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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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NIGHTMARE ALLEY

Guillermo DEL TORO - USA 2021 2h30mn VOSTF - avec Bradley Cooper, Kate Blanchet, Willem Dafoe, Rooney Mara, Ron Perlman, Toni Collette... Scénario de Kim Morgan et Guillermo Del Toro, d’après le roman de William Lindsay Gresham.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NIGHTMARE ALLEYUne allumette enflammée qui révèle le faciès patibulaire d’un assassin ; des hommes qui marchent poings fermés, mâchoire serrée, sans jamais oser un regard en arrière, de crainte de voir la Camarde renifler leurs talons ; des bars interlopes au fond desquels des hommes revenus de tout et pourtant si naïfs tombent dans le piège tendu par des veuves noires travesties en Femmes Fatales ; des ruelles obscures où les destins basculent au rythme des corps qui tombent sous les balles des revolvers, des choix malheureux aux conséquences funestes, et partout, encore et toujours, le souffle méphitique de la Fatalité qui effleure les nuques promises à la guillotine : bienvenue dans le Film Noir.
Stanford Carlisle, le « héros » de l’histoire, est de ces hommes sans passé, qui courent à leur perte en croyant échapper aux griffes du Destin. Surgi de nulle part après des jours et des nuits d’errance dans cette Amérique rurale qui panse encore les plaies de la Grande Dépression, il échoue dans un de ces « carnivale », spectacles à mi-chemin entre le cirque itinérant et le « Freak show » qui écumèrent les campagnes dans l’Entre-deux-guerres. Devenu homme à tout faire, il y fait la rencontre de Zeena, cartomancienne, et de son mari, un ancien mentaliste qui l’initie aux arcanes de la « divination ». Convaincu de tenir-là la clef de la gloire, il n’a désormais plus qu’une idée en tête : arracher au vieillard ses secrets pour partir à la conquête des villes et devenir le plus grand « devin » du pays…

Adaptant un roman qui avait déjà inspiré Edmund Goulding en 1947 (Le Charlatan, avec Tyrone Power dans le rôle-titre), Guillermo Del Toro nous offre sa relecture forcément baroque des tropes du film noir. Que ce soit dans la première partie, plongée dans l’Amérique profonde dépouillée par la misère dans laquelle il rend hommage au Freaks de Tod Browning, un monde de boue, de rage et de violence sauvage avec ses déclassés, ses escrocs, ses monstres de foire au cœur d’or et ces bellâtres cyniques au cœur mort, ou dans la deuxième, située dans la haute société des grandes métropoles aux flamboyants oripeaux art déco, dans laquelle se frôlent dans une danse hypnotique des fauves habillés en hommes mais tout aussi sauvages que leurs cousins des champs, Del Toro démontre encore une fois sa magistrale maîtrise du récit et la puissance de sa vision de cinéaste dans un genre qui lui était jusque là étranger.
Épaulé dans sa tâche d’une part par un casting « all stars » (Bradley Cooper en looser sans foi ni loi, Toni Collette en diseuse de bonne aventure tourmentée par sa conscience, Willem Dafoe en patron de cirque aussi retors que roublard, Ronney Mara en ingénue bafouée, Kate Blanchet impressionnante dans le rôle d’une psychiatre machiavélique prénommée Lilith !) et d’autre part par une direction artistique qui a mis les petits plats dans les grands, Del Toro nous offre le spectacle époustouflant de bruit et de fureur d’un damné de la terre qui se rêve en Icare, mais un Icare qui aurait tué Dédale et volé ses ailes pour s’élancer à l’assaut du soleil. Plus dure sera la chute…