev organise une nouvelle exp... (lire la suite)
100% Rock n’roll ! Voilà, presque tout est dit, l’esprit de cet excellentissime documentaire se résume en ces simples mots… Car le sujet de ce film, c’est le rock en action, le rock comme mode de vie et de pensée, le rock comme philosophie, le rock au passé, au présent, avec ou sans avenir. C’est la relation souvent contre-nature entre le rock et le business, entre la création et le désir ou la nécessité de faire carrière. Le rock et le fric, le rock et la frime, le rock et la défonce, le rock e... (lire la suite)
Disons le tout net : en ces temps de politiquement correct, apprendre que ce film a failli avoir pour titre – traduction à la bonne franquette – « Gouines en goguette » (« Drive away dykes ») ne peut que lui apporter un a priori positif. Le titre a été adouci par les distributeurs mais Drive away dolls n’en est pas moins jubilatoire et contient les ingrédients imparables d’un bon vieux film des Coen, avec les gimmicks qui les ont rendus célèbres depuis 40 ans, dans une veine qui va de Arizona ju... (lire la suite)
Vous avez un âge vénérable et vous avez découvert, émerveillé, le génial roman de science fiction de Frank Herbert à sa sortie en 1965 ? Réjouissez-vous, cette adaptation est extrêmement fidèle à l’œuvre originale. Vous êtes un peu plus jeune et vous vous souvenez, ému, du film de David Lynch avec Kyle MacLachlan et Sting, en 1984 ? Réjouissez-vous, cette version du XXIe siècle conserve en partie la mystique psychédélique de ce grand fou de David. Vous avez au contraire été sceptique devant le b... (lire la suite)
Nous rentrons dans le tribunal pour assister à une audience, celle de la comparution des personnes immigrées retenues au CRA (Centre de rétention administrative), devant le Juge des libertés et de la détention (JLD). Un avocat, spécialiste du droit des étrangers depuis 25 ans commente le déroulement de la procédure. Il présente le parcours d’une personne immigrée privée de papiers depuis sa rétention au CRA, jusqu’à sa libération ou son éloignement vers son pays d’origine. Des membres bénévoles ... (lire la suite)
On ne reprendra son souffle qu’une fois. Le temps d’une représentation claudicante de Roméo et Juliette, dans une salle du service de soins psychiatriques de l’hôpital Beaujon, à Clichy. Le rôle de Juliette est tenu par un patient. Il a expliqué quelques plans plus tôt comment il fuyait les fenêtres ouvertes de l’hôpital de peur de s’y précipiter et le voilà qui porte, amusé, une bouteille en plastique à la bouche, mimant l’empoisonnement : « Je ne peux pas vivre sans toi mon Roméo… » Devant lui... (lire la suite)
On est venus (un matin, à l'aube, avant les séances), on a vu… et on a été emballés, unanimement (la bonne demi-douzaine de vos serviteurs qui avaient entendu leur réveil…), sans réserve, sans chipotage, alors même que plusieurs ne savaient absolument pas ce qui pouvait bien se cacher derrière ce titre à double-sens (en français en tout cas). C'est une petite merveille, sorte de vrai-faux documentaire sur le courant artistique du « Street art » (« l'art de la rue » pour ceux qui n'entravent vrai... (lire la suite)
Maître incontestable et quasi-incontesté du cinéma social français depuis quelques années avec son acteur fétiche Vincent Lindon (La Loi du marché, En guerre…), Stéphane Brizé, il faut se garder de l’oublier, a aussi réalisé de très belles comédies dramatiques durant sa carrière, à l’instar de Mademoiselle Chambon ou Quelques heures de printemps. C’est bien dans ce second registre que s’inscrit son nouveau film, qui réunit pour la première fois à l’écran Guillaume Canet et l’actrice italienne Al... (lire la suite)
Un petit mensonge de rien du tout. Solution de facilité pour se sortir d’une situation, d’un malaise parce que la vérité est trop gênante, trop difficile à assumer. Ces petits mensonges du quotidien, parfaitement anodins et qui ne blessent personne… C’est sans doute ce que le jeune Abel pense en rentrant chez lui après avoir raté son oral d’histoire du baccalauréat, quand son père lui demande comment ça s’est passé. Fraction de seconde d’hésitation… puis le mensonge. Pas méchant, juste celui qui... (lire la suite)
