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Regards sur la Palestine à Borderouge, séance unique mardi 19 décembre à 20h, suivie d’un échange avec Daniel Kupferstein, le réalisateur. En collaboration avec l’UJFP – Union Juive Française pour la Paix.

PAS EN MON NOM

Daniel KUPFERSTEIN - documentaire France 2019 1h30mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

PAS EN MON NOMC’est une petite ritournelle et un préjugé rabâchés rituellement depuis plusieurs décennies dans les discussions de café du commerce et dans les médias dominants : le conflit israélo/palestinien (un terme en soi illégitime puisqu’il n’ y a jamais eu d’égalité entre les belligérants) serait l’aboutissement d’un combat religieux séculaire voire millénaire entre Juifs et Musulmans se disputant ces quelques milliers de kilomètres carrés de terres sacrées pour les trois religions monothéistes. Le conflit serait donc uniquement soluble dans une vision lénifiante, par la grâce d’une meilleure compréhension entre hommes et femmes des deux religions. Dans la même logique, les pays arabes musulmans soutiendraient forcément les Palestiniens et les Juifs du monde entier devraient de fait soutenir indéfectiblement l’Etat d’Israël créé en 1948 en partie par les rescapés de la Shoah. Une vision incarnée en France par le CRIF, organisation juive majoritaire qui somme les Juifs de France de défendre aveuglément la politique des gouvernements israéliens et de lutter contre l’antisionisme – notamment à travers un projet de loi déposé par un député macroniste.
Mais voilà, l’histoire est têtue et les choses sont plus complexes : déjà le projet sioniste est tout récent, il a tout juste un siècle et ne fut défendu que très tardivement, bien après l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Avant cela, bien des Juifs de la diaspora n’avaient aucunement en tête la création d’un Etat juif, et d’ailleurs le projet sioniste ne fut en rien à ses origines un projet religieux, il était essentiellement porté par des militants laïcs. Autre donnée essentielle, les Juifs ne sont pas un peuple uniforme, et il y a plus de proximité entre un Juif algérien et un Kabyle musulman qu’entre un Juif ashkénaze d’Europe central et un Juif sépharade. Aussi l’injonction faite aux Juifs d’Europe et tout particulièrement en France de soutenir l’Etat d’Israël ne fait donc pas l’unanimité.

Daniel Kupferstein est un documentariste dont les parents étaient d’origine juive polonaise et ont subi la persécution nazie. Il est allé à la rencontre de ces Juifs aux parcours très divers, d’âges également très différents, allant de la trentaine jusqu’au nonagénaire Maurice Rajfus, et qui ont tous choisi de dire « Pas en mon nom ». Cette expression de refus qui donne son titre au film fait référence à une tribune qui, au début des années 2000, répondait à une déclaration de soutien du CRIF à l’Etat d’Israël en pleine intifada. Cette tribune d’opposition était signée de personnalités comme Rony Brauman, co-fondateur de Médecins sans Frontières, longtemps sioniste avant de comprendre la légitimité du combat palestinien. Les intervenants du film racontent des parcours personnels et familiaux très divers qui ont façonné leur histoire personnelle : Emmeline Fago, membre du bureau de l’Union Juive Française pour la Paix, a des origines juives italiennes et allemandes et a été marqué par le livre de Norman Finkekstein sur l’instrumentalisation de la Shoah ; la sénatrice Esther Benbassa, originaire de Turquie, a vécu en Israël une forme de discrimination proche de celle des Palestiniens en tant que Juive venant d’un pays musulman ; et puis il y a le Juif alsacien Bernard Bloch, dont les parents ont fui l’Allemagne et étaient considérés par la communauté juive de Mulhouse comme des « Boches ». Tous disent leur rapport à une mémoire juive beaucoup moins uniforme que l’histoire officielle d’Israël le voudrait. Puis ils expliquent leur découverte de la légitimité du combat palestinien, la difficulté pour l’assumer dans leur communauté, la honte de voir les dirigeants israéliens sympathiser avec l’extrême-droite européenne par haine islamophobe.