Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...
FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...
Écrit et réalisé par Faouzi BENSAÏDI - Maroc 2023 2h05mn VOSTF - avec Fend Benchemsi, Abdelhadi Talbi, Rabii Benhhaile, Faouzi Bensaïdi...
Du 20/09/23 au 10/10/23 à Tournefeuille
Mêmes chemises auréolées de sueur aux aisselles, mêmes costumes sombres-cravates rouges mal repassés, mêmes souliers poussiéreux… Tels des Dupond-t du Maghreb ou d’improbables Laurel et Hardy de l’Atlas, vaguement grotesques et passablement lunaires, Mehdi et Hamid sillonnent au volant d’une vieille guimbarde subclaquante les paysages arides, caillouteux, austères et souvent sublimes du sud-Maroc où, sous un soleil de plomb, ils exercent avec plus ou moins d’efficacité (plutôt moins), plus ou moins de bonheur (plutôt moins, également) et une bien trop relative absence de scrupules (qui est pourtant le B. A. – BA) le métier de recouvreurs de dettes. De village en village, ils trimbalent leurs mines qu’ils espèrent patibulaires, cruelles et menaçantes, pour récupérer quelques Dirhams de plus auprès d’introuvables mauvais payeurs – pour la plupart de pauvres gens qui se sont laissés embobiner par les mirages de crédits à la consommation. Or c’est bien connu, ces crédits, facilement consentis mais à des taux exorbitants, n’enrichissent que les sociétés qui les avancent – et qui n’hésitent pas, pour récupérer leur dû, à faire appel à des hommes de main. Par exemple, donc, Mehdi et Hamid. Lancés aux trousses d’emprunteurs qui, faute de revenus, sont dans l’incapacité de rembourser la moindre piécette, ces deux amis de longue date sont également des victimes du système. Contraints de faire un sale boulot moralement indéfendable pour un salaire dérisoire (eux aussi ont besoin de gagner leur vie) et à deux doigts de se faire virer pour cause de manque de rentabilité, les brothers du surendettement ont le blues. Et assurent mollement le minimum même pas syndical, promènent leur lose mélancolique d’hôtels miteux en stations services désertées, leur incapacité chronique à assurer leurs missions donnant lieu à une succession de scènes comiques à l’humour grinçant. Déserts s’avance donc comme une comédie déjantée et un brin loufoque, flirtant avec le burlesque, mettant en scène deux gars pas vraiment à leur place, perdus dans l’immensité de paysages grandioses.
Oui mais pas seulement… Il advient que le hasard, le destin, met sur la route de nos duettistes un soi-disant bandit de grand chemin. Livré pieds et poings liés, il leur est demandé de le convoyer vers… mais chut ! Cette rencontre imprévue fait subitement dévier le récit, l’enrichit de ramifications tout aussi inattendues, fait passer nos sympathiques anti-héros au second plan, avant de les faire ponctuellement revenir… Mêlant comédie et road-movie, le film prend un tour de western et même de quête initiatique. La beauté impressionnante des images, la drôlerie féroce des dialogues, la tendresse avec laquelle sont dépeints tous les personnages, malgré leurs faiblesses, malgré leur veulerie… tout cela concourt à donner au film de Faouzi Bensaïdi un style inimitable, qui serait celui d’un parfait numéro d’équilibriste : d’apparence bricolé et casse-gueule, il aimante l’attention, amuse, séduit, accroche le regard, fait guetter le faux-pas, se rattrape in-extremis au bord du gouffre. Bref : il est évidemment parfaitement maîtrisé, parfaitement dosé en humour, en action, en suspense, en moments d’état de grâce, mitonné aux petits oignons. Les comédiens sont extraordinairement raccords, dans tous les registres. Le Maroc qui prend vie sous nos yeux ébahis n’a évidemment rien du Maroc de carte-postale des agences de voyage, ni du pays « émergeant » qui fait se pâmer les éditorialistes libéraux de la presse internationale. Dans la marge, le réalisateur fait le portrait, sensible et, répétons-le encore une fois, drôle, des laissés pour compte du « miracle économique ». Petites gens, classes moyennes déclassées, paysans pauvres, sont les véritables héros de ce film atypique, foutrement emballant, d’un réalisateur qui manie comme personne l’art de la rupture, qui mène de l’éclat de rire au drame. Comme disait l’autre, avec ce formidable Déserts comme guide, « le Maroc, allez-y : vous n’en reviendrez pas ».
Samedi 23 septembre à 11h Tournefeuille. À l’occasion de la première édition des Rencontres du cinéma marocain de Toulouse, nous avons sélectionné pour vous une série de courts métrages parmi les plus représentatifs du cinéma marocain contemporain présentée par les réalisateurs Faiçal Ben et El Mehdi Azzam.
Cette séance sera suivie à 12h30 d’un délicieux repas marocain préparé
par Amin et sa maman. Et à 14h30, projection de Déserts en présence de son réalisateur Faouzi Bensaïdi. Places en vente au cinéma et sur billetweb.fr à partir du 15 août. Tarif unique 25 euros.
COURTS MÉTRAGES MAROCAINS
QU’IMPORTE SI LES BÊTES MEURENT (Sofia Alaoui 23 min 2019 VOSTF - César du meilleur court-métrage 2021 et Grand Prix du jury au festival de Sundance)
Dans les hautes montagnes de l’Atlas, Abdellah, un jeune berger et son père, sont bloqués par la neige dans leur bergerie. Leurs bêtes dépérissant, Abdellah doit s’approvisionner en nourriture dans un village commerçant à plus d’un jour de marche. Avec son mulet, il arrive au village et découvre que celui-ci est déserté à cause d’un curieux événement qui a bouleversé tous les croyants.
BAB SEBTA (Randa Maaroufi 19 min 2019 VOSTF)
Bab Sebta (Ceuta’s gate) se compose d’une série de situations reconstituées à partir d’observations faites à la frontière de Ceuta, une enclave espagnole sur le sol marocain, théâtre d’un intense trafic de produits manufacturés, vendus à prix cassés.
ALES (Faiçal Ben 15 min 2019 VOSTF)
Aujourd’hui, Ales est prêt. Elle retourne sur la terrasse où elle vivait autrefois avec sa mère, pour enfin se libérer du souvenir traumatisant de cet être humain qui lui a volé son innocence à jamais. Si son silence ne lui a jamais permis d’exorciser cette blessure, sa force intérieure l’a guidée jusqu’à ce jour de rédemption et lui permettra de retrouver la paix.
BÊLONS (El Mehdi Azzam 26 min 2016 VOSTF)
La veille de la fête du sacrifice, dans la banlieue de Marrakech, Kamal est expulsé de chez son oncle chez qui il vivait. Il se réfugie alors chez son père, un vieillard marginal.