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LA FILLE DE SON PÈRE

Écrit et réalisé par Erwan LE DUC - France 2023 1h31mn - avec Nahuel Pérez Biscayart, Céleste Brunnquell, Maud Wyler, Mohammed Louridi, Noémie Lvovsky...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA FILLE DE SON PÈREAprès son coup d’essai remarqué en 2019 avec Perdrix – et un passage tout récent par la série Arte avec Sous contrôle –, le singulier Erwan Le Duc nous offre La Fille de son père, qui marque un approfondissement ou une variation (comme on veut) de son style plus héritier de Buster Keaton, Jacques Tati, Aki Kaurismäki ou Elia Suleiman que de la tradition naturaliste française. Des injections à haute dose de légèreté poétique qui apportent à ce film mené tambour battant quelques séquences franchement hilarantes, mais qui ne l’empêchent pas néanmoins de traiter « sérieusement » son sujet : une relation d’osmose entre un père et sa fille arrivant à la croisée des chemins quand survient le temps pour la jeune fille de quitter l’enfance et le nid familial.

« Au début, Étienne (Nahuel Pérez-Biscayart) a 20 ans et il ne se doute de rien ». Tout commence à 200 à l’heure avec une rencontre coup de foudre, révolutionnaire, avec Valérie (Mercedes Dassy) qui abandonne aussi sec et sans préavis l’idylle et l’enfant qui en est né !

Étienne, devenu entraineur de foot, élève donc seul Rosa qui grandit jusqu’à ses 17 ans dans un climat de bonheur flottant créé naturellement par ce père à l’énergie et à l’enthousiasme débordants, ayant mis un mouchoir sur la flamme de son passé pour se dédier entièrement à sa fille. Mais l’état de grâce semble parvenir à son terme : Rosa (Céleste Brunnquell) qui a été admise aux Beaux-Arts de Metz, à des centaines de kilomètres, va quitter la maison de famille mise en vente pour qu’Étienne puisse emménager ailleurs avec sa copine Hélène (Maud Wyler). Pour la jeune fille, envisager de laisser son père est difficile, mais pour ce dernier, c’est encore pire car non seulement son travail est menacé par la décision de la mairie de planter des arbres à la place du terrain de foot où il exerce, mais encore il va s’avérer qu’il n’en a pas tout à fait terminé avec la mère de sa fille…
Cinéaste sachant créer son propre espace et doué pour l’inattendu et le télescopage humoristique (entre autres une scène de berceuse d’anthologie), Erwan Le Duc déploie son univers ludique à la frontière d’un monde contemporain qui est à la fois un décor singulier ultra-composé et pourtant une réalité bien ancrée dans les préoccupations (notamment écologiques) de son époque. (F. Lemercier, cineuropa.org)

« C’est une sorte d’enchantement du réel que je recherche, cette idée que ça peut surgir tout le temps, de manière inattendue… J’ai envie d’être capable de surprendre et de jouer sur plusieurs registres. C’est sans doute un regard sur le monde… Mais c’est aussi une façon de secouer un peu le spectateur. J’essaie que ce ne soit pas gratuit et en même temps j’assume tout à fait que ça puisse l’être et que ce soit une virgule, un pas de côté. C’est une manière de faire se redresser le spectateur dans son siège, de lui apporter une émotion différente de celles d’avant. Et même si dans le récit, ça ne sert à rien, dans la sensation que procure le film, ça sert beaucoup, ça joue beaucoup dans l’attention qui lui est portée, dans la manière d’être dedans… Une façon de jouer avec le spectateur qui ne passe pas que par le récit, mais aussi par la mise en scène, par le désir d’inventer d’autres manières de filmer… » Erwan Le Duc