Après le succès du Petit hérisson dans la brume, un nouveau programme somptueux et envoûtant en papier découpé et en rotoscopie, par deux maîtres de l’animation soviétique. De la taïga à la jungle, deux magnifiques incarnations de la force de l’amitié face à l’adversité. LA RENARDE ET LE LIÈVRE (Youri NORSTEIN 1973) A l’arrivée du printemps, la renarde jette le lièvre hors de chez lui et s’installe dans sa maison. Triste et impuissant, le lièvre s’en va pleurer dans la forêt. Tour à tour, le... (lire la suite)
Après Sur l’Adamant puis Averroès & Rosa Parks, Nicolas Philibert parfait son étude des structures médico-psychiatriques du pôle Paris Centre. Les deux premiers volets s’intéressaient respectivement à un centre intermédiaire de jour et au milieu hospitalier. Mais qu’est-ce qui peut encore relier les équipes soignantes et les patients quand ceux-ci retrouvent leur autonomie ? C’est l’objet de ce dernier volet du triptyque, qui va à la rencontre des patients chez eux. Patients ou anciens patients... (lire la suite)
La Reina de España n’est pas un biopic sur Isabelle la Catholique, mais le titre du film que tourne Macarena Granada (Penelope Cruz) dans cette formidable histoire de cinéma, située dans l’Espagne Franquiste des années 50. Véritable comédie, propre à déclencher quelques fous-rires, le film commence par le retour d’un réalisateur exilé, qui se trouvera une nouvelle fois ici persécuté, dans cette histoire aussi drôle que politiquement ironique. Grâce à une galerie de personnages truculents (le réa... (lire la suite)
C’est la première adaptation au cinéma d’un roman de Christian Jacq, écrivain français mondialement célèbre, qui a su transmettre à des millions de lecteurs sa passion pour l’Egypte ancienne. Devenu dessin animé, La Reine soleil pourra donc être pour les enfants une approche ludique et colorée de cet univers assez fascinant, tandis que les parents, peut-être déjà lecteurs du livre, trouveront leur compte dans l’arrière-plan historique, très étayé. Egypte antique, xviiie dynastie. Akhesa, ravi... (lire la suite)
Le film démarre sur le bord d’une route dans un coin paumé du Texas, en pleine nuit. Une voiture s’arrête pour prendre un auto-stoppeur. Il est rapidement question de savoir si cet acte est désintéressé ou si le conducteur a une idée derrière la tête – à moins que ce ne soit le passager ? –, bref on se demande si un insaisissable danger ne plane pas sur la rencontre entre ces deux inconnus. Et de fait ils ne tardent pas à s’accuser mutuellement d’intentions meurtrières… Du fond de notre siège on... (lire la suite)
Comment vivre sa vie d'homme et de femme, libre et autonome, en alliance, mature ? Comment être, comment s'aimer et vivre sa vie de couple en alliance et non appartenance ? La violence, la loi du plus fort que l'on croyait liées aux sociétés qui ont émergé du chaos, cette violence faite aux femmes, aux salariés, aux exclus, aux enfants, à la nature, à notre environnement et toujours si forte, si présente. C'est dans des lieux de commencement du monde, au bord des étangs de la Narbonnaise, où l'... (lire la suite)
Le nouvel opus de del Toro est tout à la fois un film fantastique, un conte pour adultes et un film historique. Il se situe à mi chemin entre Lewis Carroll et Miyazaki, revisités par l’univers baroque propre à la culture mexicaine. Très applaudi lors du dernier Festival de Cannes, le film et son interprète, le grandiose Sergi Lopez, auraient mérité sans conteste de figurer au palmarès. C’est donc sans réserve que je vous encourage à venir vous perdre en compagnie de la jeune Ofélia, dans cet inq... (lire la suite)
Celles et ceux que la profondeur et la délicatesse de Drive my car ont émus connaissent le sens virtuose de la narration de Ryûsuke Hamaguchi, sans doute le plus grand cinéaste japonais en activité. Avec Le Mal n’existe pas, il offre à nouveau, et dans un tout autre genre, une expérience hors du commun. Le film se présente comme une fable écologiste opposant les habitants d’un petit village des hauteurs de la province de Tokyo à un projet touristique juteux menaçant l’équilibre naturel des lieux... (lire la suite)
