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UN PONT AU-DESSUS DE L’OCÉAN

(voyages en pays osage et occitan) Francis FOURCOU - documentaire France 2023 1h40mn VOSTF - Avec Isabelle François, Chelsea Tayrien Hicks...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN PONT AU-DESSUS DE L’OCÉANC’est un pont gigantesque, démesuré, indestructible, mais pourtant à hauteur d’homme, que jette le film de Francis Fourcou par dessus l’Atlantique. Un pont aux fondations solidement ancrées dans la terre, dans les terres, un pied en Occitanie – sans doute quelque part du côté de Montauban – et un pied au cœur des grandes plaines du comté de Pawhuska, tout là-bas en Oklahoma. Le comté de Pawhuska, c’est la terre des Osages, « natifs américains », qui y vivent depuis des siècles et des siècles et ont, comme tant d’autres tribus indiennes, tant bien que mal survécu aux vagues de colonisation, aux guerres, aux déplacements forcés, aux massacres… y perdant au fil du temps, de ségrégation en discrimination, les fondements de leur culture, de leur langue et de leur Histoire. Une problématique à laquelle sont sensibles, de l’autre côté du pont et de l’océan, les veilleurs qui s’efforcent contre vents et marées (et contre une normalisation, un nivellement scolaires) de garder vivace une langue dite d’Oc, longtemps menacée d’extinction. Et le pont lui-même, l’ouvrage d’art, c’est l’incroyable histoire du voyage en 1829 d’une petite poignée d’indiens Osages à Montauban – et de la solidarité d’une ville qui permit leur retour en terre indienne… Histoire jamais tout à fait oubliée, au nom de laquelle on croise chaque année des Osages à Montauban, comme on chante le Se Canta occitan dans les pow-wows en Oklahoma.

Sur les pas d’Isabelle, chanteuse occitane, le film nous emmène à la découverte du comté de Pawhuska – et parallèlement, suit les traces de Chelsea, poétesse osage, à la découverte des montagnes occitanes. Au gré d’un passionnant va-et-vient transatlantique, se croisent les bisons revenus dans la Tallgrass reserve et les vaches d’Aubrac sympathisantes ; les calandretas occitanes et les maternelles osages ; le Chef Standing Bear, Montségur ou la mémoire du massacre de Wounded Knee… Entre les deux peuples des liens se font jour, des similitudes de plus en plus évidentes, des luttes communes. Hasard des calendriers, on croise fugacement le souvenir laissé par l’équipe de Martin Scorsese, qui vient de finir dans les mêmes lieux le tournage de Killers of the Flower Moon, qui raconte un épisode particulièrement sombre de l’histoire du peuple Osage.
Ce voyage croisé, fait de magnifiques rencontres et de vibrants témoignages, offre une belle réflexion sur ce qui forme une nation et ce qui la maintient vivante. Sur l’importance de la langue et du combat mené contre sa disparition, car « les langues sont dépositaires et vecteurs de culture, de savoir, de valeurs et d’identité, dont la perte représente un appauvrissement pour l’humanité tout entière » (Unesco). Nous sommes embarqués dans l 'édification de ce formidable pont, prémices d’une internationale utopique, unissant, des deux côtés de l’Atlantique, deux peuples autochtones dans un grand élan de fraternité.

« De las grandas planas d’Oklahoma a las montanhas occitanas evòca, (lo film) dins de moments d’intensa sensibilitat e de granda beutat, una amistat que continua encara uèi dins la compartida de l’amor e de la defensa de las lengas autoctònas. Es una òbra de cinèma que val vertadièrament lo còp, aitant per l’istòria que conta coma per la qualitat dels images, de la musica, de las entrevistas. Una òbra documentària que nos permet de recuperar un tròç de nòstra istòria (e de l’Istòria tot cort), mas tanben una òbra indenegablament poetica…» Eric Fraj, chanteur et président de l’Institut d’Etudes Occitanes, agrégé d’occitan