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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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Lundi 5 février à 20h à Tournefeuille et mardi 6 février à 20h à Borderouge. En ouverture du Cycle Mémoires d’Espagne du 5 février au 14 avril, séances uniques suivies d’un débat sur la création de l’Hôpital Varsovie-Joseph Ducuing, un îlot de solidarité républicaine : animé par Alain Radigales, ancien directeur de l’hôpital, et Stéphane Aczel, médecin honoraire et charge de la mémoire. Et en présence de Alvar Martinez Vidal, professeur d’histoire de la médecine et coordinateur du livre L’hôpital Varsovie, exil, médecine et résistance, 1944-1950 (éditions Loubatières). La Librairie de la Renaissance (1, allée Marc Saint-Saëns à Toulouse) proposera dès 18h30 dans les halls des cinémas une sélection des livres, avec séances signature. En partenariat avec le MDR&D. À la fin du débat, nous explorerons la vie de la chirurgienne Maria Gomez Àlvarez à l’hôpital Varsovie, récit absolument passionnant proposé par Alvar Martinez Vidal, documenté par des images d’archives. Pour ceux qui connaissent, une petite rue près de l’Oncopole à Toulouse, porte le nom de notre « héroïne célébrée ». Places disponibles aux cinémas aux tarifs habituels et sur billetweb.fr pour Tournefeuille et sur utopiaborderouge.festik.net pour Borderouge.

LA BATAILLE DE VARSOVIE

Écrit et réalisé par Alvar Martinez Vidal et Juli Esteve - Espagne 2012 1h VOSTF -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA BATAILLE DE VARSOVIEL’histoire de l’Hôpital de Varsovie (Joseph Ducuing) commence en 1944, lorsqu’un groupe de docteurs Républicains qui avaient combattu les nazis durant la Résistance fonde un hôpital du sang à Toulouse. Très vite, l’objectif deviendra celui de prodiguer des soins aux maquisards blessés lors de l’opération manquée « Reconquista contra Franco », impulsé par le PCE. Au départ, il s’agit d’un château saisi à un collabo, situé rue de Varsovie, au cœur du quartier St Cyprien. Ayant démarré avec à peine 60 lits et très peu des moyens, il deviendra très vite le centre médical de référence pour 150 000 exilés espagnols dans le sud de France. On y soignera non seulement les blessés de l’opération Vall d’Aran, mais aussi les survivants espagnols des camps de concentration nazis comme Mauthausen ou Dachau.

Alvar Martinez Vidal est l’âme même de cette recherche qui touche sensiblement l’histoire qui relie Toulouse à la République espagnole. On apprend que l’hôpital a survécu grâce à l’aide citoyenne venue des États-Unis et recueillie par des ONG civiles et religieuses progressistes… Ces médecins républicains tarderont à avoir la reconnaissance française qui leur permettra de soigner aussi les civils. Le ministre de la Santé français, communiste comme eux, finira par attribuer à l’hôpital un statut d’ « institution à caractère bénéfique non lucratif » pour patients espagnols. C’est ainsi que l’hôpital de Varsovie devient l’hôpital des Républicains.
Les faits historiques qui suivront « la chasse aux sorcières » dont sont victimes les médecins Républicains après leur défaite dans la guerre civile, la guerre froide déclenchée par les États-Unis du sénateur McCarthy rapprocheront Washington et le régime franquiste. En conséquence, l’institution sanitaire sera atteinte de plein fouet et sera accusée de promouvoir des activités antiaméricaines. Le déclenchement par la police française de la méconnue opération Boléro-Paprika (dans laquelle furent arrêtés 404 militants communistes dont plus des 50 % espagnols) conduit à l’expulsion des docteurs de Varsovie, accusés d’être des espions communistes au service du Komintern. L’hôpital sera saccagé par la police en janvier 1950…

Cette opération laisse plus de 80 patients à l’abandon, mais un groupe de médecins du parti communiste français, dirigés par le prestigieux chirurgien Joseph Ducuing, va prendre le centre médical en main. Ils batailleront pendant 5 ans pour éviter sa fermeture… L’Hôpital, rebaptisé Joseph Ducuing, est toujours là, et Alvar Martinez Vidal sera présent pour nous le raconter. Un privilège !

Cet évènement prend place dans le cycle scientifique et mémoriel lié à l’exposition Anatomie du franquisme qui se tient au MDR&D du 4 avril à fin septembre 2024. Il aborde les piliers sur lesquels s’érige la dictature franquiste lui permettant de demeurer en place pendant presque 40 ans, entre 1939 et 1975. Ce cycle est composé d’une série de projections et de rencontres faisant intervenir les spécialistes de l’histoire de cette dictature. Issu d’une guerre civile et d’une fracture sociale et politique provoquée par l’usage planifié de la force, par le contrôle idéologique, social et éducatif, ce régime caméléon a su se réinventer pour s’adapter aux profondes transformations socio-économiques et politiques de la société espagnole de la deuxième moitié du XXe siècle, tout en préservant ses principes intacts jusqu’à la disparition du Generalísimo Franco en 1975.

Dans ce 85e anniversaire de la Retirada, il est important de rappeler la valeur des actions de la ville de Toulouse, où dès le début de février 1939 se sont organisées les premières réunions pour accueillir la foule de réfugiés qui traversaient les Pyrénées. Des professeurs de l’Université de Toulouse et du Lycée Fermat ont demandé à la Mairie des bâtiments pour les loger autant que possible. L’ancienne caserne des sapeurs-pompiers au quartier de Saint-Georges a été réhabilitée ainsi qu’une résidence près du port Saint-Sauveur, sur le Canal de Midi, pour y héberger des professeurs et des intellectuel·les qui arrivaient à Toulouse, par la plupart de l’Université de Barcelone. Nous continuerons à vous raconter la suite avec Federica Montseny, l’indomptable prochainement programmée ainsi que Le labyrinthe de Pan et La mala educación…

Séances scolaires au cinéma sur le sujet à la demande (au 05 34 51 48 38 ou à scolaires.tournefeuille@cinemas-utopia.org).