LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS APPELER

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 8€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limitées dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Première séance à 4,5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

Soutenez Utopia Palmer

ADIEU MA CONCUBINE

CHEN Kaige - Chine / Hong Kong 1993 2h51mn VOSTF - avec Leslie CHEUNG, ZHANG Fengy, Gong LI, GE You... Scénario de Lilian LEE et LU Wei, d’après le roman de Lilian LEE. Palme d’Or, Festival de Cannes 1993 (ex-æquo avec La Leçon de piano de Jane Campion). Version restaurée 4K.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ADIEU MA CONCUBINEL’occasion rêvée de redécouvrir, dans une copie magnifique, ce film somptueux qui, avec ceux de Zhang Yimou (Le Sorgho rouge, Épouses et concubines) imposa définitivement le cinéma chinois en France. Adieu ma concubine est un film grandiose, une fresque magnifique dont l’action tumultueuse se déroule sur près de cinquante ans de l’histoire de la Chine contemporaine.

Au centre du récit figure un couple d’acteurs prestigieux de l’Opéra de Pékin, dont les destins mêlés traversent la période la plus mouvementée de la Chine du vingtième siècle. Les premières scènes, qui montrent l’entraînement des jeunes recrues de l’école de l’Opéra, leurs chants au bord d’un lac, sont d’une beauté étonnante. Et la minutie de la reconstitution autant que le souffle de l’épopée historique font songer aux grands films de Visconti. Mais au-delà des scènes historiques, l’enjeu principal du film réside dans l’opposition entre la liberté de l’expression artistique et les pressions de la politique et de l’histoire. À travers le récit d’une relation ambigüe entre les deux acteurs, c’est le destin tragique de la Chine qui se joue sur le plateau de l’Opéra de Pékin (ou Peiping, ou Beijing, selon les transcriptions, mais c’est toujours la même « Capitale du Nord ». La corruption et les violents contrastes sociaux d’avant-guerre, l’occupation japonaise, la défaite du Guomindang et le triomphe des communistes de Mao, la période d’euphorie révolutionnaire, la terreur de la Révolution Culturelle et l’adaptation à la fin du siècle du communisme d’État aux réalités du marché… autant d’étapes qui, tour à tour, renforcent ou menacent l’existence du couple d’acteurs, et la pratique de leur art. Leur relation est également perturbée par l’irruption de la fascinante Juxian, une ancienne prostituée incarnée par Gong Li (la sublime interprète des films de Zhang Yimou), semant la zizanie dans leurs rapports devenus depuis longtemps plus amoureux que fraternels : c’était la première fois, semble-t-il, que l’homosexualité était aussi clairement évoquée dans un film de Chine continentale…

Le scénario est foisonnant, passionnant, enthousiasmant. Les scènes fortes sont légion, portées par une mise en scène de haute volée, qui sait allier le souffle du spectacle à l’acuité de la description des comportements. Autant vous dire que les presque trois heures passent comme un charme ! Un film magistral, une plongée fascinante dans un univers tragique et démesuré. Du grand cinéma, qui vous embrase et vous marque.