Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) de retour à Utopia Borderouge !
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Après 3 ans d’absence, le THSF était de retour cette année ! L’édition 2023 a eu lieu du 26 au ...
FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...
Sophie LETOURNEUR - France 2022 1h31mn - avec Sophie Letourneur et Philippe Katerine... Scénario de Sophie Letourneur et Lætitia Goffi.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
C’était parti du mauvais pied : hors de question pour Sophie d’aller raviver la flamme de son couple fatigué en Italie, là où Jean-Phi a séjourné avec toutes ses ex. Non non non, on ira en Espagne. « Mais la cuisine est vachement moins bonne ! » Bon, d’accord, va pour la Sicile, c’est vrai que c’est pas tout à fait l’Italie. 4 jours et 4 nuits en amoureux, loin du quotidien et des enfants, pour retrouver l’étincelle donc.
Le guide du routard vissé à la main est corné et obsolète, si bien que les grandes falaises blanches de la Scala de Turchi leur sont fermées au nez. Mince, on aurait dû aller à Agrigente ! Ou à Palermo ? C’est beau Palermo, il paraît ! Puis une fois arrivé à Syracuse, on ne peut décemment pas imaginer être venu jusque là sans aller sur l’île de Vulcano. Sauf que n’est pas Stromboli qui veut : le vieux Vulcano exulte en continu des fumerolles de soufre malodorantes, parfum œuf pourri. C’est aussi ça la chair des vacances : se retrouver dans un village romantique par une douce soirée d’été, à la terrasse d’un restaurant de fruits de mer super bien noté, et au dernier moment se rappeler… qu’on ne mange pas de fruits de mer !
Cette micro-panique à vouloir optimiser les vacances à tout prix – à peine arrivé quelque part, il faudrait déjà être ailleurs ! – et forcer, parce que le temps manque, le souvenir parfait, est symptomatique de notre époque que Sophie Letourneur prend un plaisir manifeste à mettre en scène. Bourré d’humour, le film croque une succession de savoureux détails faisant la part belle à toutes ces petites choses, insignifiantes dit-on, qui donnent corps au présent, et dont paradoxalement on ne parle jamais. Ainsi au centre du film : la parole. Une parole déglinguée, quasi continue, qui passe du coq à l’âne et qui dit rien et tout à la fois. D’ailleurs c’est elle qui initie l’action (le film est le récit du récit de leurs vacances, raconté depuis le lit conjugal parisien), véritable partition qui rythme la mise en scène, entre commentaire et répliques qui se chevauchent, créant une symphonie un peu bordélique, aussi joyeuse que potache.
Après le très drôle et excellent Énorme (2019), Sophie Letourneur revient à une production plus légère pour capter quelque chose de l’ordinaire du couple : sa fragilité à vouloir être dans l’extraordinaire. La futilité apparente de ce qui est raconté n’est pourtant pas banale ni ne manque de profondeur ! C’est là tout le paradoxe du film et sur quoi repose son principal ressort comique. L’autodérision est de chaque plan, de chaque ligne de dialogue, et on se marre, peut-être encore plus après coup.
Pour autant, jamais ne point l’ironie : la tendresse infinie avec laquelle Sophie Letourneur filme le couple est à la mesure de la bienveillance et de la douceur que chacun nourrit à l’égard de l’autre, lequel couple, à bien y réfléchir, ne mérite pas moins que les amants de Pompéi d’être immortalisé. Est-ce que le cinéma le fera résister à l’épreuve du temps, aussi bien que le couple antique vieux de 2000 ans ?