En l’an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie, le moine franciscain Guillaume de Baskerville (Sean Connery), accompagné du jeune novice Adso (Christian Slater), vient enquêter sur des morts mystérieuses qui frappent la confrérie. Le secret semble résider dans la bibliothèque, où le vieux Jorge de Burgos garde jalousement un livre jugé maudit… C’est l’époque où l’Église, en pleine crise, se voit disputer son pouvoir spirituel et temporel. C’est aussi l’apogée de l’Inquisition. ... (lire la suite)
Ne vous fiez pas au titre français, écrasant, aussi chargé en références dans notre imaginaire collectif qu’une notice wikipedia sourcée : ce petit bijou de subtilité islandaise qu’est Le Vieil homme et l’enfant, tendre, inventif, n’est ni un remake du (très beau) film de Claude Berri avec Michel Simon, ni l’une de ses innombrables déclinaisons plus ou moins heureuses avec quoi le cinéma, de Papillon en Petites victoires, nous abreuve de bons sentiments transgénérationnels. La Solitude du titre ... (lire la suite)
Delphine, jeune camerounaise, installée sur son lit défait, face caméra, livre pour la première fois « le carnet de bord de sa vie » comme elle l’a défini à sa proche amie cinéaste, exilée à Bruxelles depuis 14 ans comme elle. Telle une conteuse expressive, par une succession de monologues, elle retrace les années de souffrance vécue dans son enfance pauvre marquée par l’abandon. Elle se remémore avec une précision étonnante les diverses étapes qui l’ont conduite à la prostitution. Une véritable... (lire la suite)
Le monde n’en finit pas d’être à feu et à sang, ici on termine à peine les procès des attentats, la guerre en Ukraine ravage durablement les corps et les cœurs… Chaque jour nous parviennent les images de peuples qui se déchirent… Dans ce contexte, le film magnifique d’Iciar Bollain prend une résonance particulière. Après les procès, les condamnations, l’incarcération… Que se passe-t-il ? Une résilience est-elle possible ? Un dialogue peut-il s’établir entre l’auteur d’un crime et ceux qui en on... (lire la suite)
Qu'on aime ou pas Pina Bausch, qu'on soit accro à la danse ou pas, ce film emballant est un vrai bonheur, qui va bien au-delà d'une simple histoire de chorégraphe… Pina Bausch, à quelques mois de sa mort, avait eu l'idée géniale de reprendre son fameux spectacle Kontakthof, et cette fois sans sa troupe mais avec une bande d'adolescents même pas danseurs, qui n'étaient jamais montés sur scène, qui avaient juste envie de participer, tremblants de trouille de n'être pas à la hauteur… Débuter avec u... (lire la suite)
Voilà un film résolument hors normes, tant par sa durée (3h10 mais vous ne les verrez pas passer) que par le croisement des genres qu’il met en œuvre avec brio : tour à tour comédie sociale satirique à l’italienne, polar décalé avec un petit goût Frères Coen, western contemporain au cœur des étendues sauvages argentines… Il se trouve par ailleurs qu’il tombe à point nommé vu le contexte politique en Argentine : alors que, dans un moment de grand égarement, les Argentins ont tout récemment élu un... (lire la suite)
Après En Permanence, passionnant documentaire qui suivant le travail des militants du DAL toulousain, Benoit Maestre a embarqué sa caméra – et ses micros – dans les pas d'une poignée de personnes aveugles et malvoyantes, membres de l’Unadev (Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels). Avec pour objectif un peu fou de faire partager, ressentir, leur perception du monde – et mieux appréhender leur vie quotidienne dans une société qui est si peu pensée pour eux. L'expérience, immersive, se... (lire la suite)
