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Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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NYMPHOMANIAC

(NYMPH()MANIAC volumes 1 et 2) Écrit et réalisé par Lars VON TRIER - Danemark 2013 VOSTF - avec Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård, Stacy Martin, Shia LaBeouf, Christian Slater, Jamie Bell, Uma Thurman, Willem Dafoe, Mia Goth, Sophie Kennedy Clark, Connie Nielsen, Michaël Pas, Jean-Marc Barr, Udo Kier...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NYMPHOMANIACDès la première séquence, très impressionnante, Lars Von Trier nous rappelle qu’il est bien l’un des réalisateurs les plus talentueux du cinéma actuel. La caméra survole lentement une arrière-cour à l’architecture en brique sombre, sur laquelle tombe doucement une neige fine. On s’attarde sur les gouttes qui dégoulinent des canalisations rouillées, sur l’eau qui s’écoule dans les jointures des pavés. Le cinéaste pose admirablement une atmosphère à la fois feutrée et inquiétante. Et soudain, la terrible musique de Rammstein, le groupe métal allemand, brise le silence, aussi brutalement qu’une météorite s’écrasant sur une bande de moines tibétains en méditation. Et la caméra découvre le corps meurtri, le visage tuméfié de Joe (Charlotte Gainsbourg), une jeune femme laissée pour morte…
Refusant toute ambulance et encore moins une intervention policière, Joe va être secourue par Seligman (Stellan Skarsgard), un quinquagénaire taciturne qui semble très désireux d’écouter le récit de la vie mouvementée de Joe, dont les soubresauts l’ont menée jusqu’à cette cour d’immeuble. Une vie marquée, dès le début de l’adolescence, par la recherche effrénée du plaisir, autant par jeu que par défi face aux codes moraux et sociaux, en dépit du danger et des cœurs brisés qui jonchent son parcours. Pour le volume 1 de Nymphomaniac, le récit se divisera en cinq histoires.

Le génie de Von Trier est de tisser un fil directeur sous la forme d’une conversation philosophico-érotique fascinante, digne du divin Marquis, autour des questions du désir, de l’amour, du péché… et de le nourrir, de l’aérer par des saynètes qui jonglent allègrement avec les genres les plus divers : allégorie dans le premier récit, où la jeune Joe (Stacy Martin) se voit, dans un train, lancer un défi consistant à séduire le maximum d’hommes tout en remontant les wagons, le narrateur passionné de pêche à la mouche y voyant en surimpression la remontée d’une rivière à la recherche des meilleurs spots ; scène de boulevard tragi-comique quand Jœ, ayant brisé involontairement le ménage d’un de ses amants stupidement amoureux, voit débouler chez elle femme et enfants pour une scène brillantissime de cruauté menée par une Uma Thurman géniale en mère outragée ; ou encore un triptyque très plastique et mathématique mettant en comparaison les avantages de trois autres compagnons de couche en parallèle avec une polyphonie de Bach. Lars Von Trier réussit même à glisser un épisode mélodramatique aussi beau que surprenant… sans négliger bien sûr de nous offrir quelques scènes sexuelles aussi explicites que troublantes.
Comme souvent, l’œuvre de Von Trier est hors norme. Le diable danois ose tout, et réussit son coup. Il a réussi à embarquer dans l’aventure, outre ses comédiens fidèles (on avait déjà vu l’incroyable implication de Charlotte Gainsbourg dans Antichrist), une palanquée d’acteurs formidables qui ont accepté de se mettre en danger. En tout cas et en ce qui nous concerne, nous n’avions qu’une envie à la fin du Volume 1 : voir le Volume 2.

Les 8 septembre à 18h30 et 24 septembre à 11h, version intégrale « direktør’s cut » présentée avec une courte pause de 10 mn entre les volumes 1 (2h27) et 2 (2h58) - tarif unique : 10 €

ERRATUM : dans la gazette papier, les projections sont annoncées selon les pages les 8, 9 et 24 septembre. Elles auront bien lieu les 8 et 24 septembre.