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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
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ADIEU PARIS

Edouard BAER - France 2021 1h36mn - avec Benoît Poelvoorde, François Damiens, Pierre Arditi, Jean-François Stévenin, Daniel Prévost, Jackie Berroyer, Bernard Murat, Isabelle Nanty... Scénario d’Edouard Baer et Marcia Romano.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ADIEU PARISIl est question dans Adieu Paris d’un repas de retrouvailles. Un repas assez particulier puisque, selon un étrange rituel, il réunit chaque année huit vieux amis, tous des figures de la vie nocturne, afin de reconduire la rente d’un homme récompensé pour un seul mérite : n’avoir strictement rien fait durant l’année écoulée. Un repas auquel est convié chaque année, autre particularité passablement incongrue, un invité extérieur trié sur le volet. C’est justement cet élu, ce chanceux, un acteur belge tonitruant répondant au prénom de Benoît (est-il besoin de vous le présenter davantage ?), qui parcourt guilleret les rues de Paris en direction du restaurant, en compagnie de sa douce (Isabelle Nanty), laquelle, malgré son insistance, ne pourra pas assister au déjeuner, la présence des conjointes étant sctrictement prohibée.
Mais là où ça va très vite se corser, c’est que l’invité de l’année n’est plus franchement le bienvenu suite à un malentendu…

Parmi les nombreux aspects jubilatoires de ce huis-clos culinaire et drôlatique – qui n’est pas sans rappeler Le Goût des autres d’Agnès Jaoui avec le regretté Bacri –, il y a ce sens aigu du contre-pied, du contre-courant que cultive avec bonheur Édouard Baer. Alors que le jeunisme semble devenir une idéologie dominante, alors que les mecs, surtout en bande, en prennent – souvent à juste titre – pour leur grade, alors que Paris, notamment depuis la crise du Covid, fait nettement moins rêver, voilà un film qui met en scène des hommes blancs aisés de plus de 50 ans, réunis dans une brasserie ô combien parisienne, la célèbre Closerie des Lilas, qui fit les grandes heures du Montparnasse littéraire. Alors oui, tous ces mâles plus très frais, réunis autour de poireaux vinaigrette et d’un pot-au-feu, ont un certain goût suranné, et Édouard Baer ne se prive pas de montrer le pathétique de leur arrogance. Les mâles en question sont incarnés par Pierre Arditi en chef de meute hâbleur jusqu’au ridicule, par ailleurs obsédé par Hitler, Jackie Berroyer parfait en clown triste semi mutique, Daniel Prévost en méchant caustique, Bernard Murat (surtout connu comme homme de théâtre) impayable en cocaïnomane invétéré, et Bernard Le Coq en risible mais inoffensif dragueur de serveuses. Avec, dans le rôle de l’invité indésirable, un Poelvoorde génial dans le surjeu du gars un peu trop sociable. Et derrière le bar, le regretté Jean-François Stévenin. Plus quelques apparitions dont on vous laisse la surprise. Autant dire que, vu l’incroyable distribution et les dialogues qu’Édouard Baer et sa complice Marcia Romano ont ciselés pour elle, on oublie vite ses préjugés sur ces vieux gars un peu macho et trop sûrs d’eux. Et peu à peu s’installe une mélancolie qui est aussi la marque de fabrique de Baer : derrière la brillante cruauté des échanges se révèle la détresse face au temps qui inexorablement fait son œuvre et n’épargne pas ces hommes qui ont chanté tout l’été et se retrouvent fort dépourvus aujourd’hui que l’âge est venu…