Après En Permanence, passionnant documentaire qui suivant le travail des militants du DAL toulousain, Benoit Maestre a embarqué sa caméra – et ses micros – dans les pas d’une poignée de personnes aveugles et malvoyantes, membres de l’Unadev (Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels). Avec pour objectif un peu fou de faire partager, ressentir, leur perception du monde – et mieux appréhender leur vie quotidienne dans une société qui est si peu pensée pour eux. L’expérience, immersive, se... (lire la suite)
L’avenir vous semble bouché comme un ciel noir avant la tempête. Vous entendez le galop des quatre cavaliers de l’apocalypse à vos portes, les remugles d’un monde en souffrance empoisonnent votre air. Vous frissonnez d’angoisse en pensant à demain… Et puis voilà que vous arrive, dans cet univers de brutes épaisses, un torrent d’humanité, de bienveillance, de lumineux espoir. Ainsi vont les humains : on croit que tout est fini, que rien ne nous épargnera une longue descente aux enfers… et puis un... (lire la suite)
Avec Mon ami Robot Pablo Berger atteint des sommets de poésie, d’humour et de mélancolie qui rappellent l’âge d’or des studios Pixar. Cette grande et belle histoire d’amitié, dopée à la créativité et à l’humanité, est une des très belles surprises de ce début d’année. Adapté d’un album sans paroles de Sara Varon, le film nous transporte à Manhattan dans les années 80-90 où vit Chien, qui se sent seul. Il décide de construire un robot et très vite ces deux-là deviennent les meilleurs amis du m... (lire la suite)
Nous attendions beaucoup de ce nouveau film de Wes Anderson. Eh bien c’est encore plus beau, plus malicieux, plus émouvant que nous n’osions l’imaginer. Une petite merveille, aussi aérienne que grave, aussi ludique que sensible, aussi drôle que mélancolique, aussi imprévisible que maîtrisée. Une magnifique fable sur l’incroyable maturité de l’enfance et le désarroi de l’âge adulte. Un appel vibrant à la singularité, à la générosité, à l’ouverture : des esprits, des yeux, des bras… Ça se passe... (lire la suite)
Chaque ville de Palestine possède ses coutumes, ses traditions, ses monuments historiques, sa gastronomie – et même sa beauté naturelle et topographique. Caractéristiques immortalisées par des contes transmis de génération en génération, par des photos et des histoires ramenées de rares visites ou racontées par des amis et des membres des familles qui y vivent. Chacune de ces villes a une saveur particulière, un esprit à découvrir. En se promenant dans les ruelles de la vieille ville de Bethlé... (lire la suite)
O Corno : un mot galicien qui fait référence à l’ergot du seigle, un champignon vénéneux et parasite du blé, dont les vertus médicinales sont connues pour accélérer les contractions lors d’un accouchement ou provoquer un avortement. Un titre évocateur pour ce film qui explore avec force et sensualité la capacité à donner la vie ou à refuser de la donner. Inspirée par les multiples témoignages des femmes de la côte galicienne à l’époque franquiste, Jaoine Camborda réalise une fiction particulière... (lire la suite)
« Leslie, tu ne crois pas que tu exagères avec tant de beauté ? ». Phrase qui pourrait sembler équivoque mais qui est prononcée sans aucune arrière-pensée par Julien Keller, jeune professeur de français qui tente d’expliquer le concept d’astéisme (faire l’éloge de quelqu’un en faisant semblant de le critiquer) à sa classe de 4e, en prenant une des élèves comme exemple. Est-ce à ce moment précis que tout bascule ? Ou était-ce plutôt ce jour où il a décidé d’emmener ses meilleurs élèves manger un ... (lire la suite)
Les larges épaules de Grégory Gadebois endossent avec une remarquable aisance la robe de Simon. Peut-être est-ce également son regard clair qui semble fixer ce qu’on ne voit pas, ou son masque avenant, bienveillant autant qu’impénétrable. Curé de province tout ce qu’il y a de banal, le Père Simon exerce depuis dix ans, avec une passion intacte et un dévouement sans faille, son ministère au sein d’une petite paroisse du centre de la France. À la fois guide spirituel de sa communauté et petit patr... (lire la suite)
Après un premier film très réussi, La Danseuse, consacré au personnage bien réel de Loïe Fuller, qui lutta quotidiennement pour sculpter son corps et réaliser sur scène ses rêves d’exception, Stéphanie Di Giusto raconte d’une certaine manière avec Rosalie un destin contraire. Celui d’une femme condamnée à sculpter quotidiennement son corps pour gommer ses différences et se fondre dans la masse indistincte de la normalité – mais qui va affirmer sa personnalité et tenter de gagner sa liberté dans ... (lire la suite)
2123. La Terre a épuisé ses ressources naturelles, plus aucune vie végétale ni animale ne subsiste, et l’humanité vit sous d’immenses dômes de verre et de métal. Le film s’ouvre sur quelques mots qui décrivent cet avenir de science-fiction post-apocalyptique. Passé 50 ans, le corps des humains ne leur appartient plus, et ils doivent le céder (de force) à la ville, laquelle le transformera en arbre qu’elle « cultivera » pour nourrir ses citoyens, façon Soleil vert. Le film nous invite à visiter ... (lire la suite)
« Mes racines sont ancrées au Sud-est de l’Estonie, dans les cultures spécifiques des régions de Võromaa et Setomaa, où les femmes accouchaient dans les saunas à fumée, elles y lavaient les morts, elles y amorçaient des guérisons. Ma grand-mère, originaire de la ville de Võru, était comme ma mère. Elle m’a transmis tout cet héritage, les chants, les savoirs, et le pouvoir du sauna à fumée. J’ai grandi en apprenant qu’il existe ici-bas un lieu où toutes nos émotions, toutes nos expériences peuven... (lire la suite)
The Sweet East est une comédie satirique, un voyage rocambolesque, une plongée fulgurante et au réalisme aléatoire dans l’Amérique de Trump et Biden. Un road-movie naviguant entre naturalisme et rêveries, une relecture contemporaine du périple d’Alice de Lewis Carroll, à la narration savamment (et joyeusement) déconstruite, comme sous hallucinogènes – « Mange-moi », disait déjà le gâteau à la petite fille du conte, avant de distordre sa réalité. Notre Alice, c’est ici Lillian, timide certes, mai... (lire la suite)
Zé a 17 ans et il est chaman : un intermédiaire entre le monde visible et les mondes invisibles. Il consacre beaucoup de temps à communiquer en état de transe avec les esprits des ancêtres… Lourde et épuisante tâche pour cet adolescent qui prend ainsi soin de sa communauté à Oulan Bator, à travers des rites aux fonctions thérapeutiques. A cette fonction convoquant les êtres du passé, s’ajoute celle qui concerne son avenir : étudier pour réussir sa vie. C’est dans un uniforme étriqué, bien éloign... (lire la suite)
Avec ses bacchantes blondes tombantes à la Asterix, sa tignasse savamment ébouriffée, ses chemises à carreaux, sa pipe avantageuse dont la fumée laisse deviner le regard plissé par un sourire matois en embuscade, il ne faut pas bien longtemps pour accepter de voir en Bouli Lanners (un de nos héros de cinéma, il y en a peu) l’incarnation possible de José Bové (un de nos héros politiques, ils ne sont pas si nombreux). José, selon nos âges et nos engagements, on l’a connu tour à tour : militant pac... (lire la suite)
Une île et une nuit est un film de fiction réalisé collectivement au cours des deux dernières années par les habitant·es et usagèr·es du Quartier Libre des Lentillères, lieu autogéré s’étendant sur les dernières terres maraîchères de la ville de Dijon. Ces 8 hectares ont été occupés et remis en culture depuis 13 ans, en résistance à un projet d’« écocité » en béton qui les menace encore aujourd’hui. Au milieu de la ville, ces espaces en friche et ces maisons abandonnées se sont transformées en ... (lire la suite)
On croyait un avoir à peu près tout vu des déclinaisons du mythe du vampire, sur le grand et le petit écran. Personnage fétiche de l’expressionnisme avec le Nosferatu de Murnau, il fut pendant des décennies le produit de l’imagerie balkanique héritée du mythe du prince roumain Vlad L’Empaleur, avec son cortège de clichés : tenue néo-gothique avec l’indispensable cape noire qui évoque les ailes de la chauve-souri en laquelle il était censé pouvoir se transformer, peur de la lumière du jour et de ... (lire la